1.3 : Les techniques de l'audit
L'audit apparaît comme une démarche inductive et
objective, basée sur le recueil d'information, l'observation, l'analyse
et la vérification des faits et opinions. Quel que soit le type d'audit
pratiqué, de nombreux points communs se retrouveront dans la
méthodologie.
L'audit ne peut être efficace que s'il existe une
collaboration entre auditeurs et audités.
La fonction de l'auditeur comporte plusieurs aspects :
- sa première tâche consiste à effectuer
un "état des lieux" avant le début de sa mission. Il doit
s'imprégner des principes de fonctionnement de l'entreprise afin d'en
identifier les points forts et les points faibles ;
- la seconde fonction consiste à une analyse
approfondie des mécanismes de l'entreprise. Cette opération doit
aboutir à des propositions positives destinées à supprimer
les faiblesses et optimiser la rentabilité et la
sécurité ;
- la dernière phase consiste à contrôler
et analyser le suivi de recommandations et à adapter, le cas
échéant, ces dernières.
Les techniques de l'audit seront développées
dans le cadre de ce travail principalement par la revue fiscale des
différents comptes de l'entreprise.
1.4 : La spécificité de l'audit
fiscal
L'audit fiscal peut être défini comme un examen
critique de la situation fiscale d'une entreprise en vue de formuler une
appréciation. Son objectif est d'établir un diagnostic.
Afin de bien cerner le rôle de l'audit fiscal et de
comprendre ses relations avec le conseil, la vérification et la gestion
fiscale, il faut le distinguer par rapport à d'autres types d'audit.
Ainsi nous distinguons entre :
1.4.1 : Audit fiscal et audit comptable
Ces deux formes d'audit présentent de très
nombreuses similitudes au niveau de la méthodologie de l'auditeur. Elles
nécessitent une approche globale des systèmes d'informations de
l'entreprise. Il s'agit, dans les deux cas, de procéder au
préalable, dans le cadre d'une approche globale, à
l'évaluation du contrôle interne.
Constituent les éléments d'un contrôle
interne de qualité : la présence d'un personnel
qualifié, des circuits de documents qui permettent de s'assurer de la
réalité et du caractère exhaustif des informations
transmises à la comptabilité ou encore, l'existence de
procédures de contrôles destinées à rapprocher les
déclarations fiscales de la comptabilité.
La constatation d'éléments d'un contrôle
interne satisfaisant permet de réduire le nombre de tests et de sondage
aussi bien pour l'audit comptable que pour l'audit fiscal.
Cependant, il est bien évident que la qualité du
contrôle interne doit être appréciée eu égard
à la taille de l'entreprise et à la complexité de la
comptabilité. Le parallélisme qui existe entre les
démarches de l'auditeur comptable et l'auditeur fiscal permet à
ce dernier d'utiliser les travaux réalisés par le premier.
Pourtant, l'apport de l'auditeur comptable reste parfois
limité. Si celui-ci est amené à examiner des
problèmes fiscaux, principalement en vue d'en évaluer les
incidences sur le résultat des options prises ou des erreurs commises
par la société, ses préoccupations propres et la
généralité de domaines à examiner ne lui permettent
pas toujours de formuler une appréciation fiscale approfondie. Cette
dernière suppose une orientation spécifique et une
spécialisation des travaux de révision.
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