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Analyse de la symbolique politique pendant les élections de 2006 en RDC. Une étude appliquée à  la ville de Goma

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par Ephrem SADIKI MUDARHI
Université de Goma - Licence en science politique et administrative 2009
  

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III.7.ANALYSE DE LA PERTINENCE DES DONNEES

Cette section aussi importante de notre étude est essentiellement consacrée à l'analyse de la pertinence des données.

Ainsi dit ; il en découle que notre enquête a touché essentiellement 194 électeurs dont 116 du sexe masculin soit 60% de notre échantillon, 78 électeurs du sexe féminin soit 40% de notre échantillon (tableau n° 3) le grand nombre des hommes de notre échantillon s'explique par l'intéressement des hommes à la question qui fait l'objet de cet enquête.

La question de la symbolique politique lors des élections de 2006, est une étude pertinente dont les questions ont été répondues par des enquêtés essentiellement lettrés et dont l'âge le jour du scrutin de 2006 variait entre 18 ans et 53 ans. La tranche d'âge qui a récolté le plus grand nombre de pourcentage dans notre échantillon est seule dont l'âge le jour du scrutin variait entre 18 ans et 23 ans, nous avons interrogé 69 électeurs/ enquêtés soit 36% de notre échantillon. Ce lourd pourcentage des électeurs essentiellement jeunes nous fait dire que l'âge du candidat Joseph KABILA peut être parmi les facteurs qui ont mobilisés plus d'électeurs en son faveur dans cette circonscription en étude ; car 52 électeurs soit 27% avait l'âge qui variait également entre 24 ans et 29 ans et aussi 42 électeurs soit 22% des nos enquêtés avait l'âge variant entre 30 et 35 ans (tableau n° 4).

La majorité de nos enquêtés sont des étudiants (23%), nous avons préféré enquêté cette classe savante car nous estimons que les étudiants connaissent parfaitement les enjeux au tours des élections de 2006 en R.D.C et singulièrement dans la circonscription électorale Goma ville, nous avons également enquêtés sur les commerçants 18%, les diplômes chômeurs 14%, les agents dans les ONGs, les maçons (maître et aide) 12% chacun d'eux, nous avons préféré aussi les avis des agents de l'Etat 10%.

Pour toutes ces catégories, en tout cas les avis sont partagées, les chômeurs, les étudiants, les taximans, les maçons, et d'autres couches de la société tous ont voté pour leurs Joseph KABILA car il avait intégré dans son programme de 5 chantiers l'emploi. La plus part des étudiants que nous avons même interviewé nous ont affirmer que la population pensait qu'avec Joseph KABILA ils trouveront du travail du travail après leurs formations,

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grande était leur désolation le jour de notre entretien car le chantier emploi n'étais toujours pas débuté dans la circonscription ville de Goma. Cette déception était également constatée auprès de nos aînés (qui viennent d'achever leurs formations il y a deux et trois ans mais sans travail digne), et de la grande majorité de la population. Les agents de l'Etat quant à eux 10% nous ont affirmés dans les coulisses, attendre cette année dite année du sociale (2010) pour pouvoir situer leurs appréciations du choix qu'ils avaient pour la plus part apporté au candidat Joseph KABILA (tableau n° 5).

Le tableau n° 6, nous indique que 176 enquêtés soit 91% de notre échantillon ont voté en toute liberté pour les candidats qui étaient de leurs choix, 18 enquêtés seulement soit 9% de notre échantillon n'ont pas voté en toute liberté, ces chiffres montrent que les élections étaient démocratique (du moins dans leurs formes) et que les résultats des urnes représentent la volonté du peuple. Ce qui nous faisons dire que le candidat Joseph KABILA élu à 90% de suffrages exprimés dans la ville de Goma était élu démocratiquement à l'issu d'une activité symbolique sans précédente comme dans toutes les sociétés démocratiques.

Les raisons importantes qui avaient influencées les enquêtés/ électeurs ( tableau n° 7) de voter pour tel candidat étaient la bonne organisation de la campagne 28%, l'expérience politique du candidat 23%, le bon discours programme des campagnes 18%.

Toutes ses raisons ont influencées plus d'un électeur à changer des camps, il suffit d'avoir les moyens importants que l'AMP et le PPRD, ont investis pour faire la campagne du candidat Joseph KABILA. Sur tous les médias on pouvait suivre à longueur de journée les chansons et des discours mobilisant autour du candidat indépendant Joseph KABILA. Ses chansons des campagnes étaient chanté même par des enfants ; alors que l'expérience politique dont l'électorat fait ici allusion c'est ce que certains hommes politiques disait à la population que KABILA a mis fait à la guerre par les dialogues oubliant parfois que tous les belligérants ont manifesté cette volonté de mettre fin à la guerre en acceptant de participer à tous les travaux et à chaque étape de différentes négociations où chacun des belligérants menaçait de regagner le champ de bataille.

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Ces différentes négociations ce sont passées à Gaberone, à Addis- Abeba, à Sun City, à Pretoria, à Cap Town, à Abuja, à Bruxelles, à Genève, à New York, à Luanda, à Harare, à Kampala, à Libre ville, à Syrte, à Tripoli.

Autant des repères nous renseigne Modeste MUTINGA, sur les long cheminement qu'on sillonné les négociations pour aboutir à la situation de ni guerre ni paix90 que le candidat Joseph KABILA et ceux qui soutenaient sa candidature ce sont appropriés jusqu'à oublier la volonté de belligérants et de la communauté internationale.

Les autres candidats n'ont pas réussis à persuader les plus grand nombre de l'électorat (tableau n°8). Suite à leurs participations aux rébellions 38% de notre échantillon le démontre, 29% de l'échantillon n'étaient pas persuadé par d'autres candidats suite à leurs prétendues inexpériences politiques, alors que 49 enquêtés/ électeurs soit 25% de notre échantillon ont déniché dans le discours programme des autres candidats un caractère démagogique.

La participation aux rébellions du RCD et du MLC à fait l'objet d'une diabolisation qui a rendu difficile l'acceptation de leurs candidats respectifs par l'électorat de la circonscription Goma ville. La population reprochait au RCD des exactions et atrocités médiatisé par l'AMP et vécu par la population vivant dans les territoires jadis administrés par le RCD.

L'AMP rappelait à la population de n'est pas voté pour le candidat RCD car on le suppsonait avoir soutenu la rébellion de Laurent NKUNDA qui a endeuillé le Nord-Kivu et la province voisine du Sud- Kivu.

Quant au candidat MLC soutenu par le RENACO, l'AMP lui reprochait avoir commis beaucoup d'atrocité allant jusqu'à manger des chaires humaines. Toute cette diabolisation ne pouvait que profité au candidat n° 7 qui se disait « Mains propres N, « sans tâches N.

La majorité de nos enquêtés (tableau n° 9) savait déjà pour qui ils voteraient même bien avant la campagne (35% de nos enquêtés), alors 28% de nos enquêtés alors que 28% de nos enquêtés ont pris l'option de voter pour tel candidat après avoir subit l'action de la symbolique, ce qui nous fait dire que la symbolique électorale a récupéré un pourcentage consistant

90 MUTINGA M., op. cit, p. 17.

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d'électeurs indécis/ flottants. Cette attitude trouve son explication une fois encore dans les traumatismes subis par la population accompagnés d'un lourd travail de mobilisation politique autour de la personne de Joseph KABILA puisant dans l'idéologie de son père et feu président Laurent Désiré KABILA, la plus appréciée dans la circonscription Goma ville estiment 82 enquêtés/ électeurs soit 42% de nos enquêtés (tableau n° 13).

Ainsi dit, les élections s'étaient déroulées en une période particulière où la population sortait comme nous l'avons souligné, immédiatement des troubles (rébellions RCD, mutinerie des homme de NKUNDA, viols et massacre des civils à certains coins de la province...) la population vivait encore sous des graves émotions liées à tous ces événements macabres. Etant donné que la vie politique/le champ politique s'organise autour d'un certain nombre des grands enjeux, la vie politique s'était construite et évoluait autours des enjeux.

Dans la circonscription Goma ville, l'enjeux le plus important fut la création de l'emploi 26% et la sécurité 24% (tableau n°10). Cela s'explique par les grands nombres des jeunes diplômés chômeurs, étudiants, que nous avons interrogés sur cette question. Au plan sécuritaire, les électeurs pensaient qu'il fallait élire celui supposer capable de mettre fait aux bandes armées incontrôlés qui opéraient en RDC et au Nord-Kivu en particulier.

La décision de voter pour tel candidat était parvenu aux enquêtés (tableau n°11) à l'issu des conférences de presses et de débats Radiotélévisés (32%), étant donné que nos enquêtés sont essentiellement lettrés l'intérêt à la politique s'était manifesté, tout le monde suivait avec attention les débats qui étaient diffusé sur toute les chaînes pendant cette période électorale. C'est à l'issu de ces débats que nos enquêtés ont découvert les candidats pour lesquels ils avaient votés en 2006.

Les candidats les mieux connus dans la ville de Goma fut Joseph KABILA estiment 24% de nos enquêtés, Azarias RUBERWA 23%, Jean Pierre BEMBA 22%, étant donné que tous ces trois candidats furent des acteurs importants de la transitions, ils étaient déjà bien connu par la population,(tableau n°12) chacun d'eux s'étaient déjà rendu célèbre négativement ou positivement.

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Par contre, de l'avis de nos enquêtés (tableau n°14) 105 enquêtés/ électeurs soit 54% de nos enquêtés sont complètement décis du choix qu'ils avaient effectués en 2006, alors que 89 enquêtés soit 46% de notre échantillon sont satisfait. Cette insatisfaction s'explique par la non concrétisation des promesses des campagnes, pas d'emploi, la province ne bénéficie toujours pas du développement attendu, toute la province n'est pas toujours unie, l'insécurité bat son plein dans la ville, des assassinats ciblés sont enregistrés même pendant la journée à des lieux sensés sécurisés, les enlèvement des activistes de la société civile et de défense des droits de l'homme... tout ceci entre en compte pour la prise des positions des électeurs pour la désignations des futurs dirigeants.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault