La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.( Télécharger le fichier original )par Aurélien NGOMA MAYANGI Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009 |
2. HYPOTHESE DU TRAVAILAprès les questions posées ci haut, il importe de répondre par des hypothèses. « Tout chercheur doit en effet, présupposer au départ un point de vue, lequel constitue ce qu'on appelle le concept opérationnel ou hypothèse du travail »6(*). Cette partie se constitue d'une série des réponses formulées au milieu des incertitudes faisant de l'hypothèse une vérité anticipée. Ainsi, « l'hypothèse cherche à établir une vision provisoire du problème soulevé en évoquant la relation supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le problème et en indiquant la nature de ce rapport »7(*). Ce qui fait qu'à l'issue du travail, l'hypothèse peut être confirmée ou rejetée. A ce sujet, cette étude se réalise sur base de l'idée selon laquelle le développement « se trouve appréhendé comme la matérialité du bien-être qui s'évalue par des données statistiques et quantitatives de croissance, de plein emploi et de progrès technique »8(*). Et la RDC s'est spécialisée dans la production et l'exportation des matières premières c'est-à-dire des produits à l'état brut, à faible valeur ajoutée, parce qu'elle a un faible niveau d'industrialisation. Et pourtant, il ne peut pas y avoir de développement sans industrie. Et l'industrialisation passe par le progrès agricole. Au fait, « s'il est exact que l'industrialisation n'est pas possible sans progrès de l'agriculture, il est tout également vrai que le progrès agricole est impossible (ou très limité) s'il n'est pas accompagné d'une industrialisation accélérée... On ne peut marcher que sur ces deux jambes »9(*). Et il semble que la spécialisation des économies nationales est le fruit des motivations de la colonisation. Car les anciennes nations colonisatrices ont surtout développé dans leurs anciennes colonies la production des matières premières qui leur manquaient. Ainsi, il apparaît que la RDC est dotée d'une économie dépendante et exploitée. Cette dépendance est commerciale, financière et technologique. Et quant à l'exploitation, elle est caractérisée par les termes de l'échange où les prix des matières premières qu'elle vend subissent des baisses brusques et importantes et où ceux des produits finis qu'elle achète sont excessifs. Cette exploitation se caractérise aussi par le transfert de richesses de la RDC vers l'extérieur. Et en considérant les genres de production échangée, le commerce international nous montre que les Etats se sont divisés inégalement le travail. Cependant, pour se développer, la RDC doit accroître et améliorer la productivité de son agriculture et de son industrie. * 6 PINTO, R., et GRAWITZ, M., Méthodes des Sciences Sociales, Tome I, Dalloz, Paris, 1964, pp.338-339 * 7 REZSOHAZY, R., Théorie et critique des faits sociaux, la Renaissance du livre, Bruxelles, 1971, p.69 * 8 BANYAKU, L., Aperçu sur les études sociales de développement. Discours critique et panoramique, Presses Universitaires du Zaïre, Kinshasa, 1990, p.24 * 9 AMIN, S., Impérialisme et Sous-développement en Afrique, Anthropos, Paris, 1976, p.274 |
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