Analyse des outils de communication utilisés dans la lutte contre le paludisme au Burundi: cas du Programme National Intégré de Lutte contre le paludisme( PNILP )( Télécharger le fichier original )par Thierry et Denis KEZIMANA et UWIMANA Université Lumière de Bujumbura - En vue de l'obtention du grade de licencié en sciences de la communication. 2011 |
II.4. Les causes et facteurs de risques du paludismeSelon les études effectuées en 2004 (30 avril) par l'IRD, basé en France (Institut de Recherche pour le Développement), les causes du paludisme sont en général de nature environnementale. Des diverses études ont montré que si l'environnement est favorable à la vie de l'anophèle, les risques du paludisme s'identifient. Les marécages, les eaux stagnantes, les buissons autour ou près des maisons d'habitation restent les risques incontournables du paludisme. Aussi, les causes climatologiques influencent également le paludisme, car selon certaines études les régions à basse altitude sont classées parmi les régions hyper-endémiques et cela est expliqué par le fait que ces régions chaudes restent les lieux propices pour la prolifération du moustique du type anophèle. Cependant, on ne peut pas séparer ces causes de ce facteur biologique de l'homme, lequel selon ces chercheurs de l'IRD ont mis en évidence un trait essentiel de la biologie de plasmodium falciparum responsable de cette maladie: ses formes sexuées (gamétocytes) se regrouperaient en formes grappes sexuées dans les capillaires sanguins de l'homme et une fois ingérée, se maintiendrait sous cette forme jusque dans l'estomac de l'anophèle qui est l'immense chambre nuptiale.
Selon les mêmes chercheurs de l'IRD, c'est dans l'estomac de l'anophèle que se rencontrent les deux gamètes de sexes opposés et facilitent la production des formes infectantes et le taux de reproduction du parasite. C'est après cette rencontre que l'anophèle peut transmettre à l'homme à travers une piqûre de protozoaire parasitaire (plasmodium falciparum) dans le sang de l'homme via ses glandes salivaires et infecter les globules rouges et les cellules du foie au cours du cycle parasitaire. Notons que l'existence du paludisme dans l'estomac du moustique du genre anophèle a été découverte par Ronald ROSS et cette découverte lui a valu le prix Nobel de médecine en 1902. Donc, même si l'homme possède naturellement des plasmodiums dans le sang sans l'anophèle comme vecteur, le paludisme ne se développerait pas chez l'homme comme maladie. Le Plasmodium falciparum est l'espèce la plus redoutable responsable des formes graves mortelles de plus de 90% des infections rencontrées tandis que le Plasmodium malaria représente environ 8%, et le Plasmodium ovale 2%. Signalons aussi qu'il existe des infections rares mixtes à Plasmodium falciparum et Plasmodium malaria. II.5. Les signes du paludismeDans sa thèse de doctorat à la faculté de médecine de l'Université du Burundi, « Etude sur la connaissance et l'utilisation des moyens de prévention du paludisme en mairie de Bujumbura », Mulumba Ngandu27(*) indique que lorsqu'une personne est piquée pour la première fois par un moustique anophèle, on parle de primo invasion. Les premiers jours qui suivent sont sans symptômes. C'est la période où les parasites circulent jusqu'au foie et s'y installent pour s'y développer. Le délai d'apparition des symptômes varie d'une semaine à quelques mois, selon l'espèce incriminée. Les premiers signes cliniques sont : fièvre modérée continue d'apparition progressive sans périodicité particulière, les troubles digestifs (diarrhée, nausées de vomissements, céphalées). Le travail de MULUMBA indique que les trois stades d'un accès palustre se déroulent sur plusieurs heures : 28(*) 1° Un stade de frissons intenses accompagné d'une température de 39 à 40°C, d'une baisse de tension artérielle et le patient frissonne sous les couvertures. 2° Un stade de fièvre sèche pendant lequel la température s'élève de 40 à 41°C, la peau est sèche et brûlante. Le patient rejette ses couvertures. 3° Un stade de sueurs abondantes : la température retombe, la tension artérielle remonte. Le patient émet les urines de couleur foncée. La même étude indique que l'accès palustre est généralement suivi d'une sensation de fatigue accompagnée d'une période d'euphorie et de soulagement. Aussi, l'extrême faiblesse respiratoire chez l'enfant, l'inappétence, les courbatures, les maux de tête font partie des signes du paludisme. Néanmoins, ces symptômes ne permettent pas à eux seuls d'affirmer que l'on souffre du paludisme, d'où selon les médecins la nécessité de se faire diagnostiquer reste primordiale même si le patient présente tous ces symptômes. * 27MULUMBA NGANDU, tiré dans la thèse de doctorat en médecine, Etude sur la connaissance et l'utilisation des moyens de prévention du paludisme en Mairie de Bujumbura : Cas de la commune de Buyenzi, UB, 2007 * 28 Idem |
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