La division internationale du travail: un frein pour le développement de la RDC.( Télécharger le fichier original )par Aurélien NGOMA MAYANGI Université de Kinshasa RDC - Licence en relations internationales 2009 |
3. METHODES ET TECHNIQUES« Toute recherche ou application de caractère scientifique en sciences sociales, comme dans les sciences en général, doit comporter l'utilisation des procédés opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre de problème et de phénomène en cause »10(*). Ces procédés constituent ce que nous appelons méthodes et techniques. Et, « la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie »11(*). En effet, la méthode est une manière d'agir en vue d'obtenir un résultat prouvable. Elle se fait dans le respect de certains principes et d'un certain ordre. Et pour ce travail, nous procédons aux méthodes structuraliste, systémique et historique. L'analyse structuraliste fait référence à une structure. A cet effet, « la structure est seulement un modèle théorique abstrait, utilisé pour interpréter et expliquer les faits et construit par le chercheur autant par le raisonnement logique que par l'observation du réel. Dans ce cas, on ne cherche pas à atteindre des structures réelles mais à élaborer un schéma abstrait dont les caractéristiques formelles, sur le modèle des structures mathématiques, seules importent »12(*). Il convient, ici, de souligner que la division internationale du travail est un instrument abstrait à l'aide duquel l'on rend intelligibles les faits de production et donc des échanges internationaux. Et Blaise Pascal a dit : « les parties du monde ont toutes un tel rapport et un enchaînement l'une avec l'autre que je crois impossible de connaître l'une sans l'autre et sans le tout. Toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates, et s'entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignés et les plus différentes, je tiens impossible de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties »13(*). Ceci nous pousse à dire que lorsque l'on parle d'une structure l'on pense au système. Car la structure désigne la manière dont les parties d'un tout sont arrangées. Et le tout fait référence au système d'où la nécessité de faire aussi appel à la méthode systémique. L'analyse systémique est « toute recherche, théorique ou empirique, qui partant du postulat que la réalité sociale présente les caractères d'un système, interprète et explique les phénomènes sociaux par des liens d'interdépendance qui les relient entre eux et qui en forment une totalité »14(*). Ainsi, le système est un agencement d'éléments qui tendent à un résultat. Ceci revient à dire qu' « un système est un ensemble d'éléments entre lesquels existent des relations telles que toute modification d'un élément ou d'une relation entraîne la modification des autres éléments et, relation, et, donc, du tout »15(*). Ceci expliquant cela, la division internationale du travail constitue un frein pour le développement de la RDC parce que cette dernière s'est spécialisée dans l'exportation des matières premières. Si elle s'industrialise, la division internationale du travail sera alors à la base de son développement. Aussi, nous avons recouru à la méthode historique. Celle-ci « est méthode d'explication dans la mesure où d'une part, en replaçant les institutions dans le milieu social où elles ont pris naissance, parmi leurs conditions concomitantes, elles nous offrent le tableau de leurs conditions d'existence ; et d'autre part, elle permet la comparaison »16(*). En effet, elle est une analyse diachronique « car le présent ne se comprend véritablement qu'à la lumière du passé où il plonge ses racines »17(*). Et ici comprendre signifie « à la fois prendre ensemble, synthétiser les multiples aspects de la réalité, et prendre avec soi, saisir la réalité comme de l'intérieur... »18(*). Vu le besoin des informations et des éléments d'explication pour mieux comprendre et expliquer la problématique posée dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours aux techniques documentaires. Ces techniques nous permettent d'exploiter les données, déjà disponibles, stockées dans une série des documents : écrits, phonétiques et internet. Le recours à ces procédés opératoires permet d'arriver à donner un résultat appréciable et cohérent. Ainsi, les résultats présentés dans ce travail ne sont pas de moindre portée. * 10 MULUMA, M., Initiation à la recherche scientifique et méthodes de recherche en Sciences sociales, Notes de Cours, G1 FASE, UPC, 2002 (Inédit) * 11 GRAWITZ, M., Méthodes des Sciences sociales, Dalloz, Paris, 1970, p.20 * 12 LEVI-STRAUSS cité par SHOMBA, S., Méthodologie de la Recherche Scientifique, Editions M.E.S, Kinshasa, 2006, p.114 * 13 BLAISE PASCAL cité par LUKOKI, J., Initiation au travail scientifique, Notes de Cours, G1 RI, FSSAP, UNIKIN, 2004, p.38 * 14 G. LAVAU cité par MULUMBATI, N., Introduction à la Science Politique, Editions Africa, Kinshasa/ Lubumbashi, 1973, p.36 * 15 LOUBET, Introduction aux méthodes des Sciences Sociales, Primat, Toulouse, 1982, p.124 * 16 LUKOKI, J., op.cit, p.24 * 17 GOFFAUX, J., Problèmes de développement, C.R.P, Kinshasa, 1986, p.20 * 18 Idem, p.17 |
|