7.3. Discussion des hypothèses
La discussion des hypothèses fera le point de leur
pertinence par rapport à la population étudiée. Les
mesures n'étant pas quantitatives, la discussion sera circonscrite sur
des modalités non chiffrées, des variables
étudiées. Nous rappelons ici que l'hypothèse
générale postule que l'ouverture aux TIC chez les conseillers
d'orientation au Cameroun influence leur performance professionnelle. Cette
formulation souligne surtout le fait que l'utilisation professionnelle des TIC
chez les conseillers d'orientation renforce leur efficacité et leur
efficience.
Nous rappelons tout d'abord l'hypothèse
générale : « L'ouverture aux TIC dans les Lycée du
Cameroun influence la performance (l'efficacité et l'efficience) du
Conseiller d'orientation. »
Sous sa forme actuelle, cette hypothèse n'est pas
opérationnelle, c'est pourquoi nous discuterons ses modalités
formulées en hypothèses de recherche.
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7.3.1. Discussion de l'hypothèse de recherche
n° 1
La première hypothèse de recherche
s'énonce comme suit : « l'ouverture actuelle des CO des
lycées de Yaoundé aux TIC est très limitée, en
raison du peu d'accessibilité desdites technologies. »
Cette hypothèse qui anticipe le niveau de recours aux
TIC chez les conseillers d'orientation, s'est fondée sur des
observations empiriques et sur une connaissance pratique du contexte
camerounais. La situation économique du pays, le niveau de
rémunération des conseillers d'orientation la situation
développementale générale, ne sont pas favorables à
l'appropriation des TIC. Plusieurs obstacles physiques et structurels
s'opposent à l'utilisation régulière des TIC par les
conseillers d'orientation. Il y a encore 10 ans, l'on comptait sur les doigts
de la main, le nombre de cybercafés existant par quartier et le nombre
de familles disposant d'un ordinateur à domicile. Aujourd'hui encore,
l'accessibilité des TIC est limitée chez les conseillers
d'orientation. Un entretien informel avec les conseillers d'orientation a
montré que moins de 30% d'entre eux avaient un ordinateur à
domicile, et moins de 10% disposaient d'une connexion Internet à
domicile.
Les données recueillies par l'échelle
d'évaluation des TIC soulignent de manière chiffrée cet
état de chose. De manière globale, les CO utilisent peu les TIC.
Ils n'y ont pas souvent recours et ce recours, quant il existe, n'est souvent
pas à des fins professionnelles, mais personnelles ou de loisir.
L'ensemble des ces résultats montre bien que
l'ouverture actuelle des CO des lycées de Yaoundé aux TIC est
très limitée, en raison du peu d'accessibilité desdites
technologies. Notre hypothèse de recherche est donc validée
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