La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.( Télécharger le fichier original )par Aurélien NGOMA MAYANGI Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009 |
§2. LA DESTRUCTION DES EQUILIBRES NATURELSAu premier chapitre de cette étude, nous avons vu que l'humanité est aujourd'hui confrontée à des problèmes environnementaux. Le réchauffement de la Terre en est l'un des problèmes fondamentaux. Et il en résulte bien des causes, l'on part généralement de la révolution industrielle(*). De là, chaque progrès a bouleversé la vie des millions des personnes ainsi que des équilibres naturels et cela continue sur toute la terre. En effet, avant, les hommes, en occident comme partout ailleurs, vivaient de l'agriculture de subsistance. Cependant, dans leur quête effrénée de l'augmentation de la rentabilité, l'occident avait mécanisé son agriculture. Et ces améliorations ont permis aux agriculteurs de produire des surplus de nourriture et de les vendre. Cela a favorisé la croissance des villes où les gens pouvaient acheter leur nourriture et travailler comme artisans ou commerçants. C'est alors que les progrès de l'agriculture ont mené à la révolution industrielle, commencée en Angleterre au 17ème siècle avant de se propager dans d'autres pays. Il y eut création des industries travaillant dans les mines de charbon, les aciéries, les chantiers navals et les filatures. Partout, l'on ne se passait plus de nouvelles méthodes et de nouveaux procédés. Plus le temps est passé, plus les résultats dans les progrès industriels ont été spectaculaires. Et ces progrès ont essentiellement pris naissance en occident qui comprend l'ensemble des pays industriels. Ainsi, c'est essentiellement le développement (industriel, agricole, urbain) de l'occident qui génère des pollutions immédiates et différées de gaz à effet de serre qui contribuent au changement climatique et à la surexploitation des ressources naturelles. Ce développement provoque une raréfaction des énergies fossiles et des matières premières et nous rapproche de l'épuisement de nombreuses ressources naturelles vitales. A cet effet, chaque Etat lutte, d'une façon ou d'une autre, à assainir son espace et par là à contribuer à l'équilibre écologique mondial. La révolution industrielle, l'époque où les énergies fossiles étaient éternelles est aujourd'hui révolue. Ce qui se joue actuellement, c'est la vie et la façon de vivre. Plus qu'une idée, les faits démontrent que la destruction des équilibres naturels est imputable à l'activité humaine. Et pour lutter contre le réchauffement climatique, la communauté mondiale s'active pour rétablir l'équilibre de la teneur en gaz carbonique de l'atmosphère. A cet effet, la communauté mondiale s'y est engagée à travers le protocole de Kyoto. Dans cette perspective, il est demandé aux Etats de préserver des forêts existantes. « Le principe de base est d'utiliser la forêt et les terres agricoles comme des pièges à carbone »96(*). Par ailleurs, les arbres protègent, à la fois, le sol, les eaux et la faune. D'abord, en ce qui concerne le sol, elles empêchent les érosions tant hydriques qu'éoliennes. Ensuite, par rapport aux eaux, elles protègent les sources, les berges des rivières et fleuves et assurent aussi la fixation des digues. Enfin, elles accroissent et diversifient, sous couvert forestier, la faune. En outre, vu la demande et les dépenses mondiales en énergies, l'on assiste désormais au renforcement de nouvelles formes d'énergie renouvelable. Il s'agit de l'énergie éolienne, solaire, de la géothermie, de la biomasse, etc. en effet, l'énergie éolienne est produite par le vent. L'énergie solaire est fournie par les rayons du Soleil. L'énergie géothermique est extraite des eaux chaudes ou de la vapeur présentes dans certaines zones de la terre à fort degré. Et la biomasse est l'ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources d'énergie. Aussi, le soja, le maïs et l'huile de palme peuvent aujourd'hui servir à fabriquer des biocarburants. A côté des biocarburants, il y a l'or gris : le lithium. Il est indispensable pour les voitures électriques de demain. Il est peut-être le pétrole du prochain siècle. C'est un composant indispensable aux batteries et pour les voitures électriques de demain parce qu'il offre le meilleur rapport entre puissance et poids embarqué. Déjà utilisé, dans les téléphones mobiles, les ordinateurs portables et les appareils photos, les batteries au lithium rechargeables sur le secteur sont désormais installées sur les véhicules hybrides ou sur les voitures à 100% électriques. En effet, comme dit dans le précédent chapitre, nous vivons une grande révolution scientifique et technique. Les industries d'avenir, c'est aussi celles qui protègent l'environnement. Et les pays qui auront totalement intégré le développement durable, dans leur modèle économique, seront demain les plus compétitifs. Longtemps, la protection de l'environnement a été considérée comme une entrave à l'activité économique et, pourtant, elle sera demain un atout déterminant dans la compétition mondiale. Les entreprises qui produiront `propre' seront les entreprises leaders sur le marché. Ce sont elles qui créeront les emplois de demain. Ainsi, les pays où elles seront implantées et où elles tireront leur approvisionnement en énergie en sortiront aussi grandis. * Ici, l'expression révolution industrielle est employée pour désigner la période allant de 1760 à 1830 approximativement. Pendant la révolution industrielle, les industries et le commerce prirent le pas sur l'agriculture ; les marchandises furent fabriquées dans des usines de plus en plus grandes, employant de plus en plus de main-d'oeuvre, au lieu d'être fabriquées à domicile et dans les petits ateliers... Un nombre restreint des personnes s'enrichit et prit la direction des moyens de production, tandis que de nombreuses personnes cessèrent de posséder des terres ou des outils et devinrent des salariés dans les usines. En effet, ce sont essentiellement les progrès techniques qui ont entraîné le remplacement du travail manuel par le machinisme. * 96 BROWN, L. et alii, Etat de la Planète 1990, Economica, Paris, 1990, p. 46 |
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