5. L'affectation des ressources stables pour une bonne
gestion de la SADC
L'un des problèmes majeurs rencontrés par les
CER en Afrique est l'absence de ressources stables pour assurer les missions
qui leur sont dévolues par leurs Chartes et Traites. L'expérience
de plusieurs regroupements régionaux ou sous-régionaux en Afrique
a montré qu'ils sont confrontés à de nombreuses
difficultés dans leur fonctionnement ainsi que dans la mise en oeuvre de
leurs programmes régionaux, et ce parce que les Etats membres versent
irrégulièrement leurs contributions, ce qui s'ajoute bien souvent
par leur appartenance simultanée à plusieurs organisations
régionales. Il est donc impératif que les pays de la SADC aient
la volonté politique de garantir, de manière stable et
pérenne, des ressources publiques pour la SADC.
6. La promotion de pôles de
compétitivité et de productivité dans la SADC
En répartissant les pays africains en trois niveaux
« le niveau de croissance induit par les facteurs de production et les
besoins primaires », « le niveau de croissance induit par
l'efficacité » et « le niveau de croissance induit par
l'innovation », on a constaté que, globalement, la plupart d'entre
eux se retrouvent dans le premier niveau, exception faite de quelques pays
seulement : Maurice et l'Afrique du Sud, classés au niveau 2, dont la
croissance est tirée par l'efficacité. Au
MBO KOMANGO Guy La SADC et l'intégration des
économies. Enjeux et défis congolais
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niveau 1, où les préalables à
l'accélération de la croissance, la productivité et la
compétitivité sont l'efficacité des institutions,
l'accroissement et la modernisation des infrastructures, la stabilité
macroéconomique et l'amélioration des indicateurs de santé
et de l'éducation primaire. Il est indispensable que les gouvernements
et la SADC s'attellent davantage à une meilleure division du travail et
à développer des complémentarités pour renforcer
les performances des pays dans ces domaines. Quant aux pays ayant atteint le
niveau 2 et ceux étant potentiellement au niveau 3, leurs besoins sont
davantage portés sur les facteurs d'efficience et d'innovation tels que
l'éducation et la formation de haut niveau, ainsi que sur la
qualité des biens produits, la performance du travail et
l'efficacité du système financier. Dans ces domaines, le
rôle de la SADC sera plus déterminant et un renforcement de la
coordination avec les Etats doit contribuer à améliorer la
compétitivité et la productivité en promouvant des
programmes régionaux qui tiennent compte des caractéristiques
communes des groupes de pays143.
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