SECTION II : L'EVALUATION DU STAGE
En dépit de quelques difficultés auxquelles nous
apportons ici des suggestions de solution (paragraphe II), le stage aura
été à plus d'un titre satisfaisant (paragraphe II).
Paragraphe I- Les connaissances acquises
Le stage à l'Assemblée nationale aura
été bénéfique tant sur le plan académique,
professionnel que personnel.
En effet, au-delà de la maitrise des règles et
mécanismes de fonctionnement de leur administration, ce stage aura
permis de saisir le rôle et la place de l'Assemblée nationale dans
la structure étatique, les rapports réels existant entre le
Législatif et l'Exécutif au Cameroun, et surtout le
fonctionnement quotidien de l'Assemblée nationale en tant que pouvoir. A
cet égard, il aura été particulièrement
intéressant de noter les nuances et les écarts existant entre les
textes et la pratique de l'auguste chambre. Tout comme nous avons
décelé le rôle du Secrétariat général
dans l'accomplissement des missions de l'Assemblée nationale en ce qui
concerne l'élaboration des lois.
Véritable fonction publique autonome avec un
système autonome de recrutement, de gestion de carrières ou
encore de sécurité sociale, la fonction publique de
l'Assemblée nationale a été explorée même si
ses effectifs nous ont paru insuffisants au regard des missions de
l'Assemblée et du travail quotidien rencontré. C'est d'ailleurs
l'une des suggestions que nous faisons pour une plus grande efficacité
du Parlement camerounais.
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Paragraphe II- Les difficultés rencontrées et
les solutions proposées
L'on pourrait distinguer entre les difficultés
rencontrées dans le déroulement du stage et les
difficultés inhérentes aux différentes structures.
S'agissant d'abord des difficultés des services, l'on
pourrait signaler la dualité observée dans la gestion du
contentieux de l'Assemblée nationale. En effet alors qu'il existe un
service du contentieux au sein de la direction des affaires
générales, l'Assemblée nationale est client d'un avocat
chargé de gérer le contentieux. Cet état de fait conduit
à une double instruction des mêmes dossiers sans pour autant
conduire à une meilleure efficacité puisque l'avocat n'associe
pratiquement pas le service du contentieux, qui pourtant a une meilleure
maitrise du dossier du fonctionnaire dans l'hypothèse du contentieux de
la fonction publique. Ce service se retrouve donc à un rôle
précontentieux dont les avis ne sont pas toujours suivis par l'avocat,
véritable gestionnaire du contentieux. Cela pourrait sans doute
s'expliquer par le nombre réduit de cadres affectés à la
gestion du contentieux24. La solution viendrait à notre sens
d'un renforcement de l'équipe en charge du contentieux. Cette
équipe non seulement instruirait les dossiers mais représenterait
le cas échéant l'Assemblée, comme c'est le cas dans
certains ministères, devant le prétoire ; le recours à
l'avocat n'étant utile que pour des cas exceptionnels.
Autre difficulté, la faible informatisation des
services. Ceux-ci disposent de très peu voire pratiquement pas
d'ordinateurs. Ce qui est une vraie entrave et une cause de lenteur dans le
traitement de certains dossiers. La moyenne d'au moins une machine par service
voire par bureau est une exigence de modernisme mais également
d'efficacité et d'efficience.
Les difficultés liées au stage sont relatives au
caractère essentiellement théorique du stage : aucun dossier
traité, aucun cas étudié. La solution de notre point de
vue viendrait de la signature d'un partenariat entre l'IRIC et
l'Assemblée nationale. Le partenariat préciserait les
activités et tâches auxquelles pourrait participer le stagiaire.
Le cadre ainsi aménagé permettrait sans nul doute aux stagiaires
d'acquérir de l'expérience tout en examinant des questions
spécifiques. Enfin et surtout, les travaux des stagiaires rendus publics
permettraient de donner davantage de visibilité et de mieux faire
connaître une institution dont certains rôles et missions restent
peu connus comme c'est le cas en ce qui concerne les engagements internationaux
de l'Etat.
24 Deux cadres seulement : le chef de service et le chef de
bureau.
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