1.1.2. Des espaces non aménagés et non
fréquentés
Il s'agit principalement des espaces de distraction comme les
jardins publics, de sports comme les stades. Il nous semble peu fécond
de recueillir des informations sur la fréquentation des rues. Leur
fréquentation nous semble aller de soi notamment pour sa fonction de
circulation.
Enfin, en formulant l'hypothèse qui met en relation
représentations des espaces urbains et les usages que les individus en
font, nous avons été conduit à considérer comme
indicateur la fréquentation des espaces urbains. Nous cherchons à
évaluer le degré de fréquentation des espaces publics
parce que nous postulons que non seulement elle est révélatrice
du degré de connaissance et de la représentation que l'individu
peut en avoir, mais également que c'est une occasion pour celui-ci
d'évaluer tant soit peu les éventuels dangers liés
à son insalubrité et auxquels il serait exposé à
l'occasion de ses séjours dans ces espaces. Le tableau ci-dessus
présente les données sur la fréquentation des espaces
aménagés.
Tableau n°6 : Fréquentation des espaces publics
aménagés
Libellé
|
Nombre
|
Pourcentage
(%)
|
Personnes fréquentant les espaces
aménagés
|
29
|
42,03
|
Personnes ne fréquentant pas les espaces
aménagés
|
39
|
56,52
|
Indéterminé
|
1
|
1,45
|
Total
|
69
|
100
|
Source : nos enquêtes (juillet 2004)
Toutes les personnes qui affirment fréquenter ces
espaces publics sont des élèves et des étudiants qui s'y
rendent essentiellement pour lire leur cours. Et les espaces
aménagés régulièrement cités sont des zones
de reboisements urbains communément appelées « forêts
».
Les facteurs structurant les représentations des espaces
urbains et rapports aux ordures
Perceptions, espaces urbains et gestion des ordures
ménagères à N'Djaména (Tchad)
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78
|
Nous verrons plus loin que ce faible niveau de
fréquentation des espaces publics aménagés s'explique par
la quasi-inexistence de ce type d'espace dans la ville de N'Djaména et
également par les représentations de ceux qu'ils identifient
somme toute. L'avis du directeur technique de la voirie est tranché :
« Je pense que nous tchadiens, on n'a pas cette mentalité de
distraction sur les espaces publics. Les gens n'utilisent pas les espaces verts
pour se distraire. Je n'ai jamais vu les gens le faire. C'est un
problème de culture...Le Tchadien ne se lève pas comme ça
pour aller avec sa femme et son fils se distraire. Seuls les étudiants
les utilisent pour leur lecture. Après, il n'y a personne. »
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