La prise de décision dans le milieu bancaire: analyse des critères essentiels d'octroi de crédit aux entreprises. Cas de la CBAO- groupe Attijariwafa Bank( Télécharger le fichier original )par Linda Murielle MFOUBA Ecole internationale des affaires - Master 1 2008 |
Chapitre 3 : ETUDE DE CAS3.1. Présentation de la CBAO GROUPE ATTIJARIWAFA BANKLa CBAO (Compagnie bancaire de l'Afrique occidentale), est la première banque sénégalaise, elle est filiale du groupe financier marocain Attijariwafa Bank. Fondée en 1853, c'est aussi la plus ancienne banque de l' Afrique de l'Ouest Fondée par un décret de Napoléon III le 21 décembre 1853, elle porte d'abord le nom de Banque du Sénégal (BDS) et son siège se trouve alors à Saint-Louis - de fait la capitale de l'empire colonial naissant. C'est le premier établissement de crédit local, voulu par Faidherbe pour limiter la dépendance des négociants sénégalais à l'égard des financiers français. En 1867 une agence s'ouvre à Gorée, l'autre pôle commercial de la région. Puis, lorsque Dakar prend une importance croissante, la BDS de Saint-Louis y est transférée en 1884. Rufisque - une autre des « Quatre communes » - est à son tour dotée d'une agence en 1899. En 1901 la BDS est transformée en Banque de l'Afrique Occidentale (BAO). À l'origine banque de prêt et d'escompte, elle dispose désormais du privilège d'émission, ce qui la dispense d'un vote double de l' Assemblée nationale et du Sénat et lui permet en outre d'étendre sa sphère d'influence géographique. Ses attributions sont également élargies et elle devient ainsi un élément moteur dans la mise en valeur de la colonie. Le siège de la BAO se trouve maintenant à Paris, mais son réseau ne cesse de s'étendre le long de la côte occidentale de l'Afrique. Conakry, Porto Novo, Grand-Bassam sont tour à tour équipés de bureaux et, en 1903, un nouvel immeuble est investi sur la place du marché Kermel à Dakar. L'expansion se poursuit après la Première Guerre mondiale, vers Lomé, Bamako, Brazzaville Kaolack ou Cotonou, et la banque conserve son privilège d'émission. En décembre 1945 le franc CFA devient la monnaie légale des territoires français d'Afrique noire et le gouvernement français envisage la nationalisation de la BAO, mais les parlementaires africains - et notamment Lamine Guèye - font échouer ce projet. En 1955 l'émission des billets est confiée à un Institut d'émission de l'Afrique occidentale française et du Togo, nouvellement créé. Au début des années 1960, lorsque de nombreux pays africains accèdent à l'indépendance, la BAO dispose de 38 sièges en Afrique et contribue de manière significative au financement de nombreuses infrastructures dans les nouveaux pays, tels que la Côte d'Ivoire ou le Sénégal. La BAO s'unit en 1965 à la First National City Bank of New York pour créer la Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale (BIAO). Les turbulences politiques dans certains pays, les aléas climatiques, les réformes monétaires, puis le second choc pétrolier ainsi que certains dysfonctionnements internes mettent le groupe en difficulté à la fin des années 1980. En 1989, la BIAO connait de graves difficultés qui aboutiront à sa liquidation en tant qu'entité unique. La BIAO se scinde en plusieurs banques, dont la BIAO Sénégal avec 3 succursales. La banque change de dénomination en 1993, devenant la Compagnie Bancaire de l'Afrique Occidentale (CBAO). Au Sénégal le groupe Mimran détiendra les trois-quarts du capital social, pour 9% à l'État et 15% à des fonds privés. En novembre 2007, le groupe marocain Attijariwafa Bank a amorcé l'acquisition de 79.15% du capital de la CBAO auprès du groupe Mimran. En décembre 2008, la CBAO a fusionné avec Attijariwafa Bank Sénégal, détenue également par Attijariwafa Bank, formant le premier groupe bancaire sénégalais. |
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