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Performances des hybrides variétaux et top-cross de maà¯s (zea mays l.) sur sols acides de la zone forestière humide du Cameroun

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par Joseph Clovis DONGMO
Université de Yaoundé I - DESS 2009
  

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I.2- Revue de la littérature

Le maïs aussi appelé blé d'Inde au Canada est une plante tropicale herbacée annuelle, largement cultivée comme céréale pour ses grains riches en amidon, mais aussi comme plante fourragère (Baudricourt, 1988). Cette espèce, originaire d' Amérique centrale, était déjà l'aliment de base des Amérindiens avant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb (Carraretto, 2005). La plante fut divinisée dans les anciennes civilisations d'Amérique centrale et méridionale. Le maïs est aujourd'hui cultivé partout dans le monde et est devenu la première céréale mondiale devant le riz et le blé (Carraretto, 2005). Avec l'avènement des semences hybrides dans la première moitié du XXe siècle, puis tout récemment des semences transgéniques, le maïs est devenu le symbole de l'agriculture intensive.

I.2.1- Maïs

I.2.1.1- Position systématique du maïs

Le maïs appartient au règne végétal, à la classe des Liliopsidées, à l'ordre des cypérales, à la famille des Poacées, à la sous-famille des panicoidées, au genre Zea et à l'espèce Zea mays. L'origine botanique du maïs, a longtemps été sujette à controverses. C'est une plante qui ne peut se multiplier à l'état naturelle sans l'intervention de l'homme c'est ce qui expliquerait son absence à l'état sauvage (Doré et al., 2006).

I.2.1.2- Origine De nombreuses théories ont été avancées pour expliquer l'origine du maïs. Celle du maïs sauvage, qui existe depuis plusieurs millénaires, qui est soutenue par celle du téosinte ancêtre du maïs. Un très grand nombre de preuves issues de la biologie moléculaire accréditent aujourd'hui la théorie selon laquelle le téosinte est l'ancêtre du maïs cultivé. Les très grandes différences morphologiques présentes entre le maïs et le téosinte sont dues à un nombre étonnamment faible de gènes. Des croisements entre des plants de maïs cultivés et des plants de téosinte ont montré que les principales différences morphologiques entre ces deux plantes sont codées par des gènes présents dans dix petites zones du génome ; pour deux de ces zones, un seul gène est présent.

I.2.1.3- Condition de culture

Les techniques culturales mises en oeuvre par l'agriculteur ont pour but de favoriser la croissance et le développement des plantes, afin d'obtenir les meilleures récoltes possibles (Clermont, 1985). Ces techniques peuvent concerner la plante directement, mais le plus souvent elles agissent sur le milieu (travail du sol, irrigation) etc... Chaque espèce de plante cultivée a des besoins particuliers qui varient tout au long de sa vie. Ainsi l'on distingue : - les facteurs de croissance (lumière, l'eau, le CO2, les éléments minéraux) qui doivent être fournis à la plante par le milieu ; - les conditions de vie de la plante (principalement la température, l'aération et l'humidité du sol) qui vont régler l'utilisation de ces facteurs (Anonyme, 1990). Dans la zone forestière humide, le travail du sol se fait le plus souvent par le désherbage et l'évacuation de tous les résidus végétaux qui se trouvent sur le sol. Ceci est favorisé par le semi à plat et la pratique du buttage, qui ne favorisent pas l'enfouissement des herbes (Nguimgo et al., 2003). Ces herbes quant à elles prélèvent les éléments minéraux du sol qui devraient être restitués par leur enfouissement (Tableau I).

Tableau I. Résidus de matière sèche en champ après récolte, en Afrique de l'Ouest

 

Moyenne (t/ha)

Limite courante (t/ha)

Sorgho

4

2 - 8

Mil chandelle

4

2 - 6

Maïs en sec (après récolte)

2

1 - 4

Ces résidus agricoles représentent une bonne quantité d'éléments minéraux que la plante tire du sol (Tableau II), et qui ne constituent pas un produit de la production pour le paysan. Sur sols acides, un apport en matière organique, contribue à réduire les effets de l'acidité pour les cultures (Anonyme, 1989). Débarrasser le champ de tous ces résidus après la récolte appauvrit le sol des éléments minéraux et autres matières organiques, tout en accentuant les effets de l'acidité sur les cultures.

Tableau II. Quantité d'éléments minéraux exprimés en unités accumulées par hectare de maïs produisant 5t/ha.

 

N

P2O5

K2O

CaO

MgO

S

Dans la plante entière (partie aérienne)

105

50

75

10

10

6

Uniquement dans les 5t/ha de grains

70

35

25

1,5

4,5

5

Différence d'éléments minéraux

35

15

50

8,5

5,5

1

I.2.1.3.1- Besoin en eau

Dans la culture du maïs, l'eau est le facteur limitant des rendements dans beaucoup de conditions de production (Ndiaye, 2003). Elle est aussi indispensable pendant la période d'un mois que dure la floraison (Fakorede et Akimyemiju, 2003).

Des évaluations expérimentales montrent que le maïs consomme 315 à 415 kg d'eau par kg de matière sèche formée.

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