2.2.2. La Mission des Nations
Unies pour l'Assistance au Rwanda
L'ONU ayant constaté l'échec
de MINUAR I, a créé une mission pour aider à appliquer
l'Accord d'Arusha signé en août 1993 par les parties rwandaises en
conflit. Son mandat était « contribuer à assurer la
sécurité de la ville de Kigali, superviser l'accord de cesser le
feu, superviser les conditions de la sécurité
générale pendant la période de la transition jusqu'aux
élections, participer au déminage, aider à coordonner les
activités d'aide humanitaire liées aux opérations des
secours ».
Au fur et à mesure que la situation changeait au
Rwanda, le Conseil modifiait aussi le mandat. A la reprise des
hostilités en 1994, la Mission avait pour mission de
« contribuer à la sécurité et à la
protection des personnes déplacées, des réfugier et de
civiles en danger, le maintien de la zone humanitaire sûre et assurer la
sécurité et l'appui de la distribution de secours et de
opération d'assistance humanitaire ».
Outre ces missions précises, la MINUAR a
contribué à assurer la sécurité du personnel du
TPIR et celles des spécialistes des droits de l'homme, la formation
d'une nouvelle police nationale intégrée, a facilité le
retour des réfugies en toute sécurité comme appui
à la réconciliation nationale...
La force de la MINUAR était composée de 5500
hommes. Elle a durée deux ans. Elle s'est achevée en 1996. Son
rôle a été très controversé lors du
génocide par, d'une part la réduction turquoise, l'APR nouveau
maitre la jugea inutile car selon le nouvelle autorité, le pays
était débarrassé des génocidaires.
En novembre, le Conseil de Sécurité crée
à Arusha (Tanzanie) un Tribunal Pénal International pour le
Rwanda, TPIR en sigle afin de permettre le jugement des auteurs du
génocide (les organisateur et planificateur). A la justice
internationale s'ajoute la justice rendue par les tribunaux rwandais ordinaire
et compétents pour juger les criminels et en 2002, le pays institua le
"GACACA" une justice coutumière basée sur le principe de l'aveu
public en échange d'une réduction de peine. Cette justice doit
favoriser également la réconciliation nationale.
Ces juridictions aussi bien internationales que nationale ne
poursuivent que les Hutus tandis que les Tutsis assurent la gestion de la
chose publique sur presque tout le plan, sans s'inquiéter même de
la justice.
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