Analyse des outils de communication utilisés dans la lutte contre le paludisme au Burundi: cas du Programme National Intégré de Lutte contre le paludisme( PNILP )( Télécharger le fichier original )par Thierry et Denis KEZIMANA et UWIMANA Université Lumière de Bujumbura - En vue de l'obtention du grade de licencié en sciences de la communication. 2011 |
CHAPITRE II: LA SITUATION DU PALUDISME DANS LE MONDE, AU BURUNDI ET PRESENTATION DU PNILPII.1. Le paludisme dans le monde et son évolutionComme nous l'avons déjà évoqué dans l'introduction, le paludisme est une réalité dans certaines parties du monde, et au Burundi où ses victimes se comptent par milliers. Cette maladie affecte principalement les pays africains, du fait que le climat le favorise. II.1.1. Le paludisme dans le mondeLe paludisme (du latin, palus, paludis, marais), appelé aussi malaria (de l'italien malaria, mauvais air), est une parasitose due à un protozoaire transmise par la piqûre d'un moustique provoquant des fièvres intermittentes. Il est la cause d'environ deux millions de décès chaque année dans le monde. C'est une maladie grave, qui peut être mortelle si des soins appropriés ne sont pas apportés. Environ 40% de la population mondiale des pays les plus pauvres du monde sont exposés au paludisme. Il tue aussi un enfant africain toutes les 30 secondes. A cela s'ajoutent des résistances médicamenteuses témoignant de l'ampleur du fléau et du peu d'efficacité de la lutte antipaludique23(*). II.1.2. Evolution de la maladieUne étude qui a été menée en 199924(*) rappelle que le paludisme ne date pas de notre ère. Les premières descriptions cliniques sont mentionnées dans les papyrus d'Ebers en Haute Egypte 1550 ans avant Jésus-Christ. Hippocrate le Grand ou Hippocrate de Cos (460 av J.C-370), médecin grec considéré comme le père de la médecine moderne en a décrit tous les symptômes cliniques 400 ans avant l'ère chrétienne. L a même étude indique qu'avant 1630 Ap. Jésus-Christ, on distingue déjà parmi les fièvres intermittentes, les fièvres des marécages. L'ère du quinquina commence au Pérou en 1963 où des Jésuites remarquent que le quinquina est utilisé par les Indiens dans le traitement des fièvres et l'apportent à Rome sous forme de poudre d'écorce dans un but thérapeutique. L'étude mentionnée à la page précédente indique qu'en 1920, deux pharmaciens français PELLETIER et Caventou en isolent le principe : la quinine. En 1830, MAILLOT, le médecin français l'utilise au cours de la campagne d'Algérie. En 1880, l'agent pathogène est découvert par Charles Louis Alphonse LAVERAN, médecin militaire français, parasitologiste et pionnier de la médecine tropicale connu pour avoir découvert en 1880 le parasite protozoaire, responsable du paludisme à Constantine Marviafava. CELLI et GOLGI, deux médecins italiens distinguent à leur tour trois espèces parasites de l'homme : Plasmodium vivax, Plasmodium falciparum et Plasmodium malariae. De 1895 à 1897, la transmission de cette affection par le moustique du genre anophèle est soupçonnée par le Britanique Sir Ronald ROSS, médecin bactériologiste -entomologiste et confirmée par GRANI en 1898. De 1820 à 1940 environ, aucun progrès thérapeutique n'avait été réalisé mais peu avant la 2e Guerre Mondiale. La lutte contre le paludisme par des moyens mécaniques tel que le drainage des marais, l'utilisation des filets pour se protéger contre les moustiques date de l'ère des Pharaons. En 1957, la lutte contre le paludisme paraît possible, elle est entreprise à l'échelle mondiale par l'OMS. Après quelques succès, la résistance des vecteurs apparaît et les insecticides de remplacement sont très chers. Actuellement, la recherche demeure orientée vers la lutte anti vectorielle, le traitement curatif et prophylactique, la vaccination... * 23 http ://fr.wikipedia.org/wiki/paludisme * 24 Gentlini, M.; Danis et NOZESAIS, Endémies tropicales majeures, Ed. CNED et UREF, 1999,p .50. |
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