II.1.2. Types de
pauvreté
a) Au point de vue matériel, on
distingue deux types de pauvreté : la pauvreté relative et la
pauvreté absolue.
La pauvreté relative, c'est lorsque
les personnes ont moins de ressources que les autres et n'ont pas suffisamment
d'argent pour vivre normalement dans une société.
La pauvreté absolue, c'est celle
où les personnes n'ont pas assez pour survivre physiquement, par exemple
pas assez de nourriture pour s'alimenter (www.worldnet.scout.org lu le 25
février 2010).
b) ARJUN SENGUPTA, expert indépendant
sur la question des droits de l'homme et l'extrême pauvreté a
expliqué le concept de l'extrême pauvreté dans son rapport
qui a été débattu au Conseil des droits de l'homme
à Genève, du 11 au 12 juin 2007, comme une combinaison de trois
types de pauvreté : la pauvreté en terme de revenus, la
pauvreté en matière de développement humain et, une autre,
nouvelle, l'exclusion sociale en tant que pauvreté particulière
des personnes qui sont exclues socialement et qui est le fait des structures
sociales.( ARJUN SENGUPTA, lu le 25 février 2010)
II.1.3. Formes de
pauvreté
Serge PAUGAM qui analyse la sociologie de la pauvreté
comme étant avant tout une sociologie du lien social, distingue trois
formes élémentaires de pauvreté qui sont la
pauvreté intégrée, la pauvreté marginale et la
pauvreté disqualifiante.
La pauvreté intégrée,
caractéristique des pays dont le développement économique
est faible et où la pauvreté monétaire est
répandue, apparaît comme faiblement stigmatisée et ne
s'accompagne pas d'une expérience de rupture des liens affectifs. Comme
la pauvreté est depuis longtemps largement répandue, les pauvres
ne sont pas stigmatisés et bénéficient de la
solidarité familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse
qui reste intense. L'économie informelle est particulièrement
développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus
exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendamment de la
pauvreté).
La pauvreté marginale apparaît
comme une pauvreté résiduelle, quasi structurelle, dans les
phases d'ascension économique. Occultée comme problème
politique, la pauvreté marginale est vécue de façon
honteuse, et s'accompagne d'une problématique de l'inadaptation sociale.
Elle correspond à la pauvreté d'une petite partie de la
population au sein d'une société prospère. Ces pauvres,
considérés comme des « cas sociaux » inadaptés
au monde moderne sont fortement stigmatisés.
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