2. Les quarante ans de la planification en Inde
Après cette autonomie acquise en été de
1947, c'était le moment de bâtir un État puissant libre de
toutes inclinations politiques ou économiques même si ce
n'était pas facile vue la situation dans laquelle le pays se trouvait.
La planification a était le refuge qui sera choisi par les
économistes indiens afin de réaliser ce noble rêve qui
grandissait dans l'esprit de chaque indien. Ils vont mettre en oeuvre plusieurs
plans d'actions entre 1951 et 1990:
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Stratégie de développement de
l'Inde
2.1. Le premier plan : 1951-1956
Un plan élaborait par Nehru, à cette
époque il était le premier ministre de L'Inde
indépendante, aperçu comme un grand succès dans la
planification indienne, vue que les objectifs ont été atteints et
même dépassé par fois notamment dans le secteur de
l'agriculture où la production des céréales a
augmenté de 30% en 1956 par rapport à 1951. Certains la
considèrent comme conséquence de l'augmentation des rendements
suite, essentiellement, à l'utilisation des engrais artificiels et de
nouvelles technologies de production encouragées par le « Community
Projects » et le « National Extention Service ». Cette hausse
importante dans les produits légumineux a permis à L'Inde de
surmonter le problème de la famine qu'elle n'évitait pas avec les
importations de blé étranger et d'autres produits agricoles.
Cependant, un autre domaine qui est l'industrie a
enregistré une hausse de 40% de la productivité même s'il
était moins visé que l'agriculture de fait que les ressources qui
lui sont destinées ne dépasse pas 4.5% contre 45% pour
l'agriculture. D'autres projets ont été élaboré
durant ce plan telle l'amélioration de secteur des transports, le
développement de l'enseignement primaire et notamment le niveau de vie
des villageois.
Grâce à ce plan la croissance du PIB était
de 3.7% largement supérieur à la croissance ciblée (2.1%),
le revenu par habitant augmenta de 11% et la consommation de 9% tant dis que la
population n'augmente que de 6%.
Par ailleurs, cette réussite n'était pas
épargné des esprits critiques car ces réalisations sont
vues comme le juste fruit de trois ans de bonne récolte grâce
à des conditions climatiques adéquates et non pas un plan
ambitieux comme ceux qui suivront, chose que je ne partage pas, d'ailleurs,
avec eux.
2.2. Le deuxième plan : 1956-1961
Toujours sous la direction de Nehru avec une participation
active du professeur Mahalanobis, ce deuxième plan est mis dans un
environnement économique plus prospère et plus avantageux que le
premier plan, fruit de ce dernier. L'augmentation de la production dans le
secteur agricole était utilisée pour doter et pousser celle de
l'industrie.
Au moment de son élaboration, plusieurs modèles
étaient proposés pour une augmentation de taux croissance
à base d'investissement en biens de consommation et en biens
d'investissement, mais c'étaient des modèles fermés
où l'économie indienne doit être en
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Stratégie de développement de
l'Inde
autarcie pour les élaborés, chose que
l'économie indienne ne peut pas supportée notamment avec
l'épuisement des réserves de change, conséquence due au
premier plan. Finalement, le modèle adoptait était celui d'une
croissance basée sur l'industrie rapide modélisé à
partir du modèle stalinien avec l'aide de l'URSS, mais l'empreinte
indienne était à l'oeuvre parce que le secteur des services et
d'artisanat étaient aussi inclus comme mode de croissance
spécifique au pays, Une caractéristique qui reste même en
nos jours.
La mauvaise récolte entre 1957-58 et 1959-60 obligea
l'Inde à importer des céréales et retourner au point
initial en terne d'importations alimentaires et elle sera contrariée de
suspendre momentanément les licences d'importations même pour des
biens d'équipements ce qui a aggravé par la suite le manque du
financement de plan. Elle était obligée de solliciter l'aide des
pays étrangers.
Ce manque des finances a persisté et sera couplé
avec un déficit de la balance des paiements courants dépassant
les 2 milliards de dollars en 1959, alors le plan sera restreint en termes
d'objectifs et de nombreux projets seront interrompus. Mais malgré tous
ces obstacles on a remarqué des progrès importants dans quelque
secteur comme l'industrie de coton, de jute, de la sidérurgie et dans le
secteur des services. Au totale, la croissance réelle (4.2%) n'est pas
loin de celle ciblée par la commission de planification (4.5%).
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