2.2. Caractérisation des
activités humaines : identification et quantification des cultures
Nakandé et
al. (2007) ont constaté dans la réserve partielle du
Pama au Burkina Faso que les cultures dévastées par les
éléphants sont les cultures vivrières en maturités
et en montaison. Parker et Osborn (2001) ont trouvé aussi que les
éléphants préfèrent les cultures matures que les
immatures. Sam et al. (2005) ont affirmé que le risque de
dégât de culture augmente avec le nombre de cultures
vivrières (r²= 0,756, p < 0,05). Donc les paysans ayant des
plantations en monoculture avec des plants immatures courent moins de risque de
dégâts de culture que ceux qui possèdent plusieurs cultures
à maturités. Au niveau du paysage les surfaces misent en culture
sont faibles et sont occupées en majorités par des cultures
homogènes de café et cacao. Ainsi, elles n'offrent pas une
importante mosaïque de culture capable d'attirer les
éléphants. Cela explique donc l'absence de dégâts
dans les plantations.
2.3. Effectif des
éléphants et comparaison des méthodes
L'estimation de la densité des éléphants
à partir de la méthode des segments de 0,5 km a permis d'obtenir
0,4 éléphants.km-² alors que le programme DISTANCE affiche
1,1 éléphants.km-². Ces valeurs sont différentes car
les méthodes utilisées n'ont pas le même principe de
calcul. Par ailleurs, les 2 méthodes donnent un intervalle de confiance
précis. La méthode des segments de 0,5 km est couramment
utilisée pour l'estimation de la densité des
éléphants dans des zones à faible densité tandis
que le programme DISTANCE est couramment utilisée dans les zones de
forte densité d'éléphants.
Le nombre de tas de crottes obtenue est suffisant pour lancer
le programme DISTANCE. Néanmoins il n'est pas optimal pour que le
programme donne des résultats exacts et précis. Une comparaison
avec les densités d'éléphants estimés dans le PNT
(0,23 éléphants.km-². Merz, 1986 b), dans le parc national
d'Azagny (0,3 éléphants.km-². Nandjui, 2004), dans la
forêt classé du Haut-Sassandra (0,1 à 0,4
éléphants.km-². Soulemane, 2003), permet d'affirmer que
l'estimation à partir de la méthode des segments est proche de la
réalité. En effet, la valeur estimée par cette
méthode est proche de celle trouvée par ces autres auteurs.
Ainsi, la densité des éléphants dans le secteur de
Guiroutou est estimée à 0,4 #177; 0,2
éléphants.km-² correspondant à 36 #177; 18
éléphants pour une superficie de 90 km².
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