Conclusion du chapitre II
La croissance indienne, sans aucun doute et comme on a
expliqué le long de ce chapitre, est tirée par les services
notamment ceux des technologies d'information. Les entreprises indiennes de
services ont développé leur propre modèle, lequel est
considéré comme une référence dans le secteur
tertiaire, en conséquence les firmes multinationales étaient dans
l'obligation de se délocaliser afin de bénéficier
d'opportunité qu'offre le marché indien.
Les réformes et la libéralisation
financière des années quatre-vingt-dix étaient
plutôt en faveur des exportations de services qu'à celles des
industries et non plus à celle de l'agriculture parce que: D'une part
l'industrie indienne est fortement soumise à la concurrence
internationale et en particulier par sa voisine la Chine. D'autre part, l'Inde
n'exporte que peu de sa production agricole à cause de la forte demande
intérieure, un principe de préférence de
l'intérieur à l'extérieur car il y a plus d'un milliard
d'habitants à nourrir.
L'écart de richesse entre les riches et les pauvres et
entre les villageois et les citadins se réduit de plus en plus
grâce à la révolution technologique. De nos jours, le
pauvre d'un village aux frontières avec la Chine peut avoir une
télévision, un ordinateur, un cellulaire et voir même de
l'internet comme le citadin qui vit à Bombay ainsi qu'un producteur de
légumes en Himalaya ne prend ses décisions de vente
qu'après avoir appelé son interlocuteur sur le marché des
légumes à la capital indienne. Voilà le miracle des
nouvelles technologies de l'information en Inde.
Cependant, le secteur des services est aussi dans la
même atmosphère que les autres secteurs. Il n'est pas
épargné des insuffisances qui tentent de paralyser
l'économie du pays, un manque en infrastructures comme c'est le cas du
secteur des transports qui nécessitent des infrastructures
routières importantes vue la taille de la population et la surface du
pays. Ainsi que l'insuffisance de main d'oeuvre qualifiée où des
entreprises internationales se plaignent d'un éventuel manque de cadres
aux normes qu'elles exigent dont elles auront besoin prochainement. Alors on
peut dire que New Delhi a encore un long chemin à parcourir pour avoir
une croissance forte et soutenue qui sera tirée par l'ensemble des
secteurs car l'expansion de seul secteur des services n'amène pas
logiquement un développement économique et on voit à
travers le cas du Sénégal où la part des services est de
66% du PIB.
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Stratégie de développement de
l'Inde
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