Paragraphe 2 : Les
infrastructures économiques et sociales
A- Les infrastructures
économiques
Les infrastructures économiques sont indispensables
pour accompagner et soutenir la croissance. Ainsi, il est nécessaire de
mettre en place un minimum d'infrastructures économiques. Leur
développement occupe une dimension essentielle dans la stratégie
de baisse des coûts des facteurs. L'infrastructure économique (les
transports, l'énergie les télécommunications, l'eau, etc.)
est très onéreuse pour les usagers. C'est l'une des causes des
coûts de revient élevés dans le pays.
La stratégie de réduction des coûts des
facteurs devrait consister à des actions dans chacun des domaines
cités plus haut.
Au niveau des transports, il s'agira de construire et de
renforcer l'entretien des routes nationales et internationales afin de
permettre l'accès des populations aux marchés et aussi
d'accéder (géographiquement) aux services sociaux. Il faudra
aussi diversifier la desserte du territoire national par rail et par la mer
(utilisation du port de Dakar en plus des autres ports).
Au niveau du secteur de l'énergie, la poursuite des
projets d'interconnections avec le Ghana, le Nigeria et la Côte d'Ivoire
permettrait de réduire à terme les coûts de
l'énergie. Face à la hausse des prix des produits
pétroliers, il faudrait s'orienter vers la production de biocarburant
à partir de produits locaux tels que la graine de coton et le jatropha
(pour ce dernier produit il faudrait mener des études d'impacts
environnementales au préalable).
Au niveau du secteur des télécommunications, il
faudrait développer des services d'administration électronique,
de téléenseignement, de commerce électronique.
Enfin, au niveau du sous secteur eau et assainissement, la
priorité devrait être accordée à
l'aménagement des bas-fonds afin de développer l'agriculture
irriguée, la construction de barrages et de micro barrages.
B- Les infrastructures
sociales
Le développement des infrastructures sociales
(santé, éducation) contribue à la dynamisation des
ressources humaines. Or le renforcement des ressources humaines contribue
positivement à la croissance. C'est la raison pour laquelle des actions
en faveur de ces ressources sont indispensables.
Au niveau de l'éducation, l'accent devrait être
mis sur : le développement de l'enseignement technique et
professionnel ; la construction de salle de classes en nombre suffisant au
primaire, au secondaire et au supérieur pour adapter les flux aux
capacités d'accueils, le recrutement d'enseignants en nombre
suffisant ; l'incitation du privé à investir dans le domaine
de l'éducation.
Dans le domaine de la santé, il faudrait :
réduire davantage le rayon d'action théorique par la construction
et l'équipement de nouvelles formations sanitaires ; favoriser
l'accès financier aux soins de santé primaire ; former
davantage de personnels de santé et enfin mettre en place un
système de mutuelle nationale de santé des travailleurs du public
et du privé.
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