II.2.5 La construction à partir des objets
matériels
Les symboles sont construits convenablement par des
objets matériels P BRAUD71 estime que les objets
matériels se voient investis affectivement et surchargés de
mémoire, parmi eux, nous avons les drapeaux, les bâtiments
officiels, les pancartes, l'architecture, les statuts et les monuments
particulièrement emblématique, monument aux morts ces objets
matériels peuvent prendre plusieurs formes mais souvent la forme importe
peu ajoute P BRAUD. Il suffit qu'ils transmettent ou qu'ils portent les valeurs
reconnues comme étant des modèles dans une société
les modèles et les valeurs sont donc nécessaires pour que les
symboles soient acceptés dans une société
humaine.
II.3. IDENTIFICATION ET CRITERE DES SYMBOLES
POLITIQUES II3.1. Critères de construction des symboles
politique
Pour déterminer les critères de
symboles, il nous conviendra de nous inspirer de P. BRAUD72 qui
postule que les symboles sociaux sont ceux tendant à susciter les
opinions, les attitudes et les comportements relevants de l'amour ou de la
haine, de la séduction ou de la répulsion. P. BRAUD poursuit son
analyse en affirmant qu'il y a symboles là ou se manifeste une
capacité à provoquer chez les agents sociaux des projections
émotionnelles
71 P BRAUD., Op. cit p.100.
72 P BRAUD., la sociologie politique,
8e éd, Paris, PUF, 2007, p. 106.
41
réparables, positives ou négative, ainsi
que les mécanismes d'allégeance identitaires.
II.3.2. Identification des symboles politiques
Chaque groupe humain attribue une valeur de
représentation et une fonction symbolique à un certain nombre de
choses naturelles et invente d'autres auxquels il donne valeur73. La
population du Nord-Kivu et Goma ne s'était pas épargnée de
cette activité.
Hormis les objets symboliques, elle a des personnes
morales et historiques qui dynamisent leur symbolique politique.
Pendant la communication électorale, nous avons
eu à inventorié plusieurs symboles dont les plus important
peuvent être classé d'après cette classification
proposée par BRAUD de manière suivante :
II.3.2.1. Les personnes Allégoriques
Sont des personnes dont on se rappel en temps de paix
ou en temps de guerre car elles ont marquées l'histoire de la
société en leur manière. Pour cela, elles sont devenues
des symboles. On peu classer ces personnes en deux catégories à
savoir les personnes physiques (Historiques) et les personnes
Morales.
a. Les personnes Historiques
Les personnes Historiques et les
événements qu'elles symbolisent peuvent être objet et
enjeux de lutte politique, des régimes ou les partis politiques peuvent
les utiliser pour légitimer leurs actions ou leur pouvoir. Dans cette
partie de notre travail, nous tenons de présenter certaines personnes
historiques dont les noms et leurs idéologies ont été
enjeux des luttes politiques acharnées. Il sera également
question de présenter certains hommes politiques dont les actes commises
dans le passé se sont répercutés sur le Marketing
électoral et ont suffisamment basculé l'électorat de la
ville de Goma et du Congo tout entier.
Il s'agit d'une part de P.E LUMUMBA, MOBUTU Seseko, LD
KABILA et de l'autre les candidats au premiers tour des élections
présidentielle, Joseph
73 P Braud, la sociologie politique, 6e ed,
Op cit, P 100
42
KABILA candidat a sa propre succession, Jean Pierre
BEMBA président du MLC et candidat du RENACO, Azarias RUBERWA, candidat
et président du RCD-Goma.
1. Patrice Emery LUMUMBA
Né le 02 juillet 1925 à Katakokombe dans
le Nord du Kasaï Oriental. Après ses études à
l'école missionnaire catholique, puis dans une école protestante
tenue par des religieux suédois, il cherche du travail dans la province
du Kivu, où il est employé dans une société
minière. En septembre 1954, il reçoit sa carte d'immatriculer
sous la colonisation Belge. En 1958, la pensée politique de LUMUMBA
prend sa forme après avoir pris contact avec les cercles
anti-colonialistes Belge à Bruxelles. A son retour, il crée le
premier mouvement national à base non ethnique, le Mouvement National
Congolais (M NC) à Léopold Ville le 05 octobre 1958. En
décembre de la même année, Patrice participe à la
conférence panafricaine d'Accra au Ghana, impulsée par le
dirigeant Ghanéen NKWANE NKROUMAN cette conférence portait sur
l'étude des stratégies et des tactiques de la révolution
africaine. Dans son discours d'accra, la rupture est totale : la colonisation
n'est plus la clé de civilisation, mais une entrave dont il faut se
libérer pour lui, l'occident n'est plus le modèle de
référence mais une source du drame de la colonisation de
l'Afrique. Les colonisateurs ne sont plus de héros
désintéressé qu'il faut admirer et suivre mais des
colonialistes d'exploitation et d'injustice. L'objectif politique n'est pas une
« communauté Belgo congolaise N Mais « la libération du
peuple congolais N du régime colonialiste et son accession à
l'indépendance.74
En fin décembre lors d'un meeting de
restitution de la conférence d'Accra, LUMUMBA jouit d'une grande
popularité. Il rendu compte de la conférence et mis en
évidence la revendication de l'indépendance pleine et
entière. Préoccupé avant tout de l'unité des
congolais dans sa lutte pour l'indépendance, LUMUMBA se méfie de
tous les facteurs de division de la société qu'il soit d'origine
étrangère ou congolaise.
74 VERHAEGEN et All, Patrice LUMUMBA, jeunesse et
apprentissage politique. In cahier Africains N°33, Paris, Harmattan,
1998, p.192.
43
Son souci de l'unité nationale occultera sa
prise de conscience de la division de la société entre
l'élite « Evolué » et la masse qu'il avait
dénoncé dès 1953. En mai 1960, les élections sont
organisées dans le pays, PE LUMUMBA passa pour premier ministre de la
République Démocratique du Congo. Devenu indépendant. Le
Congo connut des difficultés, Les troubles à Léopold Ville
la sécession du Katanga font craindre au premier ministre la
Balkanisation du Congo ; le retrait précipité de tous les
fonctionnaires belges, à l'exception de ceux qui résidaient au
Katanga on plongé le pays dans le chao sous son règne. Il se
tourné vers Moscou, pour tenté d'obtenir les moyens pour ramener
la paix, le 05 septembre 1960, il est révoqué par le
président Joseph KASAVUBU. Mais LUMUMBA est en résidence
surveillée, le 10 Octobre 1960, lorsqu'il tente rejoindre Gizenga
à Stanley Ville où il mène la lutte, il est repris par le
troupe du colonel joseph Désiré MOBUTU. Patrice sera
transféré au Katanga avec ses compagnons Joseph MPOLO, et Maurice
OKITO où ils sont tués le 17 Janvier 1961 dans des circonstances
jusque là inconnues. Cinq ans après sa mort, LUMUMBA sera
proclamé « Héros national N par le président MOBUTU
celui là même qui avait ordonné sa
condamnation.
Dans la mémoire des populations congolaise en
général et de la ville de Goma en particulier, Patrice demeure
une figure emblématique du Nationalisme congolais.
Sa bravoure dans la lutte pour l'indépendance
et pour l'unité du pays rend son héroïsme la plus
incontestable en RDC.
Ceci nous amène à comprendre pourquoi
les acteurs politiques ont fait recours à ces symboles pour se
légitimer, puisant souvent leurs discours dans la pensée
politique du Nationaliste Patrice LUMUMBA.
2. Joseph MOBUTU
Né le 14 Octobre 1930 à LISALA dans la
province de l'équateur. Après une école primaire accomplie
en deux temps à Kinshasa et à Mbandaka, il entre en 1950 dans les
forces publiques, d'où il sortira quatre années plus tard avec le
grade de sergent. Il fut secrétaire particulier du premier Ministre
LUMUMBA. Plus tard il sera nommé chef d'Etat Major de l'Armée
Nationale Congolaise (A NC). Le 14 septembre 1960, il Organisa le coup d'Etat
dans le
44
pays, neutralise la premier Ministre et le
président de la république à l'issu de leur
révocation mutuelle. Il installe un collège de commissaire qui
dirigea les affaires étatiques pendant six mois. C'est pendant ce temps
que MOBUTU fera arrêter LUMUMBA. C'est le 24 Novembre 1965 que MOBUTU
deviendra le deuxième président de la RDC. Pour bien assoire son
pouvoir, il crée le MPR le 20 mai 1967. Par la suite le MPR deviendra un
parti Etat en 1980. sa doctrine s'appellera le « MOBUTISME » qui
signifiait, la pensée, les enseignements et les actions du
président fondateur du MPR à savoir MOBUTU. Le Mobutiste traduit
avant tout le mariage entre le peuple et son chef (MOBUTU)
A la suite de la réunion du MPR
présidé par son président joseph Désiré
MOBUTU du 11 au 13 Juillet 1984, le Bureau politique du MPR a
décidé que le Mobutisme devienne l'Authenticité. Pour
MOBUTU, l'authenticité est une prise de conscience du peuple
Zaïrois de recourir à ses sources propres, de rechercher les
valeurs des ses ancêtres, afin d'en apprécier celles qui
contribuent à son développement harmonier et
culturel.75
Depuis le coup d'Etat du 24 Novembre 1965 Jusqu'au 24
Avril 1990, un mythe se fut sur la personne de MOBUTU la presse ainsi que la
structure du MPR, la MOPAP (Mobilisation propagande et animation politique)
sont chargées de travailler la conscience du peuple dans les limites
souhaités par le président fondateur du MPR. Autour de la
personne de MOBUTU une multitude de qualificatifs de perfection était
exclusivement réservée, entre autres, le guide,
l'éclaireur, le père de la nation, le sauveur, le pacificateur,
le rassembleur, l'unificateur, le garent, ... pour légitimer son
pouvoir. Ce qui conduisit vers un totalitarisme idéologique. Durant le
règne de ce régime autoritaire, l'Etat est resté dans le
chao total: Megestion, corruption, dégradation des infrastructures de
base, détournement des deniers publics, musellement de la
presse...
C'est seulement le 17 Mai 1997 que le régime
MOBUTU sous le coup de force entretenu par L. D. KABILA avec l'AFDL, met fin
à la dictature installée dans le pays. Dans le grand Kivu la
Majorité de la population
75 ANGULU M., A dieu MOBUTU « Génie
» de Gbadolité, DS. Ed A, 1991, p22, 23.
45
estime que le Mobutisme est la source du sous
développement et du dysfonctionnement de l'Etat congolais. Pendant la
campagne Electorale, plusieurs acteurs politiques (y compris les anciens
fidèles de MOBUTU) ont dénoncé le Mobutisme comme
étant à la Base de maux dont souffrait la RDC jusqu'au jour de la
campagne.
3. Laurent Désiré
KABILA
Il est né à Boudouiville (actuelle
MOBA), le 27 Novembre 1939 dans le Nord de Katanga. Après ses
études secondaires, il sera à paris. Depuis Août 1960
à Janvier 1961, il lutte contre la gendarmerie Katangaise dans le rend
de la jeunesse du parti BALUBA du KATANGA (JEUBALUBAKAT) où il est
nommé « colonel » au sein de cette milice. Il a exercé
les activités politiques au sein des plusieurs organisations
politiques.
Il se rendra plus tard à Brazzaville où
séjournaient les Lumumbistes qui créent le comité National
de Libération (C NL), dirigé par Christoph GBENYE. Il contribuant
à installer la rébellion « SIMBA » dans la
région de FIZI-BARAKA. En même temps il crée son parti PRP
(Parti de Révolution Populaire). Début octobre 1996, Kabila prend
la tête de l'Alliance des Forces Démocratique pour la
Libération du Congo-Zaïre (AFDL) une rébellion soutenue par
le Rwanda, l'uganda, le Burundi et plus tard l'Angola et le Zimbabwe avec comme
objectif de renverser le régime autoritaire du très puissant
MOBUTU qui s'était installé à Kinshasa depuis
déjà 32 ans. Après sept mois de conquêtes, les
troupes de l'AFDL entrent dans la ville de Kinshasa le 17 Mai 1997. Laurent
Désiré KABILA en profite pour s'autoproclamer président de
la République Démocratique du Congo à partir de LUBUMBASHI
contre toute attente des alliés.
Juste pendant la rébellion et durant son
règne, KIBILA s'emploi à détruire les oeuvres symboliques
de MOBUTU (il change même le nom du pays, hymne nationale, le nom de
l'équipe nationale de Football...) et s'attaque aux antivaleurs
entraînées par le Mobutisme. Ce qui lui avait valu la sympathie de
la population.
Après avoir assisté à des
Multiples atrocités commises par les alliés Rwandais et
Ougandais, KABILA céda à la pression interne qui exigeait le
départ des militaires étrangers. C'est alors qu'il se heurte
à la coalition
46
Rwando-Ougandaise par le biais de la guerre du RCD et
du MLC depuis 1998.
Laurent Désiré KABILA sera
assassiné dans son Bureau de travail (Palais de Marbres) le 16 Janvier
2001 à Kinshasa. Après sa mort le gouvernement congolais le
consacra héros National. LD KABILA est considéré dans
toute la partie Est du pays par la Majorité de la population comme la
figure de proue du patriotisme congolais post colonial. Il est
considéré comme le symbole de la résistance contre les
impérialistes. Il est qualifié de soldat du peuple grâce
à son célèbre principe « Ne jamais trahir le Congo
».
Dans le cas de l'AMP, LD KABILA a été un
atout pour la communication politique. Ce regroupement s'est attribué ce
héros national en promettant de poursuivre ses oeuvres et son
idéologie.
Dans le cas des détracteurs, (RENACO,
RDC......), LD KABILA n'est nullement pas un héros, ces regroupements le
considère comme un traître à l'égard de ses
compagnons de l'AFDL qui l'on amené au pouvoir.
4. Joseph KABILA
Né avec sa soeur jumelle Jeannette le 04 Juin
1971 à LUNENGE dans le territoire de FIZI au Sud-Kivu. Ce village se
trouve dans la région contrôlée à l'époque
par le Parti de Révolution Populaire (PRP) dirigé par L.D KABILA.
Joseph y passa une partie de son enfance à Hewa-Bora toujours dans le
Maquis de son père.
Suite aux conditions inhospitalières du Maquis,
L D KABILA décida de l'évacuation de sa famille d'abord vers
Kigoma (Tanzania), puis rejoindra plus tard Dar-es-Salam pour se camoufler
vis-à-vis des services secrets de MOBUTU, Joseph KABILA se faisait
passé pour Hyppolyte KABANGE Mtwale76.
En 1987, il poursuit ses études à
l'école secondaire Zakani. En 1989, il termine son « O level »
(Cycle de quatre ans à l'école secondaire). Il effectue de
Juillet 1990 en mai 1992 deux dernières années d'études
secondaires à Irambo High School dans la région de Mbeya
(près de la frontière Zambienne). En suite, il fait le service
militaire tanzanien dans le
76 J. OMASOMBO et Erick KENNES., Bibliographie des
acteurs de la transition, Kinshasa, Tervuren, Lubumbashi (CEP, Misé
Royal d'Afrique Centrale), Juin 2003- Juin 2006, p. 70.
77 Idem
47
Makutopuro (Région de Dodoma). Il
s'intéresse à l'armée et s'approchera de plus de James
KABAREBE jusqu'en 1997, il deviendra son adjoint au sein de l'Armée de
l'AFDL.
En Juin 1998, il part en Chine pour y suivre une
formation militaire. Le 04 Septembre 1999, il reçoit le grade de
Général Major et est nommé commandant des forces
terrestres.
Il était au Katanga lorsque survit
l'assassinant de son père et président L.D KABILA, le 16 Janvier
2001. Il rejoint Kinshasa sous la protection des soldats Zimbabwéens. Le
17 Janvier, un communiqué du gouvernement lui confiant la direction de
l'action gouvernementale et le haut commandement
militaire77.
Le 26 Janvier, il prête serment et devient ainsi
le Quatrième président de la RDC.
Une controverse va dès lors surgir concernant
l'investiture du nouveau président ; dans le rang de l'opposition
armée et non armée, les déclarations fusent de partout :
« la RDC n'est pas une monarchie où le fils succède à
son père N Comme qui dirait que le chien aboie et la caravane passe,
malgré toutes les tractations faites à cet sujet, Joseph est
parvenu à prêter serment ; néanmoins au Nord-Kivu la
population était sous la gestion des rebelles mais d'après de
propos recueillis au près de ceux qui étaient à Goma,
c'était comme à Bukavu où nous étions, la
consternation totale. Pour les sympathisants de L. D. KABILA, sa mort
précipitée, entraîne la désolation et le
désespoir total. Mais l'investiture de son fils Joseph KABILA a
été reçue comme un salut pour plusieurs raisons dont les
principales furent :
- Consolider l'idéologie révolutionnaire
de Mzée Laurent Désiré KABILA ; -
Préserver la résistance contre les agresseurs du Congo
à l'occurrence le Rwanda, l'Ouganda ;
- Contrecarrer les opportunistes qui oeuvraient pour
la balkanisation du pays.
Ces raisons et d'autres ont suffit à Joseph
KABILA pour justifier pourquoi il était le candidat du bonheur du peuple
congolais pendant les
48
campagnes électorales, les populations du
Nord-Kivu espéraient que KABILA dès son élection
continuerait les oeuvres de son père.
5. Jean Pierre BEMBA GOMBO
Né à BOKANDA près de Gemena en
Equateur, le 04 Novembre 1962. il est fils de Jeannot BEMBA SAOLONA et de maman
Thérèse ELIBE NGE78.
Il perd sa maman en Août 1974. Il entame ses
études primaires à l'Athénée Royal de ETTERBEEK
(Bruxelles) en 1967 et effectue sa dernière année entre 1971 et
1972 à l'Athénée Royal de Braine-le-Comte (Belgique) en
1973, il commence les études secondaires au collège Boboto de
Kinshasa, mais les terminent à l'Institut Saint Jean Berghmans de
Liège (Belgique) en section Mathématique. De 1980 en 1986. Il
poursuit ses études à l'Institut Catholique de Hautes Etudes
Economiques et Commerciales (ICHEC) à Bruxelles où il obtient une
licence en Sciences Commerciales et Financières et plus tard une licence
spéciale en Economie de Développement.
Rentrer en Kinshasa, il coordonne le groupe Scibe
(Société Commerciale Industrielle BEMBA).
Les pillages de 1991 et 1993 vont déstabiliser
Scibe-Zaïre d'autant que Jean Pierre BEMBA ne passe pas pour un bon
gestionnaire. Il évolue dans le cadre de ses affaires privées
qu'il fait la connaissance du Président ougandais KAGUTA MUSEVENI avec
lequel il noue des liens étroits qui se transformeront en soutiens actif
à son mouvement après le refit du RCD de l'accepter.
Il part en Ouganda en septembre 1998 et commence
l'entraînement de quelques troupes à Bumba.
Il démarre les opérations militaires en
Novembre 1998. C'est suite aux accords de Pretoria en Décembre 2002
qu'il devient, en Juin 2003, Vice-Président de la république en
charge de l'Economie et des Finances. Le 17 Juillet 2003, il prête
serment entant que Vice-Président de la République pendant la
transition.
78 J. OMASOMBO et Erick KENNES., Op cit, P. 69.
49
6. Azarias RUBERWA MANYWA
Né Rugheri, le 20 Août 1964, il est
tutsi-congolais de la composante Banyamulenge des hauts plateaux de Minembwe au
Sud-Kivu.
Après ses études primaires et
secondaires à l'Institut LUKUNGA de Kalemi, il obtient une licence en
droit à l'Université de Lubumbashi (UNILU) à en 1989. il
devient par la suite avocat au Barreau de Lubumbashi et conseiller à
l'Office des Routes.
C'est en 1997 qu'il entre en politique,...
Il fut Directeur de Cabinet de BIZIMA KARAHA, Alors le
Ministre des Affaires Etrangères. Il rejoint le mouvement rebelle
dès Août 1998 en qualité de membre fondateur du RCD et de
chef de département adjoint de relations extérieures et
coopérations régionales.
A la restriction du RCD du 29 Octobre 2002, il devient
à la fois Secrétaire Général du RCD et
Coordonnateur de l'Exécutif. Il est perçu comme le
véritable Chef du mouvement.
A ce titre, RUBERWA représentait le RCD/Goma
à tous les travaux importants pour les négociations congolaises.
De Novembre à Décembre 2002, il est le Chef de la
délégation du RCD aux pour parlers de Pretoria qui aboutiront au
fameux accord dit global et inclusif. Les 30 Juin 2003, il est nommée
Vice-Président de la commission gouvernementale politique,
défense et sécurité conforment aux accords de Pretoria
(1+4).
a) Les personnes Morales Symboliques
1. Les groupes armés
Ce sont des organisations militaires souvent non
contrôlées par le pouvoir public. Elles sont constituées
par des nationaux (Mai Mai,....) ou par des étrangers (Interahamwe,
FDLR,...).
Certains partis politiques de l'opposition
arrivaient jusqu'à accuser Joseph KABILA d'entretenir ces
milices.
Ces milices commettaient des graves violations de
droit de l'homme sur les populations civiles.
50
Elles pillaient, violaient, torturaient, tuaient les
paisibles citoyens dans les milieux où elles faisaient et fait encore la
loi, semant la terreur, elle ont joués un rôle très
important lors du Marketing Electoral.
b) Les partis politiques
Ce sont des organisations visant à mobiliser
les individus dans une action collective menée contre d'autres
pareillement mobilisées afin d'accéder, seuls ou en coalisation
à l'exercice des fonctions du gouvernement. Cette action et cette
prétention à conduire la marche des affaires publiques sont
justifiées par une conception particulière d'intérêt
général79.
Partant de ce qui précède, l'on peut
dire que les partis participent activement au processus de symbolisation
à travers les différentes fonctions qu'ils jouent : la
socialisation politique, la structuration du vote, le recrutement politique, la
fonction gouvernementale,...
Au Nord-Kivu, dans la ville de Goma et dans toutes les
provinces du pays, les partis ont joué ce rôle pendant et avant la
campagne électorale. Ces partis ont été parmi les
principaux acteurs du Marketing Electoral souvent en partenariat avec certaines
structures/organisations.
La plus part des partis distribuait des biens
(T-shirt, pagnes, chapeaux,....) pour tenter de convaincre davantage les
militants.
c. La société civile
La société civile du Nord-Kivu, de la
ville de Goma fonctionne avec un Bureau chargé de coordonner toutes les
activités à travers la province. C'est une structure qui oeuvre
pour la promotion de la bonne gouvernance, la formation et l'information de la
population (par la vulgarisation, l'animation,
la conscientisation, les sessions, les
séminaires,...) l'analyse de l'environnement socio-politique et
économique, elle donne des avis et considérations aux
décideurs, elle fait la promotion de la paix et des droits de l'homme.
Cette multiplicité d'objectifs lui permet d'être en contacte
avec
79 D-L, SEILER. les partis politiques, Paris, Armand
collin, 1993, p. 22
51
différentes couches des populations
(commerçants, intellectuels, analphabètes,....) et lui procure
une crédibilité incontestable.
Dans ses activités, le Bureau de coordination
de la société civile travail avec des composantes qui sont : les
Associations savantes, Associations philanthropiques ; Organisations des
jeunes, Associations Syndicales, Associations à intérêt
économique, Associations de défenses de droits de l'homme,
éducation à la paix et à la Démocratie,
Organisations sportives, cultures et loisirs, confessions religieuses,
Associations féminines, Associations de défense des droit de
l'homme.
Ces composantes organisaient pendant la campagne des
activités (séminaires) pour prévenir la population du
mauvais choix-électoral. Certains partis ou personnalités
politiques avaient battues campagne en finançant directement ou
indirectement des structures de la société civile.
A leurs tours, ces structures s'occupaient du
Marketing électoral de candidats.
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