Paragraphe 3 :
L'ouverture mondiale et les aspects institutionnels
A- Les politiques
commerciales et la promotion des exportations
L'économie burkinabè est peu ouverte vers
l'extérieur. La part des exportations dans le PIB réel est faible
et avoisinait 10% sur la période 2000-2008. Les produits ouverts
à l'exportation sont des produits non transformés donc peu
compétitifs. En raison de l'importance des exportations dans
l'économie, il faudrait à cet effet développer une
politique de conquête des marchés extérieurs. Cette
politique nécessiterait :
Ø l'adoption des mesures incitatives à
l'exportation par la simplification des procédures douanières,
l'allègement des charges de production ; la facilitation de la
commercialisation, l'encouragement à investir et la prise de mesures
pour promouvoir la naissance et le développement des
sociétés commerciales ;
Ø la diversification du contenu et de la destination
des exportations ;
Ø l'appui à l'organisation des foires, des
journées commerciales et des voyages d'affaires.
B- Les aspects
institutionnels
Les institutions dans un pays sont
essentielles pour impulser l'activité économique. Pour
accélérer la croissance et réduire les distorsions en
provenance de l'extérieur, l'Etat a des rôles clés à
jouer. Dans cette logique, elle devrait s'impliquer dans le
développement économique par : la définition de la
stratégie économique et la gestion macro-économique,
l'appui aux secteurs productifs par le développement des
infrastructures, la gestion des services sociaux et le renforcement de la
gouvernance.
Au terme de cette partie, il ressort que l'économie
burkinabè est restée fortement exposée aux effets des
chocs externes. Ces répercutions ont contribué à
réduire la croissance économique du pays. Il s'agissait notamment
d'entraves liées aux exportations, aux subventions et aux
dépendances à l'égard des financements extérieurs.
Sur la période d'étude, des perturbations telles que la crise
pétrolière, la crise alimentaire et la crise ivoirienne ont
également eu des effets négatifs sur la croissance à
travers des distorsions créées dans plusieurs secteurs de
l'activité économique.
Pour que la croissance puisse profiter à toutes les
couches de la population, il faudrait qu'elle soit plus forte et atteigne deux
chiffres. Dans cette optique nous terminons cette partie par des
stratégies dans le sens du soutien aux secteurs de production en vue de
réduire la dépendance de l'extérieur dans un premier
temps. Dans un second temps ces stratégies recommandent la
réduction du coût des facteurs dans l'optique de rendre les
produits burkinabè plus compétitifs.
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