Synergies et manoeuvres stratégiques d'acquisitions et fusions: le cas français de la période récente (1970-1990)( Télécharger le fichier original )par Serge Constant Mbappe Njome Université Paris-Nord / Paris 13 - Villetaneuse (France) - DEA Stratégies financières et industrielles internationales 2001 |
A/ Le cas SOCIETE GENERALE DE BELGIQUEDeux amis, SUEZ et de BENEDETTI convoiterent la mettle "vieille dame", la Societe Generale de Belgique. PlutOt que de l'enlever ensemble, ils ont pre-fere se dechirer pour sa conquete. Its y ont mis toutes leurs forces financier-es. la premiere holding europeenne aurait pu nature dans la serenite, les douleurs de l'accouchement laisseront certainement des traves profondes. Nous constatons qu'au-dela des ambitions personnelles et des querelles de dirigeants, l'objectif etait la recherche de la taille critique par rapport au march-6 europeen. De Benedetti voulait constituer le plus grand empire financier europeen. Toutes les surencheres boursieres (OPA, contre-OPA) ont fait grimper l'action de la societe generale de Belgique, (Synergie financiere) quatre fois plus. Il faudrait egalement mentionner dans ces motivations de prise de contrOle, l'accroissement du pouvoir de negociation. Renaud de la Geniere, president de SUEZ joua les "chevaliers blancs" (32) de la Generale de Belgique pour contrer l'OPA de (32) Entreprises qui prennent la defense des "cibles" pour contrer 1'OPA des "predateurs" ('chevaliers noirs"). De BENEDETTI via sa filiale francaise CERUS. Les ambitions de SUEZ 6-talent quasimenyies memes que celles de Carlo De BENEDETTI ; mais la recherche de la synergie (grande taille et grand pouvoir de negotiation) ne risque-t-elle pas de faire de la Generale de Belgique un geant aux pieds d'argile ? Cependant, comme l'affirmait Renaud de la GENIERE, president de SUEZ ; "des liens existent depuis longtemps entre SUEZ et la Societe Generale de Belgique, notamment en matiere de cooperation sur certains grands projets europeens (Eurotunnel par exemple). Sur le plan industriel, l'objectif est de developper la SGB afin de lui donner une envergure de veritable holding europeenne. On va s'attacher a ameliorer la rentabilite du groupe et a valoriser son savoir-faire. B/ Le cas TELEMECANIQUEDidier PINEAU VALENCIENNE (PDG de SCHNEIDER), dans le role de chevalier noir, et Jean Claude LENY (patron de FRAMATOME), dans celui du chevalier blanc, se sont dechires a coups de milliards de francs en OPA et contre-OPA sur la TELEMECANIQUE. SCHNEIDER lance dans ce contexte une OPA sur TELEMECANIQUE apres des annees marquees par des desengagements aussi successifs qu'importants. C'est la premiere fois que le groupe de Didier PINEAU VALENCIENNE cherche a proceder a une acquisition de cette taille. SCHNEIDER veut constituer un pole de developpement international dans la basse tension. La motivation de SCHNEIDER s'explique par la volonte
de . tante (taille crit,cie ) pour mener une strategie interntionale dans son secteur. Comment s'integre l'OPA de SCHNEIDER dans la synergie possible entre ses trois societes MERLIN-GERIN, SPIE-BATIGNOLLES et JEUMONT-SCHNEIDER ? TELEMECANIQUE et MERLIN-GERIN sont toutes deux competitives dans la basse tension. Les deux entreprises ont vocation a rester independantes, puisqu'elles sont sur les marches differents, mais un certain nombre de forces peuvent etre mises ensemble, en particulier en matiere de recherche. En ce qui concerne les automates programmables, les forces de TELEMECANIQUE et de MERLIN-GERIN reunies sont comparables a SIEMENS. Chez SCHNEIDER, on souligne que l'operation nest pas financiere, mais industrielle. I1 s'agit tout en conservant a TELEMECANIQUE son entite, de la renforcer. Elle permettra de constituer, aux cotes de MERLIN-GERIN, un ensemble coherent dans la basse tension (distribution electrique et controle industriel), capable de se mesurer aux grands groupes internationaux. Les deux societes qui ont le meme type de clientele sont tout-a-fait complementaires. |
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