2.3. Le troisième plan : 1961-1966
Les planificateurs indiens firent appel à la
démarche de Chakravarty Sukhamoy pour élaborer ce
troisième plan et leur choix était un modèle de croissance
l'intersectoriel qui est le plus adapté à l'économie
indienne. Ils ont pensé à créer une dynamique entre les
différents secteurs d'activités et ces interactions seront un
gain pour la croissance.
Ce plan prévoyait une augmentation du revenu national
de 30% et de la production agricole de 30% mais les réalisations
étaient loin de la volonté de la commission et du gouvernement,
une médiocre croissance de 2.8% du revenu national entre 1961-65, chose
qui est due en particulier aux mauvaises conditions climatiques ainsi
qu'à la suspension des aides étrangères suite aux deux
guerres avec la Chine 1962 et le Pakistan en 1965. Toutes ces dimensions ont
poussé l'État indien à cibler des objectifs estimés
réels peu ambitieux. Le secteur de l'industrie est mis de plus en plus
au-devant de la scène et attirait plus de moyens même si
l'auto-suffisance alimentaire était le rêve dans cette
période mais qui ne se réalise
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Stratégie de développement de
l'Inde
pas dans ce plan. En Juin 1966 l'Inde doit dévaluer sa
monnaie à cause de l'inflation importante et de l'inquiétude sur
la crise de sa balance de paiements.
2.4. Le quatrième plan : 1969-1974
Lors de cette période, les planificateurs font recours
aux expériences acquises dans les trois premiers plans en tenant compte
de leurs échecs et de leurs succès, chose qui a permis d'ailleurs
une avancée considérable dans ce programme.
Ce plan est conçu aussi afin de développer les
villages du pays qui ne furent pas au centre d'intérêt avant cette
période qui est caractérisée par une industrie publique
très concentrés dans les milieux urbains. La nouvelle
démarche dans ce plan a été l'augmentation spectaculaire
des parts d'investissements en énergie et dans les services sociaux.
L'agriculture, pour la première fois n'est plus le seul cheval de
bataille des planificateurs de fait qu'il y avait une égalité
dans les parts allouées à chaque secteur. L'industrie entre
fortement dans le centre d'intérêt des planificateurs. Ainsi que
le secteur primaire sera amené à construire plus d'épargne
et non pas juste l'auto-suffisance.
Les résultats de ce plan ne seront pas à la
hauteur des ambitions de l'administration centrale, touchée par de
nombreux problèmes, soit politiques ou économiques, et le revenu
national n'augmente que de 5% durant cette période avec un ratio de 2.5%
par habitant ce qui beaucoup inférieur aux prévisions de plan.
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