Le diagnostic fait par les acteurs de la microfinance souligne
:
l La concurrence des banques commerciales aux IMF.
l L'insuffisance des appuis financiers de la part de l'Etat
et des bailleurs de fonds ;
l Le faible niveau de transformation de l'épargne qui
ne favorise pas l'expansion des institutions de microfinance, en tant qu'outil
de développement.
l La problématique des contraintes et d'insuffisances
tant au niveau institutionnel, juridique, réglementaire, financier qu'au
niveau de la professionnalisation et de la viabilité du secteur.
l Difficultés du financement du monde
agricole: La contribution de la microfinance au financement direct de
l'agriculture (par la FUSEC au
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Togo, la FENACOPEC en Côte d'Ivoire) ont abouti
à des échecs dommageables pour les différents partis :
impayés, endettement, perte de fonds pour les IMF, dissensions fortes
avec les organisations paysannes...Les responsabilités de ces
échecs apparaissent partagées :
- l'offre des IMF étant souvent mal adaptée aux
besoins ;
- les organisations paysannes et les producteurs n'honorent
pas leurs engagements de remboursement, en mettant en avant la
détérioration des revenus, la baisse des cours des produits, les
fluctuations de marché incompatibles avec les taux élevés
pratiqués par la microfinance.
Des décennies de crédit laxiste et de
mentalité de non remboursement du crédit public concourent aussi
à la difficulté de mettre en place des services financiers
durables.
Les IMF ne répondent pour l'instant que marginalement
aux besoins de financement des organisations paysannes. Les freins sont ici de
différentes natures : financiers (les volumes de financement requis par
les OP sont insuffisants et souvent disproportionnés par rapport
à la disponibilité des ressources des IMF), juridiques (les
garanties que peuvent fournir les OP sont insuffisantes même dans le
cadre assoupli des règles de la microfinance qui accepte une part de
garantie morale), institutionnels (la méconnaissance et la
méfiance entre les deux secteurs est importante).
Le secteur de la microfinance reste encore très
fragile car la plupart des institutions n'ont pas encore atteint l'autonomie
financière. Leur autonomie technique est insuffisante et elles ont de
grands besoins de professionnalisation (en matière de gestion, de
système d'information, de système de contrôle, ...). La
viabilité sociale des institutions n'est pas acquise, les crises de
gouvernance sont fréquentes et parfois graves. Enfin, l'insertion dans
le marché financier n'est pas encore acquise et les relations avec les
banques, notamment restent difficiles.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances