La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.( Télécharger le fichier original )par Aurélien NGOMA MAYANGI Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009 |
SECTION II : LES PISTES DE SOLUTION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RDC§1. CAPL'ambition, pour la RDC, doit être la croissance économique autocentrée, le pouvoir d'achat et donc la cohésion sociale. Pour ce faire, la RDC doit se lancer dans un processus de modernisation technique continue et donc profitable à tous. Car la croissance économique passe par la modernisation technique c'est-à-dire par l'amélioration des méthodes et procédés, ce qui conduira à une meilleure productivité. Ainsi, c'est du degré de sa modernisation technique que dépend la vitalité de chaque nation. Et étant universelle, la valeur technique ne s'improvise pas. Elle est le fruit d'efforts conscients des humains. C'est d'ailleurs elle qui maintient la souveraineté. En effet, la croissance économique est un indicateur de production globale. Elle « résulte de l'augmentation de la population active occupée, mais elle procède surtout d'un mouvement de hausse durable de productivité moyenne du travail »97(*). Elle renvoie à la fois à des choix individuels d'entrepreneurs en matière d'investissement, à des décisions publiques, en termes d'infrastructures, de soutien à l'innovation et à la formation et, plus généralement, à un environnement socio-culturel favorable à l'innovation et à l'investissement. « N'oublions pas en effet que, d'une manière ou de l'autre, investissement signifie épargne, donc non-consommation. Or, avec les salaires de simple survie dont dispose la majorité des citoyens, les capacités d'épargne sont évidemment dérisoires. D'autant plus qu'intervient ici un facteur culturel (habitudes sociales) qui oriente davantage vers les dépenses somptuaires (lors d'une naissance, d'un deuil, etc.) »98(*). A cet effet, les décisions publiques doivent assurer le modèlement du psychisme et du mental de l'homme congolais dans une vision évolutive des mentalités et des habitudes sociales et aussi à assurer une distribution équitable des richesses (la production disponible) entre les couches sociales de la collectivité. Et étant entendu que la croissance économique signifie l'augmentation des quantités produites, il convient de relever que cette augmentation sera, pour la RDC, un des moyens d'augmenter la qualité de la vie de sa population. Ainsi, vu le contexte économique mondial tel que esquissé aux précédents chapitres, il apparaît impératif que l'Etat congolais joue ce rôle de médiateur. En d'autres mots, ce rôle de l'Etat est d'appuyer la mise en valeur du capital, national comme étranger, par le biais d'un système de distribution équitable pour atteindre la justice sociale. Car « le relèvement du pouvoir d'achat de fractions de la classe ouvrière qui, aux yeux de la plupart des capitalistes, devait ruiner le système (capitalisme), se révèle un élément de dynamisme économique et d'intégration sociale »99(*). En effet, le relèvement du pouvoir d'achat de la classe ouvrière passe par la hausse des salaires réels de cette dernière et donc par la baisse du coup de la vie. Ce qui entraînera par conséquent la cohésion sociale. Cependant, il y a une grande inquiétude quant à la possibilité pour la RDC d'y arriver. Celle-ci, étant dans la liste de PPTE, se trouve liée notamment à la Banque mondiale. Or, « la Banque, conformément au courant libéral et parfois même ultralibéral au sein duquel elle s'inscrit, rejette la thèse selon laquelle la croissance et l'équité peuvent être liées. Elle rejette donc d'autant plus que ce soit là une condition à satisfaire pour qu'il puisse y avoir véritable développement »100(*). Ainsi dit, la condition du développement de la RDC est-elle la rupture avec le système capitaliste mondial ? * 97 http://jp.malrieu.free.fr/ Accumulation du capital, organisation du travail et croissance économique (tiré le 30 août 2009) * 98 GOFFAUX, J., op.cit, p. 79 * 99 BERGERON, R., op.cit, p. 44 * 100 BERGERON, R., op.cit, p. 44 |
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