SYNTHESE
Le projet d'appui à la sécurisation des
systèmes de production agricole de Maradi (PASSPA) était
intervenu dans les départements de Guidan Roumdji et de Madaroufa.
L'économie de ces régions était en crise depuis 1992.
Cette crise était caractérisée par une extrême
fluctuation de la production agricole tributaire du climat et de la
pluviométrie, une croissance démographique galopante et une
pression sans cesse croissante sur les ressources naturelles. C'est dans ce
contexte qu'était intervenu le projet. Celui-ci avait identifié
33 contraintes dans ces régions lors du diagnostic participatif. Ces
contraintes relevaient principalement de la pauvreté des sols agricoles,
de l'insuffisance d'eau de boisson, de l'insécurité alimentaire
et des attaques des ennemis de culture. Pour pallier ces contraintes, le projet
avait appuyé dix catégories d'activités à savoir :
D les activités d'aménagements durables, (c) les activités
de mise en contact pour l'approvisionnement en équipements agricoles,
(c) les activités de mise en contact pour l'obtention des
crédits, 4 les activités de mise en contact pour le
fonçage et le curage des puits, ® les activités d'appui
à l'émergence d'organisations socio-économiques paysannes,
(c) les petites activités génératrices de revenus, 7 les
activités d'appui aux productions végétales, ® les
services d'appui de type 1 (banques céréalières,
alphabétisation etc.) (c) les services d'appui de type 2 ( les
groupements d'épargne et de crédit) et les activités de
formation.
Avec cette multitude d'activités, le projet avait
induit certains changements positifs à savoir : le raffermissement de la
cohésion sociale, la disponibilité d'eau de boisson et parfois
des vivres, l'amélioration de revenus des ménages,
l'allègement de certaines tâches domestiques des femmes,
l'ouverture d'esprit, etc. Toutefois, Il n'avait pas induit des changements
positifs significatifs au niveau des femmes. Par ailleurs, l'opération
d'octroi des crédits avait provoqué des changements
négatifs chez certains bénéficiaires qui étaient
contraints de brader leurs biens (champs et productions agricoles) pour
rembourser les emprunts ou de fuir leurs villages afin d'éviter la
prison ou l'humiliation.
En définitive, le projet a été pertinent
et globalement efficace. En effet, il avait répondu à l'attente
d'une tranche non négligeable des bénéficiaires en
améliorant leurs conditions de vie et en participant à la
protection de l'environnement.
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