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L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel: cas de la centrale électrique de Kounoune

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par Alassane BARRO
Ecole Nationale d'Economie Aplliquée (ENEA) - Ingénieur des travaux en aménagement du territoire environnement et gestion urbaine 2010
  

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CHAPITRE VII : La protection des personnes et des

biens face au risque incendie est assurée par les

barrières de sécurité efficaces.

7.1.Dispositif de protection interne mis en place par la centrale électrique

7.1.1. Typologie des équipements et leur rôle dans la lutte contre les

manifestations du risque.

Les barrières de sécurité ont pour but de réduire la probabilité d?occurrence et/ou des effets et conséquences d?un événement non souhaité dans un système.

Elles constituent les moyens et le dispositif mis en place par l?unité pour parer aux accidents possibles de se produire à l?intérieur de la centrale électrique. L?établissement doit disposer en son sein une organisation interne solide et du matériel adaptés à la gestion d?un accident sur son site.

Nous distinguons des barrières de sécurité curatives ou correctives et celles préventives.

Les Premières correspondent aux mesures curatives ou correctives c'est-à-dire qui peuvent être utilisées quand l?accident se produirait.

Les secondes dites mesures préventives, qui lorsqu?elles sont inefficaces, entrainent des bouleversements des premières.

L?incendie est un fléau qui atteint indistinctement les personnes présentes, les bfitiments et le matériel. Pour qu?il y ait incendie, il faut inévitablement trois éléments fondamentaux : le comburant, le combustible et une source d?énergie

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

Le comburant corps qui, en se combinant avec un combustible permet la combustion (oxygène ou air par exemple).

Le combustible, toute matière capable de se consumer (charbon, essence, fuel, butane par exemple).

La source d?énergie qui est une énergie nécessaire au démarrage d?une combustion.

Ces trois éléments forment ce que l?on appelle le triangle de feu et l?absence d?un d?entre eux empéche la manifestation du phénomène.

?Le feu s?éteint dans la première minute avec un verre d?eau, dans la deuxième minute avec un sceau d?eau, dans la troisième minute avec une tonne d?eau, après......., on fait ce que l?on peut??. Cet adage dit que plus on attend pour attaquer un début d?incendie, plus les moyens de lutte ne deviennent importants. La priorité étant d?éviter un incendie mais si celui-ci se déclare, il faut empêcher sa propagation et le combattre le plus rapidement possible. C?est pourquoi les descentes faites au niveau de la centrale a permis de déceler l?existence d?un arsenal de moyens de lutte contre l?incendie mis sur place, il s?agit des équipements tels que :

? Les poteaux d?incendie (photo2), les extincteurs poudre-ABC, à CO2, à eau (photo2), le robinet incendie armé-RIA et les Postes d?incendie Additives qui sont spécifiques aux dispositifs d?émulsion. Leur répartition en pourcentage est traduite au graphique 3

Ils prennent tous leur source au niveau du local incendie qui est alimenté lui aussi par le réservoir eau incendie. Et chaque équipement présente des spécificités en termes de réponses pour combattre un feu. Il faut distinguer en interne trois niveaux d?intervention :

D?abord, avec les extincteurs qui ont pour rôle de limiter la propagation du feu. Ils sont rapidement mis en oeuvre et correctement par quiconque qui constate un commencement d?incendie (premier niveau)

Ensuite, les RIA (Robinet Incendie Armée) et les PIA qui permettent une première intervention d?urgence dans la lutte contre l?incendie en attendant que des moyens plus puissants soient mis en oeuvre. Ils sont utilisables par tous et ont une action immédiate sans mis en oeuvre spécifique.

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Kounoune

Cependant, lorsque l?accident se produit au niveau des postes ou des transfos, certaines précautions sont quand méme à prendre par exemple couper d?abord le courant HT en amont du transformateur ensuite attaquer le feu au CO2 ou à la poudre. Il est possible aussi de faire le jet pulvérisé pour lutter contre un feu d?origine électrique

Enfin les poteaux d?incendie qui sont toujours alimentés et prêts à entrer en action sur ouverture du réservoir qui leur est associé (deuxième niveau).

Le troisième niveau est celui des secours extérieurs comme les Sapeurs Pompiers GRAPHIQUE 3 : Répartition des équipements de lutte contre l?incendie

12

11

10

8

6

5

4

4

2

2

0

4

Poteau
d'incendie

Extincteur
poudre ABC

Extincteur à
CO2

Extincteur à
EAU

Robinet
Incendie Armée

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010 Photo 2: Poteau d?incendie

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

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Photo 3 : Extincteur à poudre ABC mobile

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010


· Le réservoir d?eau incendie (photo4) d?une capacité de 500m3 qui, combinée au stock d?émulseur disponible donne ce qu?on appelle la mousse. Ainsi, la DEEC et la Direction de la Protection Civile suite à un contrôle au sein de la centrale, leur ont recommandé de renforcer tout de méme la quantité d?émulseur car celle disponible ne peut avoir que vingt minutes de temporisation part rapport à la normale qui est d?une heure.

Et si, éventuellement un accident de type incendie se produit sur l?un des réservoirs contenant le fuel lourd alors il suffit tout simplement de déclencher la lance mousse composée d?une solution moussante pour stabiliser et éteindre le feu pour une durée d?une heure. Or, cette lance mousse est reliée à un dévidoir fixé au local incendie qui

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Photo 4 : Réservoir Eau Incendie

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010


· Un local pompe incendie (photo5) où prennent leur source, le réseau des chambres à mousse accolé aux deux réservoirs, le réseau RIA entourant la salle de machine, le réseau des poteaux d?incendie qui est au nombre de quatre (4) dont trois (3) au niveau de la zone de stockage HFO source potentielle de danger et un (1) jouxtant le bâtiment central, le réseau d?arrosage des cuves.

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Photo 5: Local pompe incendie

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

n Deux écrans de surveillance dont l?un est dans le poste de garde et l?autre dans le local contrôle commande. C?est dans ce dernier où s?installent les chefs de quart ayant la prérogative de veiller d?une part aux différentes variations des réserves d?hydrocarbures avant et pendant le fonctionnement de l?installation et d?autre part au contrôle des détecteurs d?incendie.

n Des moyens de transmission tels que les téléphones standards permettant une synchronisation entre les différents acteurs se trouvant à l?intérieur de la centrale et des équipements de protection individuelle adéquats mis à la disposition des opérateurs (des gants pour se protéger contre l?acidité des produits utilisés, des casques car les chutes de matériel relèvent un peu de l?imprévisible, des bouches oreilles pour temporiser l?excessivité des bruits pendant le fonctionnement des installations, des chaussures de sécurité etc.)

n Des moyens de secours immédiats dont une voiture de liaison et les premiers secours

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Kounoune

· La nature du contenant qui a une caractéristique de résister aux effets thermiques. Il est alors équipé d?une rétention suffisante pour contenir les fuites accidentelles

· Des pancartes lumineuses montrant les issus de sortie en cas d?événements majeurs.

7.1.2. La formation comme un facteur opportun pour l'utilisation des équipements

A la suite des entretiens que nous avons tenus avec le chargé de la sécurité au sein de la centrale, il nous a fait savoir que 90% du personnel employé a fait une formation allant dans le sens de l?utilisation des équipements de protection, à la manipulation des produits chimiques, aux équipements de sécurité électrique, à la protection et à la prévention des incendies. En effet, on retient parmi les causes susceptibles d?engendrer le risque incendie la défaillance matérielle et la défaillance humaine qui ont respectivement chacune d?entre elles 74.6% et 33.3% selon le critère indépendant non cumulable et détiennent les parts les plus importantes. Ceci pour dire que pour une réduction effective des quelques rares accidents, il faut un contrôle, une aisance et une grande attention à l?utilisation des matériels. Cette réduction ne pourrait également se faire sans la maitrise du risque à la source.

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GRAPHIQUE 4 : Répartition des différentes causes susceptibles de provoquer le risque incendie

80% 75%

Défaillance
matérielle

Défaillance
humaine

Défaut de maitrise
de procédés

Agression d'origine
naturelle

70%

60%

50%

40%

30%

20%

33%

8%

10%

0%

5%

Source : Etude d'impact environnemental de la centrale électrique

Or, L?apparition d?un point chaud peut provenir :

· D?opérations d?entretien ou de réparations, incluant les travaux par points chauds (soudage, meulage, découpage),

· D?une étincelle d?origine électrique ou provenant d?un choc d?objets en acier contre le même métal,

· D?une imprudence de fumeur,

· D?un défaut électrique (échauffement au niveau d?un cable électrique en mauvais état, d?un raccord électrique mal réalisé),

· D?un échauffement de nature mécanique

C?est la raison pour laquelle des mesures ont été prises pour une bonne protection du personnel mais aussi la mise en place de plans de formation efficaces pour parer à toute éventualité.

Le site est entièrement clôturé et surveillé par des gardiens (poste de garde à l?entrée) 24H/24h, 365jours/365jours Une astreinte d?une semaine est organisée avec les agents d?encadrement de la centrale afin de disposer d?un responsable en cas de besoin d?intervention 24h/24h.

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La centrale dispose d?un chef de sécurité siégeant au local électricien-automaticien. Il est habilité à définir des procédures relatives à l?organisation et la formation du personnel, à l?identification et à la prévention des risques, à la gestion des modifications et des situations d?urgence, à la gestion des retours d?expérience et au contrôle du système.

Hormis les défaillances humaines, on peut citer entre autre les causes d?ordre naturel tel que la foudre qui, suivant ces manifestations peut être préjudiciables à l?installation du fait de l?utilisation de liquides inflammables. Une décharge de la foudre peut être à l?origine d?un incendie au niveau des bacs de stockage de fuel. Conscients de ce phénomène, les responsables ont mis au dessus de chaque cheminée des paratonnerres au nombre de trois (3) afin de contrecarrer ces décharges.

7.1.3. L'analyse des rejets atmosphériques pour réduire les risques sanitaires et environnementaux

Le fonctionnement de la centrale nécessite l?utilisation de certains produits intermédiaires comme l?acide chlorhydrique, de la soude etc. Ces produits sont parfois source potentielle de danger surtout quand il s?agit de leur manipulation.

Pour ce qui est du rejet de certaines particules dans l?atmosphère devant normalement perturber la qualité de l?air et de plus causer des maladies respiratoires à l?endroit des personnes riveraines, la centrale électrique dispose d?un testeur t 350s en vue de faire des analyses hebdomadaires des gaz d?échappements pour chaque groupe ceci dans le but d?être conforme aux normes sénégalaises ainsi qu?aux directives du groupe de la banque mondiale.

Dans le cadre du mémoire, nous avons pu prendre des informations relatives aux quantités de SOx, de NOx, de GO, de NO issus à chaud des cheminées et d?autres dans l?air ambiant au niveau du container placé au Sud où les vents dominants soufflent (voir relevé du 29/10/2009 des émissions de gaz en annexe).

Les données recueillies ne sont pas en adéquation avec celles fixées par le projet kounoune Power. En effet, les quantités de NOx, de SOx rejetées sont différentes selon les cheminées (3groupes/cheminée).

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Tableau 8 : Relevé des émissions de NOx et de SOx dans les cheminées

Cheminée

Relevés des émissions

Période

1

GROUPE 1 : (NOx : 1581 mg/m; SOx : 296ppm)
GROUPE 2 : (NOx : 1890 mg/m; SOx : 264ppm)
GROUPE 3 : (NOx : 1610 mg/m; SOx : 274ppm)

29/10/2009

2

GROUPE 1 : (NOx : 1608 mg/m ; SOx : 275ppm) GROUPE 2 : (NOx : 1748 mg/m; SOx : 302ppm) GROUPE 3 : (NOx : 1842 mg/m; SOx : 346ppm)

 

GROUPE 1 : (NOx : 1946mg/m ; SOx : 278ppm) GROUPE 2 : NOx : 1888 mg/m ; SOx : 294ppm) GROUPE 3 : (NOx : 1783mg/m; SOx : 297ppm)

 

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

Or, les émissions atmosphériques prévisibles de NOx, SOx dans l?étude d?impact environnemental sont regroupées dans le tableau suivant :

Tableau 9 : Emission normale de NOx et de SOx selon l?EIE

Polluant

Centrale électrique

Limites d?émission

sénégalaise

Banque mondiale

NOx

1376 mg/Nm3

2000 mg/Nm3

2000 mg/Nm3

SOx

1035 mg/Nm3

2000 mg/Nm3

2000 mg/Nm3

 

Source : EIE centrale électrique, enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

La comparaison des données recueillies par rapport à celle du tableau montre les quantités NOx et de SOx rejetées dans l?atmosphère respectent les normes de la banque mondiale et du Sénégal mais ne l?est pas pour la centrale électrique.

Cet excédent de rejets peut porter atteinte à la santé des personnes et à l?environnement immédiat de la centrale électrique. Cette dernière doit en contrepartie passée à des opérations de compensations comme le dicte le principe pollueur payeur.

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Get exercice de prélèvement, de diagnostic a comme avantage de faire part au personnel des défaillances techniques et de quelques dysfonctionnements mais aussi de réduire les risques sanitaires aux quels les populations sont exposées.

La hauteur des cheminés (photo6) qui est de 63m permet de diminuer l?impact sur le milieu immédiat car le foyer de dispersion aura une très grande étendue et de ce fait les employés et les populations riveraines ne pourront pas subir des risques dus à l?inhalation de gaz dangereux.

Photo 6 : Les trois (3) cheminées de la centrale électrique de kounoune

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

De méme, pour protéger d?avantages l?environnement de la centrale contre d?éventuels risques de pollution, de salubrité etc. le comité toujours se charge de prendre du sable et de remblayer les zones où il ya déversement d?huile morte.

Ainsi, des opérations d?entretien s?effectueront tous les mois où les couronnes d?eau de refroidissement devront être testées pour s?assurer de leur situation normale. D?ailleurs, c?est la meilleure méthode étant donnés que le risque a toujours ce caractère improbable et imprévisible.

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7.2. Le Plan d'opération interne comme second moyen de protection

Le plan d?opération interne dont dispose la centrale mentionne l?ensemble des sources de danger , prévoit la mise en place de schémas opérationnels adaptés et efficaces à partir d?études de danger car le Chapitre VI du Titre II du Code de l?Environnement Sénégalais indique que «l?exploitant de toute installation classée soumise à autorisation est tenu d?établir un plan d?opération interne propre à assurer l?alerte des autorités compétentes et des populations avoisinantes en cas de sinistre ou de menace de sinistre, l?évacuation du personnel et les moyens de circonscrire les causes du sinistre».

Son déclenchement est alors de la responsabilité de l?industriel. Celui de la centrale est conçu en 2009 et doit connaitre quelques rectificatifs énoncés par la direction de l?environnement et celle de la protection civile. Une prise en compte de l?ensemble des remarques et observations serait synonyme d?une validation.

7.3. Les itinéraires de secours mis en place par la centrale

Les différentes prescriptions faites suite à la survenance d?un risque incendie au sein de la centrale électrique sont les suivantes :

· Prévenir le chef de quart ou le chef de sécurité chargé d?alerter les sapeurs pompiers et de donner des consignes ou instructions à l?équipe sécurité (cela doit être le premier réflexe)

· Localiser clairement le feu au sein de l?établissement

· Utiliser les extincteurs les plus proches de la zone où s?est produit l?incendie

· Localisation du sinistre, indiqué clairement

-le nom et l?adresse exacte de l?établissement ou de la section

-indiquer l?accès le plus rapide c'est-à-dire les issues de secours.

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NB : La rapidité des secours dépend du premier témoin Consignes générales pour le 1ér témoin

Toute personne qui apercevra un début d?incendie doit immédiatement le combattre avec les moyens les plus proches (extincteur, sable etc.) et donner l?alerte au chef de sécurité sur le numéro de la salle de commande en précisant de façon précise et très claire la localisation du feu

Exemple : Le dépôt d?hydrocarbure de la centrale électrique de kounoune, il y a incendie d?une grande importance dans la cuvette de rétention des réservoirs d?hydrocarbure.

Dés lors, le chargé de la sécurité doit alerter immédiatement les Sapeurs Pompiers en précisant clairement l?adresse de l?établissement et l?accès le plus rapide mais aussi le cadre d?astreinte et l?équipe sécurité de l?établissement.

Exemple : La centrale électrique de kounoune, il ya du feu dans une cuvette de rétention du dépôt d?hydrocarbure juste derrière le local séparateur

Ainsi, un membre de l?équipe de sécurité attend les sapeurs pompiers à l?entrée de l?établissement pour les guider.

Ce qui rendrait efficace ces barrières de sécurité de la centrale électrique de kounoune serait la maitrise de l?urbanisation autour du site. Cette maitrise est un levier fondamental pour une meilleure gestion des risques industriels. Il s?est avéré indispensable de mobiliser l?ensemble des outils dont disposent certains acteurs comme les services techniques urbanistiques, le Préfet et leur PPRT, la DPC et le DEEC pour le contrôle des POI et des études de danger, les populations locales et autres.

Et pour le faire, il s?agit d?après notre enquête de régler d?abord les problèmes existants c'est-à-dire de passer à une délocalisation de l?école élémentaire se trouvant à Darou Rahman et exproprier les quelques concessions dans les périmètres de la centrale.

Ainsi, l?évolution inéluctable des constructions risque d?être un facteur aggravant dans la mesure où un simple accident provoquerait des effets dominos sur les biens et les personnes.

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En somme, la question relative à la protection des personnes et des biens dans les périmètres de la centrale ne constitue plus une énigme étant entendu que tout un dispositif est mobilisé pour parer à toute éventualité.

La centrale électrique n?étant pas encore une installation vieille alors ces équipements sont fonctionnels sans porter préjudice.

En d?autre terme, nous pouvons dire que les personnes et les biens dans les périmètres de celle-ci sont potentiellement protégés à 90%.

CHAPITRE VIII : Les niveaux d'exposition déterminés par les distances d'effets

8.1. Elaboration d'un scénario d'accident majeur de référence susceptible de se produire

Pour mieux illustrer le danger ou l?ampleur des conséquences générées par la centrale électrique de kounoune face aux enjeux du milieu qui l?entoure, nous allons dresser un scénario afin de pouvoir déterminer et évaluer les distances d?effets suivant une approche déterministe. Celui-ci s?est fait à partir des informations recueillies, les matières dangereuses présentes, les quantités en cause et les accidents passés. Il permet aussi d?établir la liste des événements anormaux susceptibles de se survenir.

Il a été retenu dans cette étude le risque incendie sur l?un des réservoirs d?hydrocarbure d?une capacité de 3000m3 de fuel lourd (photo7). Le scénario prend en compte le modèle CODRES qui a servi à la conception du réservoir.

De cette manière, ils sont frangibles, c?est-à-dire que le cordon de soudure de l?assemblage robe/toit est de moindre résistance que la jonction robe/fond.

Par conséquent, sous l'effet d'une surpression interne accidentelle le bac se rompt au niveau de l'assemblage de la liaison robe/toit et non au niveau de la jonction robe/fond. Cette rupture libératrice diminue les conséquences d'une élévation forte et soudaine de la pression interne.

Par conséquent, le modèle est conçu comme un cas extrême, possible certes mais qui tient compte quand même de la mesure préventive du modèle initial de construction.

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Une quantification objective du risque industriel et particulièrement celui d?incendie est souvent difficile du fait de l?incertitude scientifique qui la caractérise. Etant donnés que les conséquences maximales atteignent l?extérieur de la centrale électrique alors un potentiel d?accident majeur est présent.

Nous avons identifié des scénarios plus plausibles et procéder à une analyse détaillée des accidents potentiels.

Les accidents potentiels

a) Rupture du réservoir et contact avec une source de feu

Des études ont montré que lorsqu?un réservoir est exposé au flux thermique d?un incendie, il se produit une augmentation de la pression intérieure de ce réservoir et une diminution de la phase liquide (parfois ébullition). De plus, la résistance du réservoir diminue. Ainsi, la rupture initiale se produit généralement sur la partie du réservoir en contact avec le ciel gazeux donc celle d?en haut.

En effet, cette partie est susceptible de s?échauffer plus rapidement que la partie du réservoir en contact avec le liquide. Lorsque la pression intérieure est supérieure à ce que peut supporter le réservoir, le contenant se rompt et une fissure se crée. Au contact avec une source de feu, il se produit alors un incendie.

b) Risque d'incendie dans l'atelier mécanique

L?énergie calorifique issue des travaux mécaniques et électriques (soudure, meule, frottement etc.) en contact avec des combustibles (réserve d?hydrocarbure, chiffons, papiers, etc.) peut donner naissance à un incendie.

c) Le déversement

Une perte de confinement donne lieu à un déversement de produits. Ces caractéristiques sont fonction notamment de la nature du produit, des conditions de la perte de confinement et des caractéristiques du sol. Il peut entrainer la contamination du sol et de l?eau.

Photo 7 : Réservoir d?hydrocarbure de HFO

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Kounoune

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

8.2.Analyse de la pertinence des modèles utilisés pour le calcul des distances de sécurité

8.2.1. Analyse des modèles

Ainsi, le scénario le plus pénalisant est celui d?un accident se produisant sur le réservoir d?hydrocarbure à fuel lourd qui a le volume de stockage le plus consistant. Mais tout compte fait d?autres scénarios peuvent provenir des autres secteurs (atelier, magasin, poste et transfos etc.).

Nous avons retenus les distances d?atteintes mortelles appelées également zone d?effets létaux et les distances d?atteintes irréversibles appelées aussi les zones d?effets irréversibles. Les principaux dangers que présente un BLEVE25 sont le feu, le rayonnement thermique etc. Il est alors possible de déterminer le rayon de feu qui est

25 Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion ou Vaporisation explosive d?un liquide porté à ébullition

Mémoire de fin d'étude Alassane BARRO, ENEA, 2010 Page 71

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une distance de sécurité en fonction des 3000m3 d?hydrocarbure selon la méthode suivante :

R boule de feu=3M1/3 où M est la masse d?hydrocarbure, R est le rayon de la boule de feu.

R boule de feu=3x (1800000)1/3 =365m

Et le temps de la boule de feu vaut T=0.15R boule de feu

T=0.15x365=55mn

Conclusion : La boule de feu va se propager jusqu?à un rayon de 365m pendant 55mn

L?efficacité et la puissance des modèles utilisés sont reconnues certes par les scientifiques. Il reste que le phénomène étudié ici est particulièrement complexe car soumis à de nombreux paramètres influents : turbulence, vitesse et direction des vents, variation des températures etc. Ces paramètres ne sont d?ailleurs pas bien maitrisés car difficilement modélisables.

En conséquence, les résultats obtenus ne sont que des approximations du phénomène et il serait hasardeux de croire que nous avons une parfaite vision de ce qui pourrait se passer dans telles circonstances et que nous soyons capables d?avancer des distances précises à partir desquelles les effets de l?accident ne seraient plus ressentis.

Ainsi, compte tenu de cette marge d?incertitude et de probabilités, nous sommes alors contraints de développer une logique d?approximation et dés lors, il est possible de définir deux périmètres circulaires ou deux zones d?effets distincts autour d?une meme source de risque. L?idée plus ou moins intuitive ainsi développée est la suivante : Plus on s?éloigne de la source, moins le danger est grand et plus il est envisageable de diminuer les contraintes d?urbanisme. Aussi intuitif soit-il notons que ce principe ne se vérifie pas à chaque fois.

La méthode de calcul des distances d?isolement est basée sur les formules suivantes :

· Pour le seuil 5 kW/m2 : D1 (m) = 2,8 x L0.85 x (1 -- 2,2 x 10-3 x L0.85)

· Pour le seuil 3 kW/m2 : D2 (m) = 3,8 x L0.85 x (1 - 3 x 10-3 x L0.85)

Où L (en mètres) est la longueur du bord de cuvette au regard de la zone à protéger (cible). Ces distances sont mesurées par rapport au bord de la cuvette de rétention.

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Au regard de la rose des vents (voir graphique5) on constate que ceux-ci soufflent du Nord et de nord-nord-est en général. La plus grande fréquence des vitesses est entre 2 et 5m/s. Il n?y a en quelques rares fois des vents de secteur nord-ouest et sud-est.

Par conséquent les effets de l?accident seront plus représentatifs dans les habitations qui se trouvent au nord et au nord-est. On a alors choisi 59m parce que c?est le coté qui a la plus grande hauteur.

GRAPHIQUE 5 : Rose des vents mesurés entre Janvier et mars 2010

Source : DEEC/CGQA/2010/RAPPORT TRIMESTRE

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

Exemple de scénario : Incendie dans la cuvette de rétention des bacs de stockage qui a une forme rectangulaire 59x30m. Ici on considère le coté le plus grand c'est-à-dire les 59m

Zone délimitée par un flux thermique de 3kw/m2 qui correspond à la limite des risques de brulures significatives

D(m)=3.8xL0.85x (1-3x10-3xL0.85) où L(m) est la longueur du plus grand coté de la cuvette

D(m)=3.8x590.85x (1-3x10-3x590.85)

D(m)=109.94 m

Ce résultat justifie ce qui a été mentionné dans le guide de l?étude de danger où il est dit que la distance d?isolement des ERP ne peut etre inférieure à 100m bien entendu avec un flux inférieur à 3kw /m2. A partir de ce résultat, plusieurs parties de la centrale sont en danger notamment : le bâtiment combustible, les bâtiments effluents, le réservoir de service, de dépotage, le local pompe incendie, l?atelier mécanique, la salle des machines, la zone de service (réservoir huile neuve et usée), l?atelier électricité et ventilo aérorefrigérant. Ils se trouvent dans la zone enveloppée correspondant aux effets de mortalité de l?onde de choc.

 

Zone délimitée par un flux thermique 5kw/m2 qui correspond au début des

ILiVFWeV P IILIHV SIWILIWQE IEWILOI IEMSIViIiPQ IERI0V

D (m)=2.8xL0.85x (1-2.2x10-3xL0.85) D (m)=2.8x590.85x (1-2.2x10-3x590.85) D(m)=83.30m

Ce résultat est satisfaisant car un flux supérieur à 5kw/m2 ne doit avoir une distance d?isolement inférieure à 50m.

Certaines parties sont en danger dont : le bâtiment combustible, les bâtiments effluents,
le réservoir de service, de dépotage, le local pompe incendie, l?atelier mécanique,

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
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l?atelier électricité. Ils se trouvent dans la zone enveloppée correspondant aux premiers dégâts et blessures notables.

8.2.2. Détermination des distances sécuritaires utiles pour la centrale a) Zone d'effets létaux et énoncé des populations et biens exposés Zone d'effets létaux

On a :

D=1.26RR est le rayon boule de feu calculé et trouvé en dessus

D=1.26x365m=460m

460m est la distance sécuritaire du danger létal d?un éventuel BLEVE au niveau du réservoir de stockage de fuel lourd.

Les résultats de notre enquête ont révélé 31 chefs de ménages ont une concession qui sont à moins de 500m de la centrale électrique de kounoune. Et de ces 31, seuls 12 étaient là-bas avant la mise en place de l?installation contre 19 qui y sont implantés après (graphique 6). Un éventuel accident peut avoir des répercutions horribles sur la santé humaine tel que les difficultés respiratoires, les maux de tête, les nausées etc.

Or, l?étude d?impact environnemental produit en 2005 par l?ERM26 faisait part de cinq (5) maisons seulement à relocaliser. Il est de la responsabilité de l?Etat d?établir une évaluation des impenses et de SENELEC d?assurer les compensations. Le Ministère de l?Environnement devra définir avec les services du Cadastre et les autorités locales les limites de cette zone de sauvegarde et SENELEC devra suivre les consignes de la loi sénégalaise relative au déplacement involontaire des personnes ou se conformer aux procédures proposées dans la Politique de Déplacement Involontaire et de Réinstallation (PDIR) pour réinstaller et compenser les populations situées dans la zone de sauvegarde. Cependant, il est à noter que ces propriétaires de terrains ne sont jusque là pas identifiés à fortiori de les indemniser.

L?école élémentaire de Darou Rahman (photo8) qui reçoit plus de 550 élèves n?a pas fait l?objet d?une relocalisation. Elle est entre 450 et 550m de la centrale électrique.

26 Environnemental Resources Management

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

Photo 8 : Ecole élémentaire de Darou Rahman

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

Le temps a évolué et les données ont changé c'est-à-dire qu?il y a vingt six (26) maisons de plus construites sur une période de cinq (5) et d?années et d?autres constructions s?achèveront dans peu de temps. Toujours est-il que l?école élémentaire de Darou Rahman à cycle complet et qui reçoit plus cinq cent (+500) élèves27 est considérée comme un établissement recevant du public susceptible d?empirer les conséquences au cas où un accident industriel se produirait.

En effet, un (1%) des personnes risquerait de perdre la vie. La survenance de cet accident industriel mettra non seulement les installations de la centrale électrique en danger mais aussi la vie de son personnel.

27 Etude d'impact environnemental de la centrale électrique page 106

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

GRAPHIQUE 6 : Occupation des logements actuels par rapport à la centrale électrique

Avant l'installation
Après l'installation

65

12

19

24

70

60

50

40

30

20

10

0

moins de 500m plus de 500m

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

b) Zone d'effets irréversibles et énoncés des populations et biens exposées Zone d'effets irréversibles

C?est la distance qui correspond au seuil des brûlures significatives. Elle est cependant calculée à partir de l?équation suivante :

D=4.71M0.405 D : distance

D=4.71x(1800000)0.405 D=1609m=1.6km

Un rayon de 1609m définit alors l?espace touché par les atteintes irréversibles pour la santé humaine en cas d?accident.

Il faut signaler que les fragments et d?autres débris provenant du réservoir, peuvent atteindre cette distance de 1609m et constitueront un danger pour les personnes. Et ces fragments compte tenu de la proximité des deux réservoirs, peuvent provoquer une autre réaction en perforant l?autre réservoir.

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Kounoune

C?est des interactions possibles entre équipements existant dans une même installation d?où l?effet de chaine. Cette dernière est donc une synergie d?accidents caractérisée par l?aggravation du phénomène initial.

Tableau 10 : Tableau récapitulatif du scénario

Scénario

 
 
 

Zone d?effets

 

Incendie sur

d?hydrocarbure

l?un

des

réservoirs

Z1 : zone d'effets létaux

Z2 : zone

irréversibles

d'effets

460m

1609m

 

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

La délimitation des rayons des risques générés par la centrale électrique sur l?espace susceptible d?être touché par les effets des différents accidents nous a permis de faire ressortir les zones sensibles pouvant être touchées en cas d?accident majeur avec les concentrations de la population et des constructions éventuellement menacées

Ainsi, les quartiers tels que Kounoune, Keur Daouda Sarr sont les moins exposés et Darou Rahman le plus vulnérable. En effet, cette zone est un prolongement de la ville de Rufisque qui était sujette à l?érosion côtière du fait de la proximité de la mer raison pour laquelle les habitations s?étendent de plus en plus vers le Nord.

Certaines populations dont les maisons sont détruites par l?avancée de la mer rachètent des terres pour y construire des habitations (Voir carte de la zone de confrontation des risques majeurs et la vulnérabilité dans la communauté rurale de Sangalkam)

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

Photo 9 : Zone de confrontation des risques et la vulnérabilité dans la communauté rurale de Sangalkam

Source : PUD kounoune, réalisée par Alassane BARRO

Au regard de la rose des vents, on constate que leur vitesse est de 5m/s et de plus les vents soufflent du Nord vers Sud. Ceci est un facteur pouvant aggraver les conséquences sur les biens et les personnes.

L?achèvement de la construction de l?autoroute à péage serait un facteur catalyseur de la mise en valeur de l?espace existant d?où l?importance de mettre sur place un dispositif adéquat de maitrise de l?urbanisation autour de la centrale dans le seul but d?amoindrir les conséquences sur les biens et les personnes.

Habiter à coté d?une voix de circulation offre un avantage considérable à toute personne dans la mesure où d?une part il permet de maximiser du temps et d?autre part de minimiser les coûts de transport.

Face à l?explosion démographique au sein de l?agglomération dakaroise combinée à
celle de la communauté rurale de Sangalkam mais aussi à un manque d?espace pour

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Kounoune

d?éventuelles constructions à usage d?habitation, les personnes convergent vers les zones périphériques.

De ce fait, ceux qui possédaient des terres à vocation agricole ou autres saisiront cette occasion pour renchérir les prix du m2 sans se fier des prescriptions édictées par le code de l?urbanisme. C?est pourquoi tous les acteurs sont impliqués à la prévention et à la gestion des risques industriels.

Egalement, du fait des indemnisations offertes à toutes personnes frappées de servitude publique, ces propriétés terriennes construisent pour gagner plus (photo9). La mise en oeuvre d?une politique de maitrise de l?urbanisation ne va sans rencontrer de nombreux obstacles qui découlent des polémiques au sujet de son impact immobilier.

Photo 10: Développement des constructions autour de la centrale électrique

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

La centrale électrique n?a qu?un effectif restreint composé de quelques permanents et temporaires. Elle n?est pas un établissement qui demande une main d?oeuvre importante raison pour laquelle la question de savoir qu?est ce qui stimule réellement ces personnes à habiter à coté de telle installation qualifiée dangereuse, nous poussent à réfléchir sur d?autres causes.

Généralement, c?est des chefs de ménages locataires à revenu faible ne pouvant pas s?offrir un habitat dans des zones où le risque est presque inexistant, qui s?y implantent.

En somme, disons qu?il y a des contraintes toujours liées à la gestion actuelle des
risques. Entre autre la non prise en compte des risques industriels dans l?aménagement

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urbain. Il apparait de plus en plus que l?attribution des zones d?habitation comme l?implantation de certaines usines ne se font plus en fonction des risques qu?elles peuvent engendrer en cas d?accidents.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand