111.5 Profession du pere et redoublement
Tableau 20 : le redoublement selon la profession du
pére ou le tuteur
Profession du p0re ou du tuteur
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Nombre de redoublement
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Nbre
|
Aucun
%
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Nbre
|
1 fois
%
|
2 fois
Nbre %
|
Nbre
|
3 fois
%
|
Nbre
|
Total
%
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Agriculteurs
|
10
|
27.03
|
14
|
37.84
|
11
|
29.73
|
02
|
05.40
|
37
|
45.12
|
Ouvriers
|
01
|
14.29
|
04
|
57.14
|
02
|
28.57
|
00
|
00.00
|
07
|
08.54
|
Fonctionnaires
|
09
|
31.03
|
12
|
41.38
|
08
|
27.59
|
00
|
00.00
|
29
|
35.36
|
Professions libérales
|
04
|
80.00
|
01
|
20.00
|
00
|
00.00
|
00
|
00.00
|
05
|
06.10
|
Retraités
|
01
|
25.00
|
01
|
25.00
|
02
|
50.00
|
00
|
00.00
|
04
|
04.88
|
Total
|
25
|
30.49
|
32
|
39.02
|
23
|
28.05
|
02
|
02.44
|
82
|
100.00
|
Source : enquete de terrain Juin
2007
Les résultats du tableau 20 montrent qu 'il
existe une corrélation entre le redoublement des éléves et
la profession des parents dans la ville de Tenkodogo. Cette conclusion
corrobore avec celle d 'Harold ENTWISTLE (1978). En effet, a travers ce
tableau, on remarque que 80.00% des éléves dont le pére ou
le tuteur exerce une profession libérale n 'ont pas redoublé de
classe au cours de leur parcours durant le premier cycle du secondaire alors
que le pourcentage est respectivement de 31.03%, 27.03%, 25%, 14.29% pour les
fonctionnaires, les agriculteurs, les retraités et les ouvriers. Parmi
ceux qui ont redoublé une fois 57.14% ont un pére ou tuteur
agriculteur, 41.38% fonctionnaire, 37.84% agriculteur, 25% retraité et
20% exerçant une profession libérale. Pour ceux qui ont
doublé deux fois 50% viennent de parents retraités, 29.73% d
'agriculteurs, 28.57% d 'ouvriers, 27.59% de fonctionnaires, et 0% de
professions libérales. Quant a ceux qui ont redoublé trois fois,
on constate que seulement les enfants des agriculteurs sont dans ce cas
(05.40%) alors qu 'il en est rien pour les autres catégories
socioprofessionnelles. D'aprés ces différents chiffres
statistiques, on s 'aperçoit que plus on a de bonnes conditions socio-
économiques comme chez bon nombre des professions libérales et
des fonctionnaires, plus la fréquence de redoublement diminue alors qu
'elle augmente au fur et a mesure que les conditions sont précaires
comme chez la plupart des agriculteurs et des ouvriers. Les verbatims de
certains éléves de parents agriculteurs et ouvriers attestent d
'ailleurs de cette situation peu favorable aux études :
Pour un éleve en 36 1 : «
mes conditions de vie ne me favorisent pas dans mes etudes parce que les
travaux domestiques me retardent et le fait de marcher sans cesse me fatigue
» (entretien avec D. D, 02 juin 2007, CNZ).
Quant a cet éléve de la classe de
46B : « je vie seul a Tenkodogo car mes parents habitent au
village. J'ai donc besoin de m'abonner a la cantine » (entretien avec B.
A, 05 juin 2007, LRT).
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