CHAPITRE 6 L'EVALUATION DES EFFETS ET IMPACTS DES
ACTIVITES D'AMENAGEMENTS DURABLES
Les principales contraintes visées par les
activités de cette catégorie étaient :
- l'insuffisance et /ou la mauvaise qualité des
pâturages ;
- la pauvreté des sols agropastoraux ;
- l'insuffisance d'arbre et de bois ;
- l'érosion hydrique.
Les activités d'aménagements durables
étaient directement exécutées par les acteurs-
bénéficiaires avec un soutien du projet en
matière de formations techniques et d'organisation.
Section 6.1 : L'évaluation des effets et impacts
des activités de protection de la régénération
naturelle
Le projet avait appuyé la protection de près de
1.900.000 arbres et jeunes plants dans 88 villages15.
La protection de la régénération
naturelle est l'une des activités les plus pérennes. Elle a
été jugée pertinente par tous les
bénéficiaires sans distinction de sexe ou de statut de
vulnérabilité. Elle est actuellement pratiquée par 98% des
ménages de Garin Tanko, 96,4% des ménages de Gjinguilma, 92% des
ménages de Garin kata et 83% de ceux de Garin Koutoubou. Selon
l'assemblée villageoise de plusieurs communautés,
l'activité a permis de lutter contre l'avancée du désert.
Les arbres protégés servent de brise vent et de clôture aux
champs. En plus de la fertilisation du sol, ils offrent des fruits comestibles
aux paysans. C'est le cas du moringa qui est utilisé comme
complément alimentaire et des feuilles de baobab utilisées dans
des sauces. Ils ont joué un rôle important dans la gestion de la
famine comme en témoigne le chef de village de Garin kata :
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« Les plantes protégées avaient
considérablement contribué à atténuer l'effet de
cette famine sur nos ménages. Elles ont retardé la fuite ou le
départ en exode de plusieurs chefs de ménages. »
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15 Source : Rapport d'évaluation finale, Page
20.
30
L'engouement des paysans pour cette activité s'explique
surtout par le revenu qu'elle leur procure. Monsieur Yaou Namata du village de
Jinguilma témoigne :
« La protection de la régénération
naturelle est la principale source de revenu de plus de 25%
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des ménages de notre village. Nous sommes les
fournisseurs en bois de plusieurs villages
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environnants et même de la grande ville de Maradi
»
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Cette activité a eu un impact non moins important sur
les conditions de vie des femmes en allégeant leurs tâches
domestiques. La note de satisfaction se lit sur le visage de Madame Garba
Housseina du village de Garin Tanko qui témoigne:
« Actuellement nous ne parcourons plus des
kilomètres pour nous procurer du bois de chauffe ou de l'herbe pour nos
animaux »
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