E) PRONOSTIC HOSPITALIER DES FPN
Le devenir des nouveau-nés de FPN est dominé
par la mortalité hospitalière qui reste élevée dans
notre série. Sur les 980 nouveau-nés de FPN 369, soit 37,7% sont
décédés. Ce taux se rapproche de celui de la plupart des
pays Africains disposant d'une unité de néonatalogie: Tietche et
al 36,1% à l'Hôpital Central de Yaoundé
(5), Keita et al 35,9% à Bamako (6) et
Bobossi 41, 3% à Bangui (7). Pour Bhatnagar PK
cette mortalité périnatale est six fois plus élevée
chez les nouveau-nés de FPN, du fait de l'immaturité de la
plupart des fonctions (69). L'étude menée par
Robertson et al en de 1983 à 1986 a montré que les FPN
représentaient les ¾ de décès observés en
période néonatale (84).
F) ETIOLOGIES DES DECES DES FPN
Les étiologies recensées sont celles
notées dans le dossier ou le registre après constat du
décès par le médecin. Pour les grands
prématurés il est difficile de savoir si la cause du
décès est liée à la prématurité
proprement dite ou à l'infection. Globalement nous avons noté que
les infections représentent la première cause de
décès (52,3%), suivis de la prématurité 36%, de
l'asphyxie néonatale (9%) et des malformations congénitales
(2,7%), dont la plus fréquente est le Spina bifida (36,8%). La
première place qu'occupe les infections dans notre série a
été également retrouvée par plusieurs auteurs
(5, 6, 7). Au contraire, chez Nzingoula et al à
Brazzaville (85) et Bathnagar en Inde (69),
la première place est occupée par l'asphyxie
cérébrale. Pour Bobossi et al, les principales causes de
mortalités des nouveau-nés de petit poids sont constituées
par le très faible poids de naissance associé à
l'hypothermie et les infections néonatales (57). Une
étude antérieure réalisée par Eloundou en 2006
à l'HOGPY a montré que 48,2%, soit la majorité des
décès en période néonatale est due aux infections
néonatales (65).
G) FACTEURS DE RISQUE DE MORTALITE
G- i) Age gestationnel
Dans notre série, la mortalité est
significativement très élevée chez les grands
prématurés, soit 95,2% (P<0,001). Nous avons également
constaté que la mortalité diminue lorsque l'âge
gestationnel se rapproche de la normale, soit 37SA révolues(R = -0,341).
Salle et al, en concordance avec trouvent que la mortalité chute en
relation inverse avec l'âge gestationnel (86). De
l'étude menée par Eloundou en 2006, il ressort que l'âge
gestationnel est un facteur pronostic, car les prématurés sont
plus à risque de décéder que les nouveau-nés
à terme (65). En effet lorsque la naissance survient
avant le terme, le nouveau-né n'a pas encore la capacité
d'adaptation à la vie extra-utérine et est dès lors
exposé à des troubles systémiques pouvant compromettre son
pronostic vital.
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