I- 2- Le climat et son influence sur les
activités locales
Les aspects climatiques varient d'un endroit à l'autre.
Cela joue sur la pertinence des données utilisées qui sont
généralement issues de la station la plus proche. Ils sont
tributaires de la position en latitude (radiation), de la situation à
l'intérieur d'un espace donné et spécialement des facteurs
locaux (eau, relief, couverture végétale, certaines
activités.). L'explication du climat d'un lieu nécessite alors de
s'intéresser à des échelles plus vastes avant de prendre
en compte certains facteurs locaux (Escourrou G., 1980).
Situé entre 12°30 et 16°30 de latitude, le
Sénégal se trouve entièrement dans la zone à climat
tropical à saison sèche accentuée qui « ceinture
le continent africain depuis les lisières méridionales du Sahara
jusqu'aux approches de la foret ombrophile » (Pélissier p.,
1966, p.3).
Trois centres d'action de l'atmosphère commandent la
climatologie ouest africaine, plus particulièrement du
Sénégal : l'anticyclone des Açores (alizé
atlantique NNE-SSW), les hautes pressions d'Afrique du nord (harmattan NE et
E), et l'anticyclone Sainte-Heleine (mousson ou alizé austral).
Au niveau du sud-est du pays ce sont surtout les deux derniers
qui s'illustrent avec des caractéristiques propres.
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I-2-1- L'alizé continental ou harmattan et la
mousson australe: une influence capitale
Le premier, flux saisonnier d'origine thermique, il est
généralement dirigé vers l'est et se distingue par ses
amplitudes thermiques assez accusées : frais ou froid la nuit, il est
chaud à torride le jour avec une sécheresse engendrant une forte
évaporation. Il interdit donc toute forme de précipitation et est
responsable des températures très élevées.
Le second est un flux d'alizés qui, après la
traversée de l'équateur, devient mousson en raison de l'attrait
exercé par les dépressions thermiques sahariennes et
soudaniennes. Ainsi, les précipitations sont fonction des
déplacements du front intertropical (FIT) né de la rencontre
entre les alizés continentaux et la mousson australe. Elle est
marquée par une faible amplitude thermique et des températures
plus élevées que celles de l'alizé maritime et plus basses
que celles du flux continental (Ndong J B., 1999).
En somme, la communauté rurale de Koussanar
s'intègre dans cette dynamique. Elle se localise dans la zone
soudano-sahélienne marquée par une pluviométrie
très variable (400 a 1000mm) et une forte chaleur. On y observe une
saison sèche allant de novembre à mai pendant laquelle s'installe
progressivement l'harmattan et une saison pluvieuse de juin à octobre
coïncidant avec l'arrivée de la mousson. Dans la seconde partie de
la saison sèche (à partir de mars), la localité subit les
effets desséchants de l'harmattan et connaît des
températures très élevées pouvant dépasser
40°c dans la journée. En plus, des vents de sable assez forts
soufflent pendant cette période.
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