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L'impact des nouvelles normes IFRS sur la qualité de l'information financière

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par Hicham Sentissi
Université Montesquieu Bordeaux 4 - Maà®trise des sciences et techniques comptables et financières 0000
  

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2-3 Les investisseurs au pouvoir10(*

Reprise en main des entreprises par les investisseurs qui en principe en sont les propriétaires.
--> Réaffirmation du pouvoir actionnarial.
Le rôle clé des investisseurs institutionnels
Aux Etats-Unis, ils contrôlent plus de 60% de l'ensemble des actions cotées et assurent à eux seuls plus de 80% du volume des transactions en Bourse. Pourtant ils ont longtemps été peu actifs pour exercer un contrôle sur les entreprises dont ils sont actionnaires.

Les investisseurs ne sont pas en général totalement indépendants. La plupart d'entre eux, par exemple, sont des filiales de gestion appartenant à des banques ou à des compagnies d'assurances. Ainsi la filiale peut être incitée à surinvestir dans les entreprises auxquelles la maison mère offre des crédits ou cherche à en offrir...
Cela étant, les investisseurs institutionnels évoluent.
Aux Etats-Unis, les grands fonds de pension du secteur public tels que Calpers (employés de l'Etat de Californie) sont structurellement indépendants des entreprises cotées : à la différence des « mutuals funds », ils ne sont pas appelés à solliciter auprès de celles-ci des mandats de gestion.


Les grands fonds de pension publics sont également parmi les plus actifs dans la gouvernance des entreprises dans lesquelles elles investissent
La part des actionnaires non résidents dans le capital des entreprises du CAC 40 est passé d'environ 10 % au milieu des années 1980 à près de 44% aujourd'hui. Aujourd'hui les investisseurs étrangers font preuve de vigilance accrue sur tous les aspects de l'information financière. L'activisme actionnarial se renforce. Cela a déjà conduit à des changements de dirigeants au plus haut niveau dans des entreprises aussi importantes que Disney ou Shell.
Où tout cela mène-t-il en matière de comptabilité et d'information financière ?

· à une obligation pour les entreprises de donner des informations plus nombreuses et plus spécifiques.

· à une attention renforcée sur la fiabilité des comptes et de leurs audits.

Les investisseurs sont en règle générale les partisans les plus convaincus de l'adoption de normes comptables internationales. Ils exerceront donc une influence accrue à l'avenir, non seulement sur les entreprises cotées pour avoir des informations financières plus complète et plus pertinentes mais aussi directement ou indirectement sur les auditeurs en vue d'une meilleure qualité de leurs audits et également sur la normalisation comptable elle-même.

La production des normes comptables est une chose trop sérieuse pour être confiée aux seuls experts comptables.

A travers elle, c'est la forme même de notre modèle capitaliste qui est façonnée. La

« Philosophie comptable » oriente les méthodes d'analyse de la valeur, et à travers elles les choix de priorités des différents acteurs de la chaîne de l'économie de marché, depuis les épargnants jusqu'aux dirigeants d'entreprises en passant par tous les métiers financiers.

Les marchés financiers sont à l'avant-garde de la mondialisation : de là découle le modèle institutionnel original de l'IASB, dont la légitimité ultime ne trouve pas sa source dans une délégation même indirecte accordée par une autorité politique, mais bien dans la nécessité d'harmonisation globale ressentie par les intervenants financiers. Captation de l'autorité normalisatrice par un groupe de personnes privées ne représentant qu'elles-mêmes ? Ou nouveau modèle de régulation adapté aux enjeux du XXIème siècle ? La seconde voie est possible, à condition que les acteurs privés et publics acceptent de jouer pleinement le jeu des contre-pouvoirs, des checks and balances à l'échelle planétaire qui sont la nécessaire contrepartie d'une mondialisation acceptée.

* 10 Philipe Crouzet, Nicolas Véron ; La mondialisation en partie double : La bataille des normes comptables

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand