Le réseau bancaire ivoirien comprend : la banque
centrale, la commission bancaire et les banques primaires.
La BCEAO est l'institution d'émission pour l'ensemble
des pays membres de l'UEMOA qui sont : le Benin, le Burkina Faso, le Togo, le
Mali, le Niger ; le Sénégal. Elle a pour missions principales
:
La régularisation de la valeur monétaire au
sein des pays de l'UEMOA ;
La surveillance et le contrôle du fonctionnement des
banques primaires
Le soutien financier apporté aux banques primaires
sous forme d'émissions de bons du trésor ou de refinancement.
La commission bancaire dont la présidence est
assurée par le gouverneur de la banque centrale a pour fonction
essentielle :
La délivrance des agréments aux banques et
établissements financiers ;
Le contrôle des banques et établissements
financiers ;
Le pouvoir de sanction en cas de manquement à la
régularisation bancaire et aux dispositions prudentielles
imposées aux banques primaires.
L'évolution du système bancaire du pays a
été marquée au cours des années 80 par une crise
économique et financière aigue, qui se sont accompagnée
par la liquidation de la majorité des banques de développement
(BNDA, BNEC) instruments traditionnels de financement
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
du développement rural et des PME/PMI. Par ailleurs,
elle s'est traduite notamment par la disparition de près du quart de
l'effectif des banques et établissements financiers.
Aujourd'hui, il est globalement assaini au prix d'une
vigoureuse politique de restructuration, notamment la mise en oeuvre du Plan
d'Ajustement du Secteur Financier (PASFI) en 1989.
Le réseau bancaire ivoirien comprend deux types de
banques : les banques commerciales dites banques d'affaires et les banques de
développement.
En effet, la seule banque de développement qui
existait en Côte d'Ivoire était la Banque Nationale pour le
Développement Agricole (BNDA). Elle fut crée en 1968 et liquider
en 1990 pour les raisons suivantes :
Faiblesse du niveau des ressources ;
Déséquilibre structurel de la situation
financière dû à une inadaptation des ressources et des
emplois ;
Niveau de crédits impayés très
élevés (crédit de commercialisation café-cacao,
prêt d'équipement et de fonctionnement aux coopératives,
prêt de soudure aux planteurs) ;
Faiblesse d'organisation interne des structures ;
Difficulté de maîtrise de la
réglementation bancaire.
Elle avait une vocation de promotion du monde rural en
général et du monde agricole en particulier. L'ensemble de son
réseau qui comprenait environ une soixantaine de représentations
à l'intérieur du pays (directions Régionales, Agences
locales, Bureaux permanents, guichets et guichets périodiques) lui
permettait de jouer pleinement son rôle de lutte contre la
pauvreté.
Cette banque participait également de façon
très efficace à l'accélération de la bancarisation
du monde paysan et des secteurs informels.
Le vide institutionnel provoqué par la liquidation de
la Banque Agricole a justifié la création et la mise en place des
systèmes de financement décentralisés à travers les
institutions mutualistes ou Coopératives d'Epargne et de
crédit.
A cette Banque de Développement Agricole, il faut
ajouter celle des comptes des chèques postaux (CCP) qui s'apparente
à une banque de dépôts dont l'activité actuelle ne
lui permet pas de contribuer efficacement à la lutte contre la
pauvreté.
La configuration du système bancaire ivoirien au 31
décembre 2002 présentait 15 banques et 8 établissements
financiers. Au 31 décembre 2008, on note 19 banques et 2
établissements financiers. Aujourd'hui, malgré la crise que
traverse le pays, le paysage est globalement assaini au prix d'une rigoureuse
et couteuse politique de
restructuration. L'activité bancaire est
concentrée au niveau de 5 banques (SGBCI, BICICI, BNI, SIB, BIAO).
Le paysage bancaire est dans sa totalité
contrôlé par des banques étrangères dont le capital
est détenu à hauteur de 49% par des intérêts
nationaux et à 51% par des investisseurs étrangers.
Présenté par YAVO Yavo Guy, élève
Ingénieur en Finances
L'analyse du réseau actuel des banques primaires
commerciales montre que la Côte d'Ivoire a un réseau bancaire
faiblement implanté sur le territoire national. Les institutions
bancaires ivoiriennes comprennent 21 banques qui disposent de plus de 297
agences et un certain nombre de bureaux mobiles à travers le pays ; soit
un ratio de couverture géographique d'environ 02 guichets pour 112000
habitants. En d'autres termes, on dispose en Côte d'Ivoire d'en moyenne
deux guichets bancaires pour une ville.
La faiblesse de ratio traduit la faible implantation des
banques et établissements financiers sur l'étendu du territoire.
En effet, l'implantation des banques commerciales ou d'affaires est fortement
concentrée en milieu urbain et principalement dans la capitale
économique (Abidjan). Plus de 90% du réseau bancaire est
implanté dans les grandes villes de Côte d'Ivoire. Le milieu rural
est quasiment non couvert par les banques primaires d'affaires ou
commerciales.
D'après le rapport annuel 2007 de la commission
bancaire de
l'UEMOA, le Togo a enregistré au cours de
l'année 2007 une progression de plus de 275% du nombre de comptes
bancaires ouverts, passant de 210695 à 581178. Son taux de bancarisation
se situe ainsi à 15,77% devant le Burkina Faso à 12,39%, seul
autre pays a dépassé la barre des 10%. La cote d'ivoire,
locomotive économique de l'union est a 7,23%, derrière
le mali à 9,14% et le Sénégal à 8,68%, mais devant
le bénin à 6,92%, la Guinée-Bissau à 3,54% et le
Niger qui ferme la marche avec seulement 1,81% de sa population
bancarisée.