SECTION II. ANALYSE DES MECANISMES PERENNISATION DES
ACQUIS DE L'ONG
A l'examen des données recueillis sur
le terrain, on s'aperçoit que qu'au niveau de l'ONG APROFIG des
mécanismes de pérennisation sont initiés d'abord
à l'interne et au près de ses cibles qui consiste à
impliquer celles-ci à toutes les étapes des activités de
l'ONG depuis l'identification des besoins, des opportunités et les axes
prioritaires, ce sont : les élèves, leurs parents, les
autorités de l'éducation et l'APEAE, les COGES, les COGEF, les
structures locales, les autorités locales et les élus locaux. A
propos un enquêté dira :
« La mise en place des comités locaux de
gestion et de suivi/évaluation, la participation active de toutes les
catégories sociales des communautés dans laquelle oeuvre l'ONG,
l'existence des femmes modèles et professionnelles, l'initiation des
communautés bénéficiaires à
l'autoévaluation ; leur formation et leur alphabétisation et
à l'esprit d'entreprenariat. La création des volets
budgétaires pour motiver les bénéficiaires et tous les
acteurs de mise en oeuvre. La concertation avec tous les partenaires, acteurs
et agents de développement, la promotion et le transfert des
compétences à tous les niveaux ont considérablement
contribué à réduire les problèmes de
pérennisation des acquis de l'ONG. »
Ces mécanismes ont permis à certaines structures
à la base de participer activement à la vie de leur organisation
et produire des résultats satisfaisants. Lors des entretiens un
enquêté dira « quand les communautés
bénéficiaires sont impliquées dans la prise de
décision, dans l'exécution, le suivi et l'entretien des
réalisations, elles prennent conscience de l'importance de la
réalité ou du phénomène, ce qui permet de
s'approprier et rendre durable les acquis ».
En outre au niveau de l'autre cas d'étude
l'incapacité de l'ONG et des structures locales à continuer les
actions initiées résiderait au fait qu'elles manquent des moyens
technique, logistique et financier et surtout d'initiatives de mise en place
des AGR dans le cadre de la pérennisation des acquis.
Ainsi, les ONG locales de développement peinent
à prendre leur autonomie. Au-delà de situations d'urgence et de
satisfaction de service de base, ces associations peuvent parfois
empiéter sur le domaine des opérateurs économiques.
Empêchant ainsi une réelle création du bien social et
durable à l'échelon local. La constitution de la majeure partie
des ONG locales n'est possible qu'avec le soutien de leurs homologues du nord.
Les entretiens de terrain montrent que :
« L'étude de cas négatif s'inscrit
dans le cadre des ONG opportunistes. Elles sont nées juste devant un
financement soit de l'une des agences du système Onusien comme le
présentement avec l'installation de l'UNICEF et PAM dans notre site
d'étude ou sous la demande d'une des agences internationales de
développement comme le fond Koweitien de développement, l'USAID,
PNUD, l'UE, la GTZ etc. »
Dans l'étude de cas positif qu'on a choisit, même
si celle n'a pas atteint le statut des ONG du nord comme par exemple Misereor,
une ONG Allemande qui a un budget annuel de plus de 200 millions d'euros
utilisés exclusivement pour appuyer les ONG du sud (Jahresbericht,
2009) ; l'APPROFIG est au jour d'aujourd'hui une ONG capable de planifier
et d' exécuter des activité sur fond propre, de préfinance
des activités d'un projet ou même de financer à hauteur de
10 à 15 % comme cela avait été souligné plus
haut.
Cette émergence de l'ONG selon nos entretiens sont des
est essentiellement due à des activités comme celles de
l'école des jeunes filles, qui à côté des
résultats louables qu'elle est entrain de produire chaque an
génère aussi des ressources financières très
énormes. Bien que l'ONG ayant perdu la connexion internet qui du reste
est très chère, elle ait pu pérenniser les
matériels informatiques et envisagé des séances de
formation dans les logiciels de base génère aussi des fonds mais
aussi participe pleinement à la formation pour le désenclavement
numérique et dont les produits sont réutilisés pour le
grand bonheur de l'ONG.
En fin l'APROFIG a pu depuis un certains temps de faire assoir
une gestion financière plus ou moins saine, gouvernance interne, une
gestion transparente, des sessions de capitalisation des acquis et une
autoévaluation périodique.
Dans l'autre cas, les actions de cette organisation pourtant
l'une des première à exister dans notre site d'étude au
début de la création des mouvements associatifs comme la
souligné plus haut dans les entretiens un responsable de BATE SABATI
déclarent « les acquis qu'on peut mettre à l'actif
de cette association sont très moins visibles sur le terrain
face à une société de l'ère des médias
avides des faits concrets et pragmatiques ».
A croire notre interlocuteur, on comprend que notre ONG
d'étude tout comme la plupart des ONG locales sont créées
sur « coup de coeur, d'une volonté d'obtenir de l'argent
avec quelqu'un que l'on a croisé lors d'un voyage, séminaire ou
dans une salle d'opéra. »
Avec des objectifs trop vaste et ambigus, leurs actions se
limitent la plupart à la réalisation d'un ou de quelques
microprojet(s), ou d'un simple échange entre un groupe d'individus
rarement une demande locale ; or une ONG ne doit pas être le fruit
d'une amitié.
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