7.2.2. Discussion des résultats des entretiens avec
les élèves
La plupart des élèves soulignent le fait que peu
des conseillers sont effectivement ouverts aux TIC. Ce qui, de leur avis,
constitue un problème réel pour les jeunes apprenants en
quête de formation.
La perception que les élèves ont des TIC
s'oriente essentiellement sur trois axes principaux : l'information,
l'échange et la formation. Leur attente à l'égard de leurs
conseillers d'orientation relativement aux TIC ne peut donc qu'être
importante, puisque cette profession s'oriente naturellement vers ces trois
axes.
Pour l'essentiel des élèves donc, il est
impérieux que tous les conseillers d'orientation soient ouverts aux TIC.
Nous avons déjà souligné l'intérêt que les
jeunes - les élèves en particuliers - portent sur les TIC. Les
données recueillis ont même montré qu'ils y sont plus
ouverts que les CO. Cette ouverture les amène à avoir des
informations de plus en plus actuelles sur différents domaines de la
formation et de l'emploi. Quelquefois, les conseillers d'orientation n'ont pas
ces informations. Ce qui introduit souvent des malaises dans la pratique de
leur profession, surtout lorsqu'ils sont confrontés à des
élèves qui en savent plus qu'eux.
De plus en plus, les élèves sont ouverts aux
formations à l'étranger. Souvent, ils consultent les conseiller
d'orientation à ces sujets. Ceux qui ne s'informent pas via Internet ou
qui n'ont pas d'autres sources actuelles d'information sont souvent perplexes.
Il en est ainsi des bourses de formation et des masters professionnels au
Cameroun comme à l'étranger.
Pour l'essentiel des élèves, les conseillers
d'orientation doivent connaître impérativement les TIC, pour trois
principales raisons :
- Etre à la pointe de l'information dans leur domaine
d'intervention
Ceci leur permettrait, de répondre un peu mieux aux
besoins des élèves ; besoins qui sont de plus en plus
variés, nécessitant des informations de plus en plus
actuelles.
- Susciter l'intérêt des élèves
De l'avis des répondants, beaucoup
d'élèves ne consultent pas les conseillers d'orientation parce
qu'ils n'y trouvent pas d'intérêt. Pour eux, « la plupart
sont limités, bloqués sur des filières qui ont fait leur
temps et qui vont à l'encontre des nouvelles attentes du monde » ou
encore « généralement aux petites choses tels que l'emploi
du temps ».
- Permettre aux élèves de réussir
Etant donné la situation de plus en plus difficile de
l'emploi des jeunes, les apprenants camerounais jadis tournés vers
l'enseignement général, s'orientent de plus en plus vers les
formations professionnelles ayant plus de débouchés. Ils ont donc
de plus en plus besoin
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d'information sur les formations professionnelles
recherchées par les entreprises. Il arrive souvent que les conseillers
d'orientation ne puissent pas répondre à ces besoins. Un tel
manquement pourrait être corrigé par le recours aux TIC, la
plupart des écoles et des entreprises disposant d'un site où ces
informations sont disponibles.
Les attentes des apprenants à l'égard des
conseillers d'orientation concernent également l'utilisation des TIC.
Les apprenants interrogés souhaiteraient que les conseillers
d'orientation les guident dans l'exploration des TIC, notamment en leur
indiquant les sites pouvant les informer sur les filières et les
formations, sur les offres de bourses, etc.
L'on peut donc voir ici que dans un contexte comme celui du
Cameroun où l'appropriation des TIC est loin d'être l'apanage de
tous, l'ouverture aux TIC peut amener les conseillers d'orientation à
mieux répondre aux attentes des élèves. Loin d'être
une panacée, l'ouverture aux TIC, au-delà des simples illusions
de perceptions, peut aider concrètement les conseillers d'orientation
à répondre à certains problèmes qu'ils rencontrent
dans l'exercice de leur profession et aux attentes qui y sont sous-jacentes.
Après cette discussion des éléments des
différents entretiens, nous discutons maintenant la pertinence de nos
hypothèses.
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