CHAPITRE VII : La protection des personnes et des
biens face au risque incendie est assurée par
les
barrières de sécurité
efficaces.
7.1.Dispositif de protection interne mis en place par la
centrale électrique
7.1.1. Typologie des équipements et leur
rôle dans la lutte contre les
manifestations du risque.
Les barrières de sécurité ont pour but de
réduire la probabilité d?occurrence et/ou des effets et
conséquences d?un événement non souhaité dans un
système.
Elles constituent les moyens et le dispositif mis en place par
l?unité pour parer aux accidents possibles de se produire à
l?intérieur de la centrale électrique. L?établissement
doit disposer en son sein une organisation interne solide et du matériel
adaptés à la gestion d?un accident sur son site.
Nous distinguons des barrières de sécurité
curatives ou correctives et celles préventives.
Les Premières correspondent aux mesures curatives ou
correctives c'est-à-dire qui peuvent être utilisées quand
l?accident se produirait.
Les secondes dites mesures préventives, qui lorsqu?elles
sont inefficaces, entrainent des bouleversements des premières.
L?incendie est un fléau qui atteint indistinctement les
personnes présentes, les bfitiments et le matériel. Pour qu?il y
ait incendie, il faut inévitablement trois éléments
fondamentaux : le comburant, le combustible et une source d?énergie
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Le comburant corps qui, en se combinant avec un combustible
permet la combustion (oxygène ou air par exemple).
Le combustible, toute matière capable de se consumer
(charbon, essence, fuel, butane par exemple).
La source d?énergie qui est une énergie
nécessaire au démarrage d?une combustion.
Ces trois éléments forment ce que l?on appelle
le triangle de feu et l?absence d?un d?entre eux empéche la
manifestation du phénomène.
?Le feu s?éteint dans la première
minute avec un verre d?eau, dans la deuxième minute avec un sceau d?eau,
dans la troisième minute avec une tonne d?eau, après......., on
fait ce que l?on peut??. Cet adage dit que plus on attend pour attaquer un
début d?incendie, plus les moyens de lutte ne deviennent importants. La
priorité étant d?éviter un incendie mais si celui-ci se
déclare, il faut empêcher sa propagation et le combattre le plus
rapidement possible. C?est pourquoi les descentes faites au niveau de la
centrale a permis de déceler l?existence d?un arsenal de moyens de lutte
contre l?incendie mis sur place, il s?agit des équipements tels que :
? Les poteaux d?incendie (photo2), les
extincteurs poudre-ABC, à CO2, à eau (photo2), le robinet
incendie armé-RIA et les Postes d?incendie Additives qui sont
spécifiques aux dispositifs d?émulsion. Leur répartition
en pourcentage est traduite au graphique 3
Ils prennent tous leur source au niveau du local incendie qui
est alimenté lui aussi par le réservoir eau incendie. Et chaque
équipement présente des spécificités en termes de
réponses pour combattre un feu. Il faut distinguer en interne trois
niveaux d?intervention :
D?abord, avec les extincteurs qui ont pour rôle de
limiter la propagation du feu. Ils sont rapidement mis en oeuvre et
correctement par quiconque qui constate un commencement d?incendie (premier
niveau)
Ensuite, les RIA (Robinet Incendie Armée) et les PIA
qui permettent une première intervention d?urgence dans la lutte contre
l?incendie en attendant que des moyens plus puissants soient mis en oeuvre. Ils
sont utilisables par tous et ont une action immédiate sans mis en oeuvre
spécifique.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Cependant, lorsque l?accident se produit au niveau des postes
ou des transfos, certaines précautions sont quand méme à
prendre par exemple couper d?abord le courant HT en amont du transformateur
ensuite attaquer le feu au CO2 ou à la poudre. Il est possible aussi de
faire le jet pulvérisé pour lutter contre un feu d?origine
électrique
Enfin les poteaux d?incendie qui sont toujours alimentés
et prêts à entrer en action sur ouverture du réservoir qui
leur est associé (deuxième niveau).
Le troisième niveau est celui des secours
extérieurs comme les Sapeurs Pompiers GRAPHIQUE 3 :
Répartition des équipements de lutte contre
l?incendie
12
11
10
8
6
5
4
4
2
2
0
4
Poteau d'incendie
Extincteur poudre ABC
Extincteur à CO2
Extincteur à EAU
Robinet Incendie Armée
Source : Enquête
mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010 Photo 2: Poteau
d?incendie
Source : Enquête
mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Photo 3 : Extincteur à poudre ABC
mobile
Source : Enquête
mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010
· Le réservoir d?eau incendie (photo4)
d?une capacité de 500m3 qui, combinée au
stock d?émulseur disponible donne ce qu?on appelle la mousse. Ainsi, la
DEEC et la Direction de la Protection Civile suite à un contrôle
au sein de la centrale, leur ont recommandé de renforcer tout de
méme la quantité d?émulseur car celle disponible ne peut
avoir que vingt minutes de temporisation part rapport à la normale qui
est d?une heure.
Et si, éventuellement un accident de type incendie se
produit sur l?un des réservoirs contenant le fuel lourd alors il suffit
tout simplement de déclencher la lance mousse composée d?une
solution moussante pour stabiliser et éteindre le feu pour une
durée d?une heure. Or, cette lance mousse est reliée à un
dévidoir fixé au local incendie qui
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Photo 4 : Réservoir Eau
Incendie
Source : Enquête
mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010
· Un local pompe incendie (photo5)
où prennent leur source, le réseau des chambres à mousse
accolé aux deux réservoirs, le réseau RIA entourant la
salle de machine, le réseau des poteaux d?incendie qui est au nombre de
quatre (4) dont trois (3) au niveau de la zone de stockage HFO source
potentielle de danger et un (1) jouxtant le bâtiment central, le
réseau d?arrosage des cuves.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Photo 5: Local pompe incendie
Source : Enquête mémoire Alassane
Barro, ENEA, 2010
n Deux écrans de surveillance dont l?un est dans le
poste de garde et l?autre dans le local contrôle commande. C?est dans ce
dernier où s?installent les chefs de quart ayant la prérogative
de veiller d?une part aux différentes variations des réserves
d?hydrocarbures avant et pendant le fonctionnement de l?installation et d?autre
part au contrôle des détecteurs d?incendie.
n Des moyens de transmission tels que les
téléphones standards permettant une synchronisation entre les
différents acteurs se trouvant à l?intérieur de la
centrale et des équipements de protection individuelle adéquats
mis à la disposition des opérateurs (des gants pour se
protéger contre l?acidité des produits utilisés, des
casques car les chutes de matériel relèvent un peu de
l?imprévisible, des bouches oreilles pour temporiser
l?excessivité des bruits pendant le fonctionnement des installations,
des chaussures de sécurité etc.)
n Des moyens de secours immédiats dont une voiture de
liaison et les premiers secours
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
· La nature du contenant qui a une
caractéristique de résister aux effets thermiques. Il est alors
équipé d?une rétention suffisante pour contenir les fuites
accidentelles
· Des pancartes lumineuses montrant les issus de sortie en
cas d?événements majeurs.
7.1.2. La formation comme un facteur opportun pour
l'utilisation des équipements
A la suite des entretiens que nous avons tenus avec le
chargé de la sécurité au sein de la centrale, il nous a
fait savoir que 90% du personnel employé a fait une formation allant
dans le sens de l?utilisation des équipements de protection, à la
manipulation des produits chimiques, aux équipements de
sécurité électrique, à la protection et à la
prévention des incendies. En effet, on retient parmi les causes
susceptibles d?engendrer le risque incendie la défaillance
matérielle et la défaillance humaine qui ont respectivement
chacune d?entre elles 74.6% et 33.3% selon le critère indépendant
non cumulable et détiennent les parts les plus importantes. Ceci pour
dire que pour une réduction effective des quelques rares accidents, il
faut un contrôle, une aisance et une grande attention à
l?utilisation des matériels. Cette réduction ne pourrait
également se faire sans la maitrise du risque à la source.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
GRAPHIQUE 4 : Répartition des
différentes causes susceptibles de provoquer le risque incendie
80% 75%
Défaillance matérielle
Défaillance humaine
Défaut de maitrise de
procédés
Agression d'origine naturelle
70%
60%
50%
40%
30%
20%
33%
8%
10%
0%
5%
Source : Etude d'impact
environnemental de la centrale électrique
Or, L?apparition d?un point chaud peut provenir :
· D?opérations d?entretien ou de réparations,
incluant les travaux par points chauds (soudage, meulage, découpage),
· D?une étincelle d?origine électrique ou
provenant d?un choc d?objets en acier contre le même métal,
· D?une imprudence de fumeur,
· D?un défaut électrique (échauffement
au niveau d?un cable électrique en mauvais état, d?un raccord
électrique mal réalisé),
· D?un échauffement de nature mécanique
C?est la raison pour laquelle des mesures ont
été prises pour une bonne protection du personnel mais aussi la
mise en place de plans de formation efficaces pour parer à toute
éventualité.
Le site est entièrement clôturé et
surveillé par des gardiens (poste de garde à l?entrée)
24H/24h, 365jours/365jours Une astreinte d?une semaine est organisée
avec les agents d?encadrement de la centrale afin de disposer d?un responsable
en cas de besoin d?intervention 24h/24h.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
La centrale dispose d?un chef de sécurité
siégeant au local électricien-automaticien. Il est
habilité à définir des procédures relatives
à l?organisation et la formation du personnel, à l?identification
et à la prévention des risques, à la gestion des
modifications et des situations d?urgence, à la gestion des retours
d?expérience et au contrôle du système.
Hormis les défaillances humaines, on peut citer entre
autre les causes d?ordre naturel tel que la foudre qui, suivant ces
manifestations peut être préjudiciables à l?installation du
fait de l?utilisation de liquides inflammables. Une décharge de la
foudre peut être à l?origine d?un incendie au niveau des bacs de
stockage de fuel. Conscients de ce phénomène, les responsables
ont mis au dessus de chaque cheminée des paratonnerres au nombre de
trois (3) afin de contrecarrer ces décharges.
7.1.3. L'analyse des rejets atmosphériques
pour réduire les risques sanitaires et environnementaux
Le fonctionnement de la centrale nécessite
l?utilisation de certains produits intermédiaires comme l?acide
chlorhydrique, de la soude etc. Ces produits sont parfois source potentielle de
danger surtout quand il s?agit de leur manipulation.
Pour ce qui est du rejet de certaines particules dans
l?atmosphère devant normalement perturber la qualité de l?air et
de plus causer des maladies respiratoires à l?endroit des personnes
riveraines, la centrale électrique dispose d?un testeur t 350s en vue de
faire des analyses hebdomadaires des gaz d?échappements pour chaque
groupe ceci dans le but d?être conforme aux normes
sénégalaises ainsi qu?aux directives du groupe de la banque
mondiale.
Dans le cadre du mémoire, nous avons pu prendre des
informations relatives aux quantités de SOx, de
NOx, de GO, de NO issus à chaud des cheminées et
d?autres dans l?air ambiant au niveau du container placé au Sud
où les vents dominants soufflent (voir relevé du 29/10/2009 des
émissions de gaz en annexe).
Les données recueillies ne sont pas en
adéquation avec celles fixées par le projet kounoune Power. En
effet, les quantités de NOx, de SOx
rejetées sont différentes selon les cheminées
(3groupes/cheminée).
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Tableau 8 : Relevé des
émissions de NOx et de SOx dans les cheminées
Cheminée
|
Relevés des émissions
|
Période
|
1
|
GROUPE 1 : (NOx : 1581 mg/m;
SOx : 296ppm) GROUPE 2 : (NOx : 1890
mg/m; SOx : 264ppm) GROUPE 3 : (NOx :
1610 mg/m; SOx : 274ppm)
|
29/10/2009
|
2
|
GROUPE 1 : (NOx : 1608 mg/m ;
SOx : 275ppm) GROUPE 2 : (NOx : 1748
mg/m; SOx : 302ppm) GROUPE 3 : (NOx :
1842 mg/m; SOx : 346ppm)
|
|
GROUPE 1 : (NOx : 1946mg/m ;
SOx : 278ppm) GROUPE 2 : NOx : 1888 mg/m
; SOx : 294ppm) GROUPE 3 : (NOx :
1783mg/m; SOx : 297ppm)
|
|
Source : Enquête mémoire Alassane
Barro, ENEA, 2010
Or, les émissions atmosphériques
prévisibles de NOx, SOx dans l?étude
d?impact environnemental sont regroupées dans le tableau suivant :
Tableau 9 : Emission normale de
NOx et de SOx selon l?EIE
Polluant
|
Centrale électrique
|
Limites d?émission
sénégalaise
|
Banque mondiale
|
NOx
|
1376 mg/Nm3
|
2000 mg/Nm3
|
2000 mg/Nm3
|
SOx
|
1035 mg/Nm3
|
2000 mg/Nm3
|
2000 mg/Nm3
|
|
Source : EIE centrale électrique,
enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010
La comparaison des données recueillies par rapport
à celle du tableau montre les quantités NOx et de
SOx rejetées dans l?atmosphère respectent les normes
de la banque mondiale et du Sénégal mais ne l?est pas pour la
centrale électrique.
Cet excédent de rejets peut porter atteinte à
la santé des personnes et à l?environnement immédiat de la
centrale électrique. Cette dernière doit en contrepartie
passée à des opérations de compensations comme le dicte le
principe pollueur payeur.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Get exercice de prélèvement, de diagnostic a
comme avantage de faire part au personnel des défaillances techniques et
de quelques dysfonctionnements mais aussi de réduire les risques
sanitaires aux quels les populations sont exposées.
La hauteur des cheminés (photo6) qui
est de 63m permet de diminuer l?impact sur le milieu immédiat car le
foyer de dispersion aura une très grande étendue et de ce fait
les employés et les populations riveraines ne pourront pas subir des
risques dus à l?inhalation de gaz dangereux.
Photo 6 : Les trois (3) cheminées
de la centrale électrique de kounoune
Source : Enquête mémoire Alassane
Barro, ENEA, 2010
De méme, pour protéger d?avantages
l?environnement de la centrale contre d?éventuels risques de pollution,
de salubrité etc. le comité toujours se charge de prendre du
sable et de remblayer les zones où il ya déversement d?huile
morte.
Ainsi, des opérations d?entretien s?effectueront tous
les mois où les couronnes d?eau de refroidissement devront être
testées pour s?assurer de leur situation normale. D?ailleurs, c?est la
meilleure méthode étant donnés que le risque a toujours ce
caractère improbable et imprévisible.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
7.2. Le Plan d'opération interne comme second
moyen de protection
Le plan d?opération interne dont dispose la centrale
mentionne l?ensemble des sources de danger , prévoit la mise en place de
schémas opérationnels adaptés et efficaces à partir
d?études de danger car le Chapitre VI du Titre II du Code de
l?Environnement Sénégalais indique que «l?exploitant de
toute installation classée soumise à autorisation est tenu
d?établir un plan d?opération interne propre à assurer
l?alerte des autorités compétentes et des populations
avoisinantes en cas de sinistre ou de menace de sinistre, l?évacuation
du personnel et les moyens de circonscrire les causes du sinistre».
Son déclenchement est alors de la
responsabilité de l?industriel. Celui de la centrale est conçu en
2009 et doit connaitre quelques rectificatifs énoncés par la
direction de l?environnement et celle de la protection civile. Une prise en
compte de l?ensemble des remarques et observations serait synonyme d?une
validation.
7.3. Les itinéraires de secours mis en place par
la centrale
Les différentes prescriptions faites suite à la
survenance d?un risque incendie au sein de la centrale électrique sont
les suivantes :
· Prévenir le chef de quart ou le chef de
sécurité chargé d?alerter les sapeurs pompiers et de
donner des consignes ou instructions à l?équipe
sécurité (cela doit être le premier réflexe)
· Localiser clairement le feu au sein de
l?établissement
· Utiliser les extincteurs les plus proches de la zone
où s?est produit l?incendie
· Localisation du sinistre, indiqué clairement
-le nom et l?adresse exacte de l?établissement ou de la
section
-indiquer l?accès le plus rapide c'est-à-dire les
issues de secours.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
NB : La rapidité des secours
dépend du premier témoin Consignes
générales pour le 1ér témoin
Toute personne qui apercevra un début d?incendie doit
immédiatement le combattre avec les moyens les plus proches (extincteur,
sable etc.) et donner l?alerte au chef de sécurité sur le
numéro de la salle de commande en précisant de façon
précise et très claire la localisation du feu
Exemple : Le dépôt
d?hydrocarbure de la centrale électrique de kounoune, il y a incendie
d?une grande importance dans la cuvette de rétention des
réservoirs d?hydrocarbure.
Dés lors, le chargé de la sécurité
doit alerter immédiatement les Sapeurs Pompiers en précisant
clairement l?adresse de l?établissement et l?accès le plus rapide
mais aussi le cadre d?astreinte et l?équipe sécurité de
l?établissement.
Exemple : La centrale électrique de
kounoune, il ya du feu dans une cuvette de rétention du
dépôt d?hydrocarbure juste derrière le local
séparateur
Ainsi, un membre de l?équipe de sécurité
attend les sapeurs pompiers à l?entrée de l?établissement
pour les guider.
Ce qui rendrait efficace ces barrières de
sécurité de la centrale électrique de kounoune serait la
maitrise de l?urbanisation autour du site. Cette maitrise est un levier
fondamental pour une meilleure gestion des risques industriels. Il s?est
avéré indispensable de mobiliser l?ensemble des outils dont
disposent certains acteurs comme les services techniques urbanistiques, le
Préfet et leur PPRT, la DPC et le DEEC pour le contrôle des POI et
des études de danger, les populations locales et autres.
Et pour le faire, il s?agit d?après notre enquête
de régler d?abord les problèmes existants c'est-à-dire de
passer à une délocalisation de l?école
élémentaire se trouvant à Darou Rahman et exproprier les
quelques concessions dans les périmètres de la centrale.
Ainsi, l?évolution inéluctable des constructions
risque d?être un facteur aggravant dans la mesure où un simple
accident provoquerait des effets dominos sur les biens et les personnes.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
En somme, la question relative à la protection des
personnes et des biens dans les périmètres de la centrale ne
constitue plus une énigme étant entendu que tout un dispositif
est mobilisé pour parer à toute éventualité.
La centrale électrique n?étant pas encore une
installation vieille alors ces équipements sont fonctionnels sans porter
préjudice.
En d?autre terme, nous pouvons dire que les personnes et les
biens dans les périmètres de celle-ci sont potentiellement
protégés à 90%.
CHAPITRE VIII : Les niveaux d'exposition
déterminés par les distances d'effets
8.1. Elaboration d'un scénario d'accident majeur
de référence susceptible de se produire
Pour mieux illustrer le danger ou l?ampleur des
conséquences générées par la centrale
électrique de kounoune face aux enjeux du milieu qui l?entoure, nous
allons dresser un scénario afin de pouvoir déterminer et
évaluer les distances d?effets suivant une approche déterministe.
Celui-ci s?est fait à partir des informations recueillies, les
matières dangereuses présentes, les quantités en cause et
les accidents passés. Il permet aussi d?établir la liste des
événements anormaux susceptibles de se survenir.
Il a été retenu dans cette étude le
risque incendie sur l?un des réservoirs d?hydrocarbure d?une
capacité de 3000m3 de fuel lourd (photo7).
Le scénario prend en compte le modèle CODRES qui a servi à
la conception du réservoir.
De cette manière, ils sont frangibles,
c?est-à-dire que le cordon de soudure de l?assemblage robe/toit est de
moindre résistance que la jonction robe/fond.
Par conséquent, sous l'effet d'une surpression interne
accidentelle le bac se rompt au niveau de l'assemblage de la liaison robe/toit
et non au niveau de la jonction robe/fond. Cette rupture libératrice
diminue les conséquences d'une élévation forte et soudaine
de la pression interne.
Par conséquent, le modèle est conçu comme un
cas extrême, possible certes mais qui tient compte quand même de la
mesure préventive du modèle initial de construction.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Une quantification objective du risque industriel et
particulièrement celui d?incendie est souvent difficile du fait de
l?incertitude scientifique qui la caractérise. Etant donnés que
les conséquences maximales atteignent l?extérieur de la centrale
électrique alors un potentiel d?accident majeur est présent.
Nous avons identifié des scénarios plus
plausibles et procéder à une analyse détaillée des
accidents potentiels.
Les accidents potentiels
a) Rupture du réservoir et contact avec une
source de feu
Des études ont montré que lorsqu?un
réservoir est exposé au flux thermique d?un incendie, il se
produit une augmentation de la pression intérieure de ce
réservoir et une diminution de la phase liquide (parfois
ébullition). De plus, la résistance du réservoir diminue.
Ainsi, la rupture initiale se produit généralement sur la partie
du réservoir en contact avec le ciel gazeux donc celle d?en haut.
En effet, cette partie est susceptible de s?échauffer
plus rapidement que la partie du réservoir en contact avec le liquide.
Lorsque la pression intérieure est supérieure à ce que
peut supporter le réservoir, le contenant se rompt et une fissure se
crée. Au contact avec une source de feu, il se produit alors un
incendie.
b) Risque d'incendie dans l'atelier
mécanique
L?énergie calorifique issue des travaux
mécaniques et électriques (soudure, meule, frottement etc.) en
contact avec des combustibles (réserve d?hydrocarbure, chiffons,
papiers, etc.) peut donner naissance à un incendie.
c) Le déversement
Une perte de confinement donne lieu à un
déversement de produits. Ces caractéristiques sont fonction
notamment de la nature du produit, des conditions de la perte de confinement et
des caractéristiques du sol. Il peut entrainer la contamination du sol
et de l?eau.
Photo 7 : Réservoir d?hydrocarbure
de HFO
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Source : Enquête
mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010
8.2.Analyse de la pertinence des modèles
utilisés pour le calcul des distances de
sécurité
8.2.1. Analyse des modèles
Ainsi, le scénario le plus pénalisant est celui
d?un accident se produisant sur le réservoir d?hydrocarbure à
fuel lourd qui a le volume de stockage le plus consistant. Mais tout compte
fait d?autres scénarios peuvent provenir des autres secteurs (atelier,
magasin, poste et transfos etc.).
Nous avons retenus les distances d?atteintes mortelles
appelées également zone d?effets létaux et les distances
d?atteintes irréversibles appelées aussi les zones d?effets
irréversibles. Les principaux dangers que présente un
BLEVE25 sont le feu, le rayonnement thermique etc.
Il est alors possible de déterminer le rayon de feu qui est
25 Boiling Liquid Expanding Vapor
Explosion ou Vaporisation explosive d?un liquide porté à
ébullition
Mémoire de fin d'étude Alassane BARRO, ENEA, 2010
Page 71
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
une distance de sécurité en fonction des
3000m3 d?hydrocarbure selon la méthode suivante :
R boule de feu=3M1/3 où M est la masse
d?hydrocarbure, R est le rayon de la boule de feu.
R boule de feu=3x (1800000)1/3
=365m
Et le temps de la boule de feu vaut T=0.15R boule de
feu
T=0.15x365=55mn
Conclusion : La boule de feu va se propager
jusqu?à un rayon de 365m pendant 55mn
L?efficacité et la puissance des modèles
utilisés sont reconnues certes par les scientifiques. Il reste que le
phénomène étudié ici est particulièrement
complexe car soumis à de nombreux paramètres influents :
turbulence, vitesse et direction des vents, variation des températures
etc. Ces paramètres ne sont d?ailleurs pas bien maitrisés car
difficilement modélisables.
En conséquence, les résultats obtenus ne sont
que des approximations du phénomène et il serait hasardeux de
croire que nous avons une parfaite vision de ce qui pourrait se passer dans
telles circonstances et que nous soyons capables d?avancer des distances
précises à partir desquelles les effets de l?accident ne seraient
plus ressentis.
Ainsi, compte tenu de cette marge d?incertitude et de
probabilités, nous sommes alors contraints de développer une
logique d?approximation et dés lors, il est possible de définir
deux périmètres circulaires ou deux zones d?effets distincts
autour d?une meme source de risque. L?idée plus ou moins intuitive ainsi
développée est la suivante : Plus on s?éloigne de la
source, moins le danger est grand et plus il est envisageable de diminuer les
contraintes d?urbanisme. Aussi intuitif soit-il notons que ce
principe ne se vérifie pas à chaque fois.
La méthode de calcul des distances d?isolement est
basée sur les formules suivantes :
· Pour le seuil 5 kW/m2 : D1 (m) = 2,8 x L0.85 x
(1 -- 2,2 x 10-3 x L0.85)
· Pour le seuil 3 kW/m2 : D2 (m) = 3,8 x L0.85 x
(1 - 3 x 10-3 x L0.85)
Où L (en mètres) est la longueur du bord de cuvette
au regard de la zone à protéger (cible). Ces distances sont
mesurées par rapport au bord de la cuvette de rétention.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Au regard de la rose des vents (voir
graphique5) on constate que ceux-ci soufflent du Nord et de
nord-nord-est en général. La plus grande fréquence des
vitesses est entre 2 et 5m/s. Il n?y a en quelques rares fois des vents de
secteur nord-ouest et sud-est.
Par conséquent les effets de l?accident seront plus
représentatifs dans les habitations qui se trouvent au nord et au
nord-est. On a alors choisi 59m parce que c?est le coté qui a la plus
grande hauteur.
GRAPHIQUE 5 : Rose des vents mesurés entre
Janvier et mars 2010
Source : DEEC/CGQA/2010/RAPPORT
TRIMESTRE
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Exemple de scénario : Incendie dans la cuvette de
rétention des bacs de stockage qui a une forme rectangulaire 59x30m. Ici
on considère le coté le plus grand c'est-à-dire les 59m
Zone délimitée par un flux thermique de
3kw/m2 qui correspond à la limite des risques de brulures
significatives
D(m)=3.8xL0.85x (1-3x10-3xL0.85)
où L(m) est la longueur du plus grand coté de la cuvette
D(m)=3.8x590.85x
(1-3x10-3x590.85)
D(m)=109.94 m
Ce résultat justifie ce qui a été
mentionné dans le guide de l?étude de danger où il est dit
que la distance d?isolement des ERP ne peut etre inférieure à
100m bien entendu avec un flux inférieur à 3kw /m2. A
partir de ce résultat, plusieurs parties de la centrale sont en danger
notamment : le bâtiment combustible, les bâtiments effluents, le
réservoir de service, de dépotage, le local pompe incendie,
l?atelier mécanique, la salle des machines, la zone de service
(réservoir huile neuve et usée), l?atelier
électricité et ventilo aérorefrigérant.
Ils se trouvent dans la zone enveloppée correspondant aux
effets de mortalité de l?onde de choc.
|
Zone délimitée par un flux thermique
5kw/m2 qui correspond au début des
ILiVFWeV P IILIHV SIWILIWQE IEWILOI IEMSIViIiPQ
IERI0V
|
D (m)=2.8xL0.85x
(1-2.2x10-3xL0.85) D (m)=2.8x590.85x
(1-2.2x10-3x590.85) D(m)=83.30m
Ce résultat est satisfaisant car un flux supérieur
à 5kw/m2 ne doit avoir une distance
d?isolement inférieure à 50m.
Certaines parties sont en danger dont : le bâtiment
combustible, les bâtiments effluents, le réservoir de service,
de dépotage, le local pompe incendie, l?atelier mécanique,
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
l?atelier électricité. Ils se trouvent dans la zone
enveloppée correspondant aux premiers dégâts et blessures
notables.
8.2.2. Détermination des distances
sécuritaires utiles pour la centrale a) Zone d'effets létaux et
énoncé des populations et biens exposés Zone d'effets
létaux
On a :
D=1.26R où R est le
rayon boule de feu calculé et trouvé en dessus
D=1.26x365m=460m
460m est la distance sécuritaire du danger létal
d?un éventuel BLEVE au niveau du réservoir de stockage de fuel
lourd.
Les résultats de notre enquête ont
révélé 31 chefs de ménages ont une concession qui
sont à moins de 500m de la centrale électrique de kounoune. Et de
ces 31, seuls 12 étaient là-bas avant la mise en place de
l?installation contre 19 qui y sont implantés après
(graphique 6). Un éventuel accident peut avoir des
répercutions horribles sur la santé humaine tel que les
difficultés respiratoires, les maux de tête, les nausées
etc.
Or, l?étude d?impact environnemental produit en 2005
par l?ERM26 faisait part de cinq (5) maisons seulement à
relocaliser. Il est de la responsabilité de l?Etat d?établir une
évaluation des impenses et de SENELEC d?assurer les compensations. Le
Ministère de l?Environnement devra définir avec les services du
Cadastre et les autorités locales les limites de cette zone de
sauvegarde et SENELEC devra suivre les consignes de la loi
sénégalaise relative au déplacement involontaire des
personnes ou se conformer aux procédures proposées dans
la Politique de Déplacement Involontaire et de
Réinstallation (PDIR) pour réinstaller et compenser les
populations situées dans la zone de sauvegarde. Cependant, il est
à noter que ces propriétaires de terrains ne sont jusque
là pas identifiés à fortiori de les indemniser.
L?école élémentaire de Darou Rahman
(photo8) qui reçoit plus de 550 élèves n?a pas
fait l?objet d?une relocalisation. Elle est entre 450 et 550m de la centrale
électrique.
26 Environnemental Resources Management
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Photo 8 : Ecole élémentaire
de Darou Rahman
Source : Enquête mémoire Alassane
Barro, ENEA, 2010
Le temps a évolué et les données ont
changé c'est-à-dire qu?il y a vingt six (26) maisons de plus
construites sur une période de cinq (5) et d?années et d?autres
constructions s?achèveront dans peu de temps. Toujours est-il que
l?école élémentaire de Darou Rahman à cycle complet
et qui reçoit plus cinq cent (+500) élèves27
est considérée comme un établissement recevant du public
susceptible d?empirer les conséquences au cas où un accident
industriel se produirait.
En effet, un (1%) des personnes risquerait de perdre la vie.
La survenance de cet accident industriel mettra non seulement les installations
de la centrale électrique en danger mais aussi la vie de son
personnel.
27 Etude d'impact environnemental de la centrale
électrique page 106
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
GRAPHIQUE 6 : Occupation des logements
actuels par rapport à la centrale électrique
Avant l'installation Après
l'installation
65
12
19
24
70
60
50
40
30
20
10
0
moins de 500m plus de 500m
Source : Enquête mémoire Alassane
Barro, ENEA, 2010
b) Zone d'effets irréversibles et
énoncés des populations et biens exposées Zone d'effets
irréversibles
C?est la distance qui correspond au seuil des brûlures
significatives. Elle est cependant calculée à partir de
l?équation suivante :
D=4.71M0.405 D :
distance
D=4.71x(1800000)0.405
D=1609m=1.6km
Un rayon de 1609m définit alors l?espace touché par
les atteintes irréversibles pour la santé humaine en cas
d?accident.
Il faut signaler que les fragments et d?autres débris
provenant du réservoir, peuvent atteindre cette distance de 1609m et
constitueront un danger pour les personnes. Et ces fragments compte tenu de la
proximité des deux réservoirs, peuvent provoquer une autre
réaction en perforant l?autre réservoir.
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
C?est des interactions possibles entre équipements
existant dans une même installation d?où l?effet de chaine. Cette
dernière est donc une synergie d?accidents caractérisée
par l?aggravation du phénomène initial.
Tableau 10 : Tableau récapitulatif
du scénario
Scénario
|
|
|
|
Zone d?effets
|
|
Incendie sur
d?hydrocarbure
|
l?un
|
des
|
réservoirs
|
Z1 : zone d'effets
létaux
|
Z2 : zone
irréversibles
|
d'effets
|
460m
|
1609m
|
|
Source : Enquête mémoire Alassane
Barro, ENEA, 2010
La délimitation des rayons des risques
générés par la centrale électrique sur l?espace
susceptible d?être touché par les effets des différents
accidents nous a permis de faire ressortir les zones sensibles pouvant
être touchées en cas d?accident majeur avec les concentrations de
la population et des constructions éventuellement menacées
Ainsi, les quartiers tels que Kounoune, Keur Daouda Sarr sont
les moins exposés et Darou Rahman le plus vulnérable. En effet,
cette zone est un prolongement de la ville de Rufisque qui était sujette
à l?érosion côtière du fait de la proximité
de la mer raison pour laquelle les habitations s?étendent de plus en
plus vers le Nord.
Certaines populations dont les maisons sont détruites
par l?avancée de la mer rachètent des terres pour y construire
des habitations (Voir carte de la zone de confrontation des risques majeurs et
la vulnérabilité dans la communauté rurale de
Sangalkam)
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
Photo 9 : Zone de confrontation des
risques et la vulnérabilité dans la communauté rurale de
Sangalkam
Source : PUD kounoune, réalisée par
Alassane BARRO
Au regard de la rose des vents, on constate que leur vitesse
est de 5m/s et de plus les vents soufflent du Nord vers Sud. Ceci est un
facteur pouvant aggraver les conséquences sur les biens et les
personnes.
L?achèvement de la construction de l?autoroute à
péage serait un facteur catalyseur de la mise en valeur de l?espace
existant d?où l?importance de mettre sur place un dispositif
adéquat de maitrise de l?urbanisation autour de la centrale dans le seul
but d?amoindrir les conséquences sur les biens et les personnes.
Habiter à coté d?une voix de circulation offre
un avantage considérable à toute personne dans la mesure
où d?une part il permet de maximiser du temps et d?autre part de
minimiser les coûts de transport.
Face à l?explosion démographique au sein de
l?agglomération dakaroise combinée à celle de la
communauté rurale de Sangalkam mais aussi à un manque d?espace
pour
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
d?éventuelles constructions à usage d?habitation,
les personnes convergent vers les zones périphériques.
De ce fait, ceux qui possédaient des terres à
vocation agricole ou autres saisiront cette occasion pour renchérir les
prix du m2 sans se fier des prescriptions édictées par
le code de l?urbanisme. C?est pourquoi tous les acteurs sont impliqués
à la prévention et à la gestion des risques
industriels.
Egalement, du fait des indemnisations offertes à toutes
personnes frappées de servitude publique, ces propriétés
terriennes construisent pour gagner plus (photo9). La mise en
oeuvre d?une politique de maitrise de l?urbanisation ne va sans rencontrer de
nombreux obstacles qui découlent des polémiques au sujet de son
impact immobilier.
Photo 10: Développement des
constructions autour de la centrale électrique
Source : Enquête mémoire Alassane
Barro, ENEA, 2010
La centrale électrique n?a qu?un effectif restreint
composé de quelques permanents et temporaires. Elle n?est pas un
établissement qui demande une main d?oeuvre importante raison pour
laquelle la question de savoir qu?est ce qui stimule réellement ces
personnes à habiter à coté de telle installation
qualifiée dangereuse, nous poussent à réfléchir sur
d?autres causes.
Généralement, c?est des chefs de ménages
locataires à revenu faible ne pouvant pas s?offrir un habitat dans des
zones où le risque est presque inexistant, qui s?y implantent.
En somme, disons qu?il y a des contraintes toujours
liées à la gestion actuelle des risques. Entre autre la non
prise en compte des risques industriels dans l?aménagement
L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel :
Cas de la centrale électrique de Kounoune
urbain. Il apparait de plus en plus que l?attribution des
zones d?habitation comme l?implantation de certaines usines ne se font plus en
fonction des risques qu?elles peuvent engendrer en cas d?accidents.
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