· Pour le
client
- Avantages : ce type de concours permet une meilleure
gestion de la trésorerie. Il y a souvent abaissement des coûts
financiers. Enfin, les engagements pris par la banque valorisent l'image de
marque de l'entreprise.
- Inconvénients : il y a paiement de commissions
même en cas de non-utilisation. L'entreprise doit souvent apporter des
garanties. Les concours sont parfois mis en place contre blocage de fonds.
1.4. Critères intervenant dans la
décision d'octroi
Différents critères participent à la
décision d'octroyer un crédit à court terme à une
entreprise. Nous retiendrons essentiellement : le fonctionnement du compte
de l'entreprise et l'étude de la liquidité.
1.4.1. Fonctionnement du compte de
l'entreprise
La situation bancaire de l'entreprise est importante dans la
prise de décision d'octroi de crédit. Il s'agit pour le banquier
d'observer le fonctionnement du compte sur une durée
déterminée. Ainsi, à partir de relevés bancaires,
la banque examine l'évolution du fonctionnement du compte mais surtout
les opérations qui ont été réalisées :
nombre de découverts consentis à l'entreprise, vérifier si
les remboursements des crédits à court terme consentis ont
été faits dans les délais fixés... Tout ceci dans
le but d'analyser la façon dont sont gérées les finances
de l'emprunteur.
Les incidents de paiement au cours des derniers mois et les
difficultés de trésorerie sont également examinés
à la loupe. Aux yeux du banquier, une liste détaillée
d'incidents de paiement peut révéler de la situation de
trésorerie d'une entreprise. Il observe l'évolution des incidents
dans le temps : au cours des derniers mois, ont-ils eu tendance à
diminuer ou au contraire à se multiplier ?
Dans le premier cas, il peut être optimiste et donner
plus de lest à l'entreprise ; dans le second, il va lui serrer la vis.
Ensuite, la gravité des motifs invoqués : tout banquier
interprète des demandes de prorogation de traites comme le signe de
difficultés de trésorerie.
1.4.2. Étude de la liquidité de
l'entreprise
Les ratios de liquidité ou de solvabilité
à court terme visent à mesurer la capacité de l'entreprise
à respecter ses engagements financiers à court terme.
Ces ratios peuvent prendre différentes formes :
· Ratio de liquidité
générale
Ratio de liquidité générale =
(Actif circulant + Trésorerie d'actif / Dettes circulantes) en
%.
Encore appelé ratio de fond de roulement, ce ratio est
calculé à partir du bas du bilan. Il peut s'écrire plus
simplement:
Ratio de liquidité générale =
Actifs circulants / Dettes à court terme
Il doit traduire un coefficient supérieur à 1 ou
à 100 s'il est en pourcentage.
Lorsqu'il est inférieur à 100, ce ratio indique
l'absence de fonds de roulement, les dettes à court terme de
l'entreprise excédant la valeur des actifs à court terme
possédés par celle-ci.
Lorsque ce ratio est supérieur à 100, il traduit
l'existence d'un fonds de roulement positif : cela veut dire que les stocks
sont financés en partie par des capitaux permanents ; ceci
représente en règle générale une situation
financière beaucoup plus saine de l'entreprise.
Il permet de déterminer combien de fois l'entreprise
peut payer ses dettes à court terme en mobilisant tout son actif
circulant. Du point de vue du banquier, une entreprise avec un ratio de
liquidité générale élevé sera plus
appréciée (car jugée moins risquée) qu'une
entreprise dont le ratio de fonds de roulement serait plus faible, et a
fortiori qu'une entreprise dont le ratio de liquidité
générale serait négatif. En effet, une situation
négative reflète une situation dangereuse puisque les actifs
à court terme ne permettent pas de rembourser les dettes à court
terme.
· Ratio de liquidité
réduite
Il permet de mesurer le risque de faillite de l'entreprise en
indiquant le pourcentage de dettes à court terme que l'entreprise peut
payer en recouvrant toutes ses créances et ses disponibilités.
Pour calculer ce ratio, on élimine les
éléments les moins liquides (stocks, commandes en cours, comptes
de régularisation). On peut ainsi considérer que les stocks se
révèlent insuffisamment liquides pour couvrir un besoin urgent de
liquidités.
La vitesse ou la lenteur de la réalisation des stocks
peuvent dépendre de la définition du cycle d'exploitation. On
admet, généralement, que le coefficient de 0,5 est valable.
· Ratio de liquidité
immédiate
Coefficient = Disponibles / Dettes à un an au
plus
Ce ratio, souvent appelé "Ratio de trésorerie",
indique la capacité de l'entreprise de faire face aux exigences
immédiates de ses créanciers en mettant à profit ses
disponibilités, c'est-à-dire ses éléments d'actif
les plus facilement réalisables.
Le ratio de liquidité immédiate est une mesure
plus réaliste de la capacité de l'entreprise de faire face
à ses obligations à court terme que le ratio de liquidité
générale car il exclut les stocks et les éléments
payés d'avance qui ne peuvent être immédiatement
réalisés. En d'autres termes, il mesure le remboursement
immédiat des dettes à court terme en mobilisant uniquement la
trésorerie active c'est-à-dire les disponibilités de
l'entreprise Le ratio de liquidité immédiate est
généralement utilisé en complément du ratio du
fonds de roulement.
Conclusion partielle
Encore appelés "crédits courants",
"crédits d'exploitation "ou "crédits de fonctionnement", les
crédits bancaires à court terme ont pour objet d'assurer
l'équilibre de la trésorerie de l'entreprise. Ils servent, par
exemple, à couvrir un temps de stockage, un délai de fabrication
ou un délai de paiement consenti aux clients et permettent ainsi de
faire face aux dépenses courantes de l'activité (salaires,
loyers, etc.).
La décision d'accorder un crédit à une
entreprise repose essentiellement sur l'analyse de sa liquidité.
Cependant, d'autres critères comme l'évolution du fonctionnement
du compte, la garantie ou le bien fondé de la demande,
l'ancienneté des relations avec la banque, l'importance du chiffre
d'affaires, la structure financière... peuvent également
influencer la décision du banquier.
La durée de ces crédits est inférieure
à l'exercice comptable, mais ils peuvent être reconduits chaque
année après réexamen par la banque de la situation
financière de l'entreprise. Toutefois, si le débiteur
commet une faute lourde, ils peuvent être alors brutalement
supprimés.
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