Paragraphe 2 : les solutions au plan économique
Un renversement de tendance s'est produit au début des
années quatre vingt (80) tant dans les esprits que dans les faits. En
effet l'avenir économique ne passe systématiquement plus par la
taille. Cette remise en cause est liée aux difficultés
économiques et aux problèmes d'emplois. Dès 1981,
Birch(1) démontre que les grandes entreprises ne sont plus
les fournisseurs principaux d'emplois et d'activités. Ce renversement de
tendance affecte toutes les nations industrialisées libérales,
quel que soit leur niveau de maturité industrielle. De ce fait, il nous
parait logique comme tel est le cas dans plusieurs autres pays en l'occurrence
le Mali, de procéder à un financement global de ces secteurs.
A- Le financement des secteurs du PMI et PME
Les petites et moyennes industries et entreprises a
été durant plusieurs décennies la cible sur les
catastrophes économiques enregistrées. Ce qui fait que beaucoup
d'entre elles ont du fermer. Pour une relance des activités,
l'investissement des PMI PME n'est mis en marge. Pour se faire, on peut
procéder en plusieurs phases parmi les quelles nous sollicitons deux
financements : le financement internes et le financement externes.
1- Le financement interne
C'est le financement de l'exploitation et de l'investissement
par les ressources propres à l'entreprise notamment les fonds propres.
Les fonds propres qui sont nécessaires pour la sécurité
financière de l'entreprise sont représentés initialement
par le capital social et l'accroissement ensuite par la mise en réserve
des bénéfices ou par les augmentations du capital social. D'une
façon ou d'une autre ils appartiennent toujours aux actionnaires ou
associés. La répartition de la propriété des parts
ou actions détermine également la répartition des voix
dans les assemblées générales.
Convaincu du rôle de moteur de l'économie que
jouent les PME en matière de création d'emplois et de richesses,
on peut envisager de faire de la promotion des PME un des axes principaux d'une
restauration des conditions socioéconomiques. Désormais le
développement pourra passer essentiellement sur la promotion et
l'émergence des PME-PMI. Cette volonté doit se traduite par la
création d'un ministère dédié exclusivement
à l'Artisanat et aux PME.
De ce fait, ministère de l'Artisanat et de la Promotion
des PME s'engagera de mettre en place une série de mesures tendant
à créer une nouvelle dynamique de consolidation et de
développement des activités des secteurs de l'Artisanat et des
PME. La faible performance des PME/PMI depuis l'an 2000 est liée
à plusieurs difficultés dont les principales sont
inhérentes au contexte sociopolitique de crise aiguë, au cadre
juridique et institutionnel, à l'environnement financier et au
système de gestion des PME/PMI.
En effet, le dispositif d'accompagnement des PME se
caractérise par l'existence de nombreuses organisations publiques,
parapubliques et privées ayant des missions floues et/ou similaires pour
certaines qui se chevauchent. Ces organismes pour la plupart souffrent d'une
insuffisance de moyens, leur statut juridique est souvent inadapté
à leur objet social. Par ailleurs, on observe l'absence de coordination
et de synergie entre les différentes structures; ce qui dénote du
manque de stratégie globale qui puisse guider leur travail. Aujourd'hui,
soit cinquante ans après son indépendance, les PME-PMI ne
bénéficient pas toujours de l'appui qu'elles sont en droit
d'attendre de l'État pour se développer et jouer leur rôle
dans l'emploi, la création de richesses et l'élévation du
niveau de vie des populations. Contrairement à certains pays
modèles tels que : la Roumanie, le Maroc et l'Allemagne.
Au regard de ce qui précède, notre objectif est
donc de proposer un ministère des PME et de l'artisanat fort,
imaginatif, copiant des modèles de réussite, prenant des risques
et se mettant au service des PME et de l'artisanat. Ce, en vue d'atteindre
à moyen et long terme les objectifs de création massive
d'emplois. Il s'agit ici de mettre à la disposition de la presse et du
public, un aperçu et un ensemble d'information sur les axes ou secteurs
sur lesquels des mesures et actions urgentes doivent être engagées
pour redynamiser, rendre productives et compétitives les PME/PMI et pour
sortir de l'informel les activités économiques du secteur de
l'informel ou de l'artisanat. Grands Axes stratégiques tels
conçus par plusieurs économistes d'Afrique et du monde
a- Favoriser une concurrence saine et loyale entre les
opérateurs économiques : il s'agit de protéger les
entreprises contre la concurrence déloyale et toutes les formes
d'insécurité et d'injustice :
- La construction d'une justice indépendante,
impartiale et efficace ;
- la création de tribunaux de commerce ;
- la sécurité effective des biens et des
personnes ;
- l'optimisation de la fiscalité ;
- la lutte contre le dumping ;
- les importations frauduleuses ;
- la contrefaçon ;
- la protection des inventions et des brevets.
b- Agir efficacement sur les coûts des facteurs (court
et moyen terme). Il s'agit d'abaisser progressivement les coûts des
facteurs de production :
- la réduction du prix de l'électricité ;
- la réduction des prix et l'amélioration de la
qualité des services de télécommunications ;
- l'injection de ressources financières longues dans
l'économie, en bonne intelligence avec les banques ;
- la mobilisation des ressources extérieures bon
marché mises à la disposition des entreprises par leur
intermédiaire ;
- la réduction des coûts de transport, en
"nettoyant" nos routes des contrôles intempestifs, en améliorant
le réseau routier et en aidant nos transporteurs à
s'équiper en véhicules performants de grande capacité ;
- la réduction des coûts "administratifs" et des
procédures administratives
2- Le financement externe
Les entreprises peuvent rarement s'appuyer exclusivement sur
leurs ressources internes et elles sont forcées de trouver ou de
rechercher des fonds externes, qui peuvent provenir des institutions
financières (les banques et les institutions financières non
bancaires) et/ou l'Etat.
Les aides régionales
Le plus souvent dans le cadre de contrats plan
Etat/région, les aides régionales se caractérisent par
:
- d'une part, la procédure pour favoriser la diffusion
des nouvelles techniques dans les PME/PMI de moins de 200 salariés ;
- d'autre part, les aides régionales misent en place
dans le cadre des contrats Etat/région et dont certaines concernent
l'innovation. On peut distinguer le fonds régional d'aide au conseil
(FRAC) pour aider les PME/PMI à faire appel à un consultant
extérieur, le fonds régional d'aide au transfert technologique
(FRATT), le fonds de développement de PMI (FDPMI) et l'aide
régional de l'embauche de cadre (ARC) pour renforcer l'encadrement des
PME/PMI de moins de 500 salaries.
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