Para9raphe 2 : Les facteurs explicatifs des manoeuvres
strategiques de fusion
Le but recherche est la mise en relief des motivations des
fusions. Le plus souvent les firmes distinctes s'associent sur la base de la
complementarite des competences afin de developper les activites et faire jouer
l'effet de synergie.
L'etude de SINGH (1975) a partir d'un echantillon de 112 fusions
dans quatre secteurs differents de l'industrie
britannique etablit une correlation negative entre la rentabilite
des capitaux investis et la probabilite d'absorption, l'auteur remarque que ce
parametre n'est pas le plus significatif
pour expliquer les fusions.
D'autres etudes dont celle de CONN (27) (1976), GUILLOU et
GROLIER (1976), Patrick NAVATTE (28) (1978), ne relevent
(27) L'echantillon utilise par CONN comprend 56 fusions
conglomerales aux U.S.A.
(28) Celui de Patrick NAVATTE porte sur 216 firmes frangaises
cotees en bourse reparties en 141 societes impliquees dans les operations de
fusion-absorption (71 acquereuses et 70 acquises) et 75 entreprises
"survivantes" n'ayant ni opere ni subi d'operation de fusion.
Confere Patrick NAVATTE, "Analyse economique et financiere
des operations de fusion-absorption menees par les entreprises
frangaises de 1962 a 1974", These d'Etat de Sciences de
inmei-iesn A_ es
aucune relation entre la rentabilite economique et la probabilite
de realisation d'une fusion.
A l'oppose, une etude recehte de CARLETON (1983) effectuee aux
Etats-Unis, montre que les entreprises absorbees ont une rentabilite des
capitaux superieure a celle des absorbantes ;
la conclusion a ere tiree a partir d'un echantillon de 1352
observations.
Paragraphe 3 : Efficacite des regroupements
d'entreprises
Dans ce cas précis, it est question de comparer la
situation avant et apres la fusion. L'objectif recherché est
d'apprehender les effets de cette manoeuvre strategique sur les
caracteristiques economiques et financieres des firmes concernees.
JENNY et WEBER (1979) montrent que les actionnaires des societes
fusionnantes observent une amelioration de la rentabilite de leur
portefeuille.
Cependant la technique de "Pairage" retenue presente des lacunes,
notamment en ce qui concerne le choix de l'echantillon parfois suivant des
criteres purement subjectifs, jetant le doute sur la pertinence de celui-ci.
Ces insuffisances sont comblees par la technique des "rendements anormaux".
Section 2 : Consequences de la fusion sur la valeur
boursiere
La presente section etudie les incidences de l'operation
(Suite 28) Voir egalement NAVATTE PATRICK, "Les relations du
mar-
che boursier frangais a l'annonce d'une operation de
fusion-absorption : le cas frangais 1962-1974", analyse financiere n° 34,
36 trimestre 1978, pages 102-117.
de fusion sur l'evolution erratique des cours boursiers des
firmes. Cette analyse se fonde sur les "rendements anormaux" (29). Apres une
presentation de cette technique (paragraphe 1), nous consacrerons le deuxieme
paragraphe a l'avantage dont disposent les rendements anormaux par rapport a la
methode utilisant les donnees comptables.
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