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Analyse des outils de communication utilisés dans la lutte contre le paludisme au Burundi: cas du Programme National Intégré de Lutte contre le paludisme( PNILP )

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par Thierry et Denis KEZIMANA et UWIMANA
Université Lumière de Bujumbura - En vue de l'obtention du grade de licencié en sciences de la communication.  2011
  

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II.2. Les données épidémiologiques dans le monde

Selon Dr G. Barbéro dans l'article de Wikipédia, encyclopédie libre25(*), le paludisme menace plus de 54% de la population du globe et provoque plus de deux millions de décès par an.

Selon le document de l'OMS Demography and Healthy Survey(DHS),

« environ 90% de tous les décès actuellement dus au paludisme dans le monde surviennent en Afrique. La majorité des infections en Afrique sont en effet imputables au plasmodium falciparum, la plus dangereuse des 4 espèces de protozoaires. On estime qu'un million de personnes, pour la plupart des enfants de moins de 5 ans meurent chaque année en Afrique suite au paludisme. » 26(*)

II.3. Le paludisme au Burundi

Les archives du projet Lutte contre les Maladies Transmissibles et Carentielles(LMTC) des années1980 indiquent que la lutte contre le paludisme a débuté dans les années 1950 dans la plaine de la Rusizi dans le cadre du plan décennal de développement de la plaine de l'Imbo initié par la Belgique. Il s'agissait de la pulvérisation des maisons à l'aide du produit ancien du nom de Dichloro-Diphényl -Trichloro-éthane (DDT). Parallèlement à cette action, le projet a entrepris la lutte anti-larvaire dans les marais par des produits semblables au mazout. Dans les années 1960, la Belgique a décidé de créer la Mission d'Assainissement de la Plaine de la Rusizi (MAPR). Cette mission visait la désinsectisation et la chimio prophylaxie, non seulement dans les maisons d'habitation, mais aussi dans les écoles. La mission faisait aussi la distribution des médicaments dans les écoles. Les enfants de moins de dix ans et ceux de plus de dix ans recevaient respectivement un ou deux comprimés de Doraclor. Les mêmes archives du projet LMTC indiquent que les années 1980 ont été caractérisées par l'intensification des projets agricoles aux portes de Bujumbura, créant ainsi les conditions favorables à la transmission du paludisme. C'est dans ce cadre que la Belgique a initié un autre projet intitulé : « Lutte contre les Maladies Transmissibles et Carentielles » (LMTC) en 1987, les maladies ciblées étaient le paludisme, la bilharziose, l'onchocercose et la malnutrition.

Des études ont été alors menées pour déterminer les médicaments efficaces contre le paludisme. Il s'agissait des combinaisons Artésunate+Amodiaquine, et sur le plan de la prévention, des moustiquaires imprégnées ont été introduites dans les années 1990-2000.

C'est en 2001 que le Burundi a connu la plus grande épidémie dans son histoire, sept provinces sur dix sept des plateaux centraux furent gravement touchées par le paludisme. Trois millions de cas de paludisme dont 10015 de morts sur 15148 cas (toutes les causes confondues) sont rapportés pour la seule année 2000 soit 66.1%. La confirmation biologique de l'épidémie (gouttes épaisses et fratis sanguins) a relevé 85% de positivité de prélèvement dont 90% étaient positifs pour l'espèce P. falciparum.

Cette survenue de ces épidémies dans les hauts plateaux a remis en question la répartition des zones de transmission du paludisme au Burundi. Les données épidémiologiques palustres varient d'un endroit à l'autre selon la climatologie et l'altitude. On distingue :

- Le de basse altitude en dessous de 1400 m où le paludisme est hyper endémique et qui représente environ 23% de la population.

- Les hauts plateaux centraux (entre 1400 et 1800 m), zones dites méso à hypo endémiques, elles deviennent potentiellement épidémiques, surtout autour des bas fonds où sont de plus en plus installées les plantations rizicoles et des étangs piscicoles. Ces plateaux hébergent environ 56% de la population burundaise.

- Les zones de la crête Congo-Nil (plus de 1800 m) où l'on n'observe que des cas de paludisme d'importation. Elles sont dites zones non endémiques.

Il convient de rappeler que le paludisme est la principale cause de décès au Burundi. Actuellement, il est considéré comme le premier problème de santé publique et il est responsable de 77,4% de morbidité et 37,8% de mortalité (rapport Epistat 2010) au niveau des structures de soins. Aussi, 2 à 2,5 millions de cas de paludisme sont enregistrés chaque année.

* 25 http/fr.wikipedia.org/wiki/paludisme

* 26 Demography and Healthy Survey (DHS), calverton, MD, ORC, Marco http://www.measuremedhs.com.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo