CHAPITRE II : LES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
L'impact de la microfinance est aujourd'hui questionné.
De nombreuses études ont montré que les systèmes de
microfinance fondés sur du crédit de court terme et de montant
modique (souvent ciblé sur les femmes) ont un impact positif sur la
trésorerie des individus et des ménages, peuvent améliorer
le lissage de leur consommation, et dans une certaine mesure renforcer leur
résistance aux échecs économiques.
Par ailleurs, la microfinance réussit à financer
des activités rurales telles que le commerce, la transformation
agroalimentaire qui génèrent des revenus réguliers, des
taux de rentabilité élevés, et présente un niveau
de risque limité.
Durant les dix dernières années, plusieurs
études ont été conduites dans le secteur de l'informel en
Afrique et plus précisément en Côte d'Ivoire. Ces
études ont montré l'importance des activités informelles
dans l'économie nationale avec une contribution au produit
intérieur brut de l'ordre de 20% en 1995.
Sur le plan de l'emploi, le rôle du secteur informel est
plus déterminant : selon la direction de l'emploi, plus de 1.500.000
personnes opèrent dans le secteur informel, et la contribution de ce
secteur à l'emploi total est passée de 23, 5% en 1990 à
30% en 1999 et de 31,1% en 2002 à 34% en 2007.
La microfinance est un grand moteur de mobilisation de
l'épargne. Il a permis, en l'espace de 5 ans et malgré la crise
que traverse le pays, l'accès de plus de 700 membres aux services
financiers. Parmi ceux-ci, l'on dénombre plus de 30% de femmes.
L'épargne collectée s'est élevée à plus de
75 milliards en 2007 contre 35 milliards en 2002 et 26,4 milliards en 1999.
Dans l'ensemble, les dépôts collectés par les IMF
représentent environ 4% de l'épargne privée
mobilisée en Côte d'Ivoire. Ils sont constitués de 75% de
dépôts à vue et 25% de dépôts à
terme.
Les placements effectués par les IMF dans les banques
constituent un élément important de leurs emplois.
L'accroissement notable de ces placements est en relation avec la
réforme de la politique de crédit de la
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
plupart des IMF. L'encours des crédits
distribués par les IMF excède les 20 milliards en 2007 contre 17
milliards en 2002 et 20,3 milliards en 1999. Il se décompose en 98% de
crédit à court terme contre 2% de crédit à moyen et
long terme. Les financements octroyés ont profité aux hommes pour
63%, aux femmes pour 30% et pour 7% aux micros, petites et moyennes
entreprises. Ils se repartissent par objet comme suit :
Tableau 14 : Les placements effectués par
les IMF dans les
banques
Eléments
|
Commerce
|
Education
|
Habitat
|
Agriculture
|
Artisanat
|
Autres
|
Taux
|
41%
|
26%
|
14%
|
9%
|
5%
|
5%
|
Graphique 8 : Les placements effectués par
les IMF dans les banques
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte11.png)
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
En favorisant la promotion des initiatives économiques, la
lutte contre les discriminations de genre, la facilitation des financements
directs au développement dans un cadre de prise en charge par les
populations de leur propre destinée, la microfinance est promise
à un développement considérable.
En résumé, les SFD, à travers une
politique de collecte et de mobilisation bien adaptés offrent
aujourd'hui au secteur informel et à tous ceux que le secteur bancaire
refuse, un espace économique et juridique qui non seulement garantie la
satisfaction de leur besoins, mais leur permet de participer à leur
manière à l'alimentation de l'ensemble du réseau
financier, à s'intégrer au processus du développement
économique. La forte croissance des encours de crédits
distribués aux membres des SFD est la manifestation de l'adaptation des
conditions et critères de distributions aux membres. Elle est aussi la
preuve de la satisfaction des besoins des bénéfices à
travers les crédits accordés.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
![](Contribution-du-systeme-financier-dans-le-processus-de-reduction-de-la-pauvrete-cas-de-la-cte12.png)
APPROCHE NOVATRICE
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Après avoir présenté le fonctionnement du
système financier (Banques, Etablissement Financier, IMF) ainsi que les
forces et les faiblesses qui s'y rattachent et tout ce qui découle de
nos investigations, il faut retenir que le système financier, quoiqu'on
lui rejette tous les maux de la pauvreté (ses limites et
contre-performances), contribue d'une manière assez grande à la
réduction de la pauvreté.
Afin d'accompagner ce que fait déjà ce secteur,
nous feront des propositions d'amélioration du système financier
actuel susceptible de permettre aux banques, aux établissements
financiers et aux IMF de participer avec beaucoup plus d'efficacité
à la création d'emplois apte à faire reculer les limites
de la pauvreté tout en mettant les couches défavorisées au
premier plan.
Pour atteindre les objectifs de réduction de la
pauvreté avec la contribution du système financier, nous
formulons les recommandations qui suivent.
Ainsi toutes les propositions faites peuvent être
hiérarchisées dans le temps (à court, moyen et long terme)
selon leurs difficultés d'application.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
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