CHAPITRE V :
INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce chapitre du mémoire comprend aussi deux
sections : la première présente les analyses des
caractéristiques générales de la population à
l'étude et la seconde présente l'analyse des deux cas d'ONG
étudiées.
SECTION 1. ANALYSE DES
CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUE DE LA POPULATION A L'ETUDE
Les hommes sont les plus représentées de la
population étudiée qui oeuvrent dans les mouvements associatifs.
Ils appartiennent aux tranches d'âges les plus actives dans les
organisations. Par rapport à leur âge, ils semblent être
mieux intéressés à la pérennisation des acquis des
ONG. Les adultes hommes sont mieux aptes à comprendre la
nécessité de la décentralisation et l'importance du
développement local et durable.
Cette situation explique leur dynamisme et leur attachement au
processus d'appui émergent mis en place par les ONG. Aussi, les
résultats ont montré que les enquêtés sont des
majeurs et sont dans leur forte majorité mariés. Dans le
contexte actuel du développement où les ONG, il est reconnu que
les femmes commencent à faire leur entrée, d'aucunes sont
même devenues promotrices d'ONG sont au centre de toute action de
développement mais aussi des véritables actrices du
développement local durant ces dernières années.
En fait, les résultats montrent que les familles
auxquelles appartiennent les enquêtés ont une structure
polygamique. Le cadre quotidien de la vie fait qu'ils sont en majorité
des fonctionnaires à la retraite et/ou des étudiants
diplômés sans emploi ou à la recherche de leur premier
emploi.
Ils y trouvent plus le pain du quotidien ou leur passe temps
en intégrant les organisations d'appui. Ainsi cela permet de faire face
aux besoins de formation ou les attentes d'apprentissage sont plus ou moins
comblées.
A l'examen des résultats, on s'aperçoit que le
faible niveau d'instruction des bénéficiaires limite
également la capacité d'organisation des structures à la
base. Nombreuses sont ces OCB qui n'ont pas conscience de l'importance des
textes juridiques qui régissent leur association et aussi des appuis
qu'ils bénéficient.
Leur indifférence vis à vis des documents
juridiques est imputable à leur niveau de connaissances, attitudes et
perceptions. On n'accorde de l'importance à une chose que quand on
connaît son importance et son rôle. Dans de nombreuses situations
au sein des communautés locales, le niveau de connaissance d'une
réalité ou un phénomène détermine le niveau
de conscience que l'on s'en fait.
En outre l'incapacité de certains membres des OCB
à présenter et interpréter le contenu des textes
juridiques et des modules de formation affaiblit leur capacité de
participation à la prise de décisions et la mise en oeuvre des
plans d'actions dans le cadre de la pérennisation d'un acquis.
Aussi les communautés ont une mauvaise connaissance
des organes de gestion : le bureau exécutif, l'Assemblée
générale, et les formes de contributions utiles. Il en
résulte une mauvaise représentation du rôle des
responsables et des attributions des organes de gestion. Le manque de plans
d'action, écrits est la preuve que les APEAE évoluent souvent par
tâtonnement.
Les registres de réunion n'existent pas, les bons de
commandes, l'enregistrement des cotisations manque à tous les niveaux.
Même les rares modules de formation qui sont reçus sont peu
capitalisés et servent à très peu de choses pour la
communauté, voir même l'ONG.
En outre, les communautés ont une faible connaissance
des besoins des groupes. Les personnes ayant participé aux discussions
dans cette étude appartiennent à diverses catégories
socioprofessionnelles. Ce qui signifie que les cibles se retrouvent dans toutes
les catégories de la population (hommes, filles, adultes, sages,
citadins et ruraux).
Des opportunités qui s'offrent aux filles
bénéficiant du tutorat, des bourses.... . Ce qu'elles ont une
bonne perception de l'approche participative et surtout du rôle que joue
l'ONG dans la vie socio-économique des communautés. Aussi les
élus locaux, les parents et autres sont favorables aux actions par
l'ONG.
Ils estiment que l'approche participative initiée par
les ONG privilégiée la responsabilisation effective du
bénéficiaire et sa participation effective au
développement local. En somme, la convergence des perceptions entre OCB,
élus locaux, autorités locales et communautés constitue un
acquis majeur pour une meilleure pérennisation des activités.
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