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L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel: cas de la centrale électrique de Kounoune

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par Alassane BARRO
Ecole Nationale d'Economie Aplliquée (ENEA) - Ingénieur des travaux en aménagement du territoire environnement et gestion urbaine 2010
  

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CHAPITRE V : METHODOLOGIE

Dans toute recherche et particulièrement celle quantitative, l?adoption d?une démarche méthodologique est une nécessité pour mener convenablement un exercice. Cependant, la méthodologie doit définir la nature des indicateurs sur la base des questions de recherche posées par la problématique. Et ces indicateurs seront traduits en questionnaire pour le recueil d?informations relatives à notre contexte. Ce processus aura comme corollaire l?aboutissement à des résultats. Les différentes étapes que nous allons entreprendre sont les suivantes :

· La justification du choix du sujet de recherche

· La revue documentaire

· L?identification de la population cible

· Choix et l?élaboration des outils de collecte

· Présentation et analyse des résultats

· Enoncé des limites de la recherche et des difficultés rencontrées

5.1. Justification du choix du sujet de recherche

Le risque est devenu de nos jours un phénomène récurrent dans notre société et une préoccupation majeure dans les politiques de développement. De plus, le manque notoire d?études ayant trait à la gestion et à la prévention des catastrophes naturelles comme technologiques, est également un des éléments explicatifs du choix du sujet.

Il s?intitule comme suit, l?urbanisation non maitrisée et le risque industriel : cas de la centrale électrique de kounoune. Cependant, il est encore d?autant plus important que les Allemands aient beaucoup insisté pour que la prévention et la gestion des risques soient l?un des thèmes de la conférence de Johannesburg sur le développement durable,

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

arguant que cette prise en compte était une condition nécessaire à un développement à long terme.

5.2. Revue documentaire

Elle nous permet de recueillir des données secondaires relatives au risque industriel et à l?urbanisation. Elle renvoie également à :

v' une synthèse des documents concernant l?environnement de l?installation classée. Et ces documents sont géographiques, cartographiques (anciennes et nouvelles de la zone d?étude), environnementaux et démographiques.

v' Une synthèse des documents techniques sur les installations à haut risque (guide méthodologique de l?étude de danger, la nomenclature des installations classées).

Elle s?est faite dans les bibliothèques de l?ENEA, de l?ISE, de l?UCAD, du CSE, les centres de documentation brève dans les différents services susceptibles de fournir des documents et informations ayant trait à l?objet d?étude. Cette documentation a permis d?une part de faire la revue critique de littérature, la clarification conceptuelle et d?autre part de dresser la problématique

La recherche nous a orientée au niveau de la communauté rurale de Sangalkam pour acquérir des données sur les caractéristiques physiques et démographiques de la zone d?étude à travers leur PLD, à la direction de l?environnement et des établissements classés qui a la prérogative de veiller à la protection de l?environnement contre les nuisances et certaines formes de pollution, à la direction de la protection civile, au siège du PNUD, à la direction des industries et des mines, au centre de suivi écologique, à la direction des travaux géographiques et cartographiques et au quartz Afrique une structure qui oeuvre dans les études d?impacts environnementaux mais également à la gouvernance des risques.

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

Les données sur la population22 de la communauté rurale de Sangalkam ont été obtenues auprès de la collectivité locale et à l?ANSD et pour celles relatives à l?aménagement et l?urbanisme nous nous sommes rendus aux services déconcentrés du Ministère de l?urbanisme dont principalement la DUA, la DAT et aux cadastres, pour s?approprier des outils de planification urbaine mis en oeuvre en vue de la répartition et l?occupation de l?espace dans l?agglomération Dakaroise et particulièrement celle de Rufisque.

Ainsi, les supports de données recherchées sont multiples : livres, rapports, mémoires, thèses et cartes.

5.3. Identification de la population cible

Le choix des villages est lié à leur proximité à la centrale électrique et du nombre d?individus exposés qui sont des critères pertinents pour créer des strates homogènes et de plus un rayon de 1800m a été alors choisi pour une délimitation de la zone d?étude. Or, la pertinence des critères pour créer des strates ici les villages nécessite une connaissance soit intuitive, soit venant d?études réalisées antérieurement. En partant sur ce principe, ce rayon de 1800m correspond à la distance d?effet aux brûlures significatives qui est obtenu dans un scénario d?accident lié au risque incendie.

Et pour faire le calcul, on a utilisé des formules23 techniquement et scientifiquement admises par les communautés européennes. A l?intérieur de ce périmètre il n?y a qu?approximativement quatre villages parmi les 33 que compte la communauté rurale de Sangalkam. Il convient de rappeler que le quartier de Darou Rahman faisant parti des strates est un élément de la ville de Rufisque. Il a été choisi parce que c?est l?unique quartier qui présente des spécificités c'est-à-dire une partie des chefs de ménages a leur concession se trouvant être à moins de 500m des limites de la centrale électrique et l?unique où on arrive à distinguer deux types de vulnérabilités stratégiques et structurelles : la présence d?établissement recevant du public (écoles élémentaire de

22 Recensement administratif 2009 de la communauté rurale de Sangalkam

23 Formule réglementaire: arrêté du 09/11/1989 du code français fixant les distances d'isolement aux effets létaux et irréversibles

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Kounoune

Darou Rahman), une voix de communication (tracé de l?autoroute à péage Dakar-Thiès) et de nombreuses habitations en construction.

Nous avons choisi une méthode non probabiliste en faisant une répartition proportionnelle. En effet, le choix de cette méthode s?explique par l?indisponibilité d?une base de sondage mais également pour que la probabilité de sélection des ménages dans les strates soit égale. Plus le nombre de ménages est important dans un village choisi, plus sa représentativité dans l?échantillon n?est importante.

Ainsi, le choix d?un échantillon de 120 ménages s?explique entre autre par deux (2) critères : Cout-Temps. En effet, pour faire à bien une enquête à l?échelle ménage surtout quand le nombre d?enquêtés est important et en plus de cela l?existence d?un écart consistant entre les villages. Alors, il s?avère opportun dés lors de mobiliser tout un arsenal de ressources financières. Ces dernières assureront d?une part la reproduction des questionnaires en autant d?exemplaires mais aussi des guides d?entretien qui seront respectivement adressés aux ménages, à la DEEC, à la DPC, à la DUA et au Préfet du Département de Rufisque.

Il y a également les coûts de transport pour les déplacements au sein des villages se trouvant être dispersés dans les quatre directions. Compte tenu du calendrier de travail pour l?élaboration de notre mémoire de fin d?étude, il était retenu une durée de 10 jours pour enquêter les 120 chefs ménages des quatre villages qui sont : kounoune, kounoune Ngalap, Keur Daouda Sarr et Darou Rahman. Ce faisant, on se retrouverait en moyenne 12ménages/jour

Cependant, nous allons emprunter la méthode des itinéraires c'est-à-dire choisir d?abord les quatre(4) directions que sont (Nord, Sud, Est et Quest) dont les noms sont inscrits dans des bouts de papiers. Pour mettre en oeuvre cette méthode, il suffit de se positionner au centre du village choisi puis on fait le tirage au hasard sans remise d?une direction ensuite, on se dirige vers cette direction et on prend la première concession en interrogeant tous les chefs de ménages.

Il existe toute même des contraintes pour une application effective de cette méthode car c?est une zone qui n?est pas totalement lotie.

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Kounoune

Pour une bonne compréhension de la méthode, essayons de l?illustrer par l?exemple du village de kounoune où nous devons enquêter 60 ménages.

En principe, suite à une répartition équitable en vue d?avoir une hétérogénéité des réponses mais permettre aux autres de s?exprimer par rapport au sujet, on aura 15 ménages par direction. Si après le tirage on fait sortir la direction Nord.

La première étape, on se dirige alors vers cette dernière puis on entre dans la première concession et on interroge s?il y en a deux chefs de ménages.

La deuxième étape, on fait à chaque fois 10m pour prendre une nouvelle concession où on procède de la méme manière jusqu?à ce que l?on interroge les 15chefs de ménages

Enfin la troisième étape, on retourne au point de départ afin de procéder à un nouveau tirage pour obtenir la deuxième direction

Tableau 4 : Echantillonnage des populations ciblées selon les villages

Villages

Nombre de

ménages

Pourcentage des

ménages dans la population totale

Echantillon

Pourcentage

Taille de

l?échantillon

Kounoune

272

42%

42%

50

Kounoune Ngalap

61

10%

10%

12

Keur Daouda

Sarr

111

17%

17%

20

Darou Rahman

209

31%

31%

38

Total

653

100%

100%

120

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA ,2010

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Kounoune

5.4. Choix et l'élaboration des outils de collecte

Dans le cadre de notre mémoire, nous avons utilisé le questionnaire et le guide d?entretien pour collecter le maximum d?information sur le terrain qui pourront servir à l?approfondissement d?autres pistes de recherche.

5.4.1. Le questionnaire

Le questionnaire a été administré aux ménages. Il a été élaboré de telle sorte qu?apparaissent les rapports de dépendance qu?entretiennent les différents acteurs. Il est composé de 52 questions réparties en trois items :

1. Identification

2. Perception sur l?installation

3. Rapport centrale électrique et habitation

5.4.2. Le guide d'entretien

La technique consiste à organiser des entretiens avec des personnes susceptibles de fournir des informations importantes. Elles ont été choisies du fait de leur grande connaissance du sujet. Ainsi, quatre guides ont élaborés pour mieux approcher les cibles.

Tableau 5 : Répartition des outils de collecte selon les cibles

Outils de collectes

Cibles

Nombre

Questionnaire

Chefs de

ménage à :

kounoune

50

Kounoune Ngalap

12

Keur Daouda Sarr

20

Darou Rahman

38

Personnel de la centrale

01

Guide d'entretien

DEEC

DPC

DUA

PREFECTURE

01 01 01 01

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Kounoune

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA ,2010

5.5. Le pré-test

Après la conception de chaque questionnaire en général, un test est alors fait permettant de valider sur un nombre restreint de personnes, les choix effectués dans le cadre de l?étude.

Ce test a une importance capitale dans la mesure où, il montre des imperfections (erreurs et oublis) sur la forme et le fond des contenus du questionnaire. Il permet également de supprimer les questions qui ne répondent pas directement à l?objectif visé.

Ainsi, dans cette présente étude nous avons pris l?occasion de tester le questionnaire sur cinq(5) chefs de ménages. Et au retour, nous nous sommes rendu compte qu?il y avait des imprécisions dans certaines questions d?une part et l?inutilité d?autres.

5.6. Traitement des données

Les données collectées sont d?ordres qualitatifs et quantitatifs. Il est cependant question de les traiter, de les analyser, de faire leur synthèse et leur interprétation. Une fois ce travail terminé, on a fait des tableaux tri à plat et de croisement afin de mieux montrer leur dépendance et de faire des analyses statistiques par l?utilisation des logiciels tels que le SPHINX, le SPSS. Ces derniers ont permis également de faire des histogrammes, courbes et diagrammes. Quant aux données qualitatives, elles seront soumises à une analyse systématique.

5.7. Difficultés rencontrées et limites de l'étude

Comme tout travail de recherche, cette présente étude a connu certaines difficultés.

D?abord, on était confronté à des problèmes relatifs à la documentation. En effet, la recherche dans les bibliothèques a fait état d?insuffisances notoires d?écrits ayant trait à la gestion du risque industriel.

Ensuite, pendant la phase de collectes où certaines informations n?ont pas été recueillies à temps faute d?indisponibilité des agents concernés mais aussi de leur réticence étant entendus que l?étude du risque dans les industries sénégalaises est trop complexe pourvu que bon nombre d?industriels ne respectent pas les conventions mises sur place. Egalement, il avait fallu tout une démarche pour accéder à la centrale électrique Il s?y ajoute l?indisponibilité des autorités de la préfecture dont le Préfet, de la communauté

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Kounoune

rurale dont le PCR, de la municipalité dont le Maire de la ville de Rufisque. Ainsi, le chef du service départemental d?urbanisme très préoccupé par les problèmes de recasement des populations victimes d?inondation dans la banlieue ne nous a pas accordé un moment suffisant d?échanges pour être imprégner de l?évolution des habitations dans la zone. Cela a eu des effets dans la rédaction du mémoire.

Cette présente étude repose essentiellement et uniquement sur la centrale électrique de kounoune qui se trouve être dans la CR de Sangalkam et ne traite que les questions relatives au risque industriel.

5.8. Les principaux acteurs concernés à la gestion du risque industriel

On avait toujours cru que la gestion du risque industriel devait être assurée par le
pouvoir central c'est-à-dire l?Etat. Contrairement à ce que l?on constate aujourd?hui les acteurs tels que les autorités et les entreprises privées participent véritablement à la

gouvernance des risques. Cette dernière a en effet connu des avancées significatives telles que l?adoption de nouvelle politique visant la réduction de la vulnérabilité mais aussi l?implication effective de plusieurs autres acteurs.

Et parmi ces acteurs, on peut retenir au niveau institutionnel, l?Etat avec ses représentants nommés par les pouvoirs publics (Gouverneur dans les régions, Préfet dans les départements et les sous-préfets dans les arrondissements), les collectivités locales (communes et communautés rurales), il y a également les populations, les chercheurs, les médecins etc.

a) I'[tat

Il est l?organe central et la gestion du risque lui incombe en premier lieu. Compte tenu de la gravité des conséquences potentielles d?un accident industriel, l?intervention des pouvoirs publics se justifie pour deux raisons essentielles :

D?une part, les individus minorent dans leur comportement la probabilité de tels évènements.

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Kounoune

D?autre part si le phénomène et ses conséquences dépassent les capacités des individus à y faire face, il n?est pas anormal que la prévention de ces phénomènes, ou son contrôle, relève au moins en partie des autorités publiques. De sorte que si le renforcement de la sécurité des installations classées incombe aux exploitants, la sécurité des populations aux alentours constitue une mission d?ordre public relevant de la compétence de l?Etat et de la collectivité

Il exerce son autorité par le biais de ses représentants dans les régions, dans les départements et dans les arrondissements mais aussi au niveau des départements ministériels.

b) Le Minist~re de l'environnement

Il se situe en amont et en aval de la politique gouvernementale en matière de gestion des risques industriels et a la charge de protéger et de mettre en valeur l?environnement. Il veille au respect de la réglementation en vigueur en matière de protection de l?environnement et des ressources naturelles.

c) Le Minist~re de l'industrie et des mines

Son rôle demeure fondamental et son avis incontournable en matière d?investissements stratégiques et de choix technologiques.

d) Le Ministère de l'urbanisme

Par sa politique de planification de l?espace urbain et de contrôle des normes architecturales de constructions, il a une grande responsabilité dans la cohabitation entre installations industrielles et zones d?habitation. Donc, il détient les solutions au problèmes des risques en gérant au mieux les permis d?occuper et les zones d?affectation.

e) Le Minist~re de l'intérieur

Il a en charge la protection civile, la sécurité publique et coordonne le plan ORSEC et donc déclenche les interventions d?urgence en cas d?accidents, de catastrophes. Donc il est au coeur du problème de la gestion des risques. En fait, ce sont ses services (Dieye, 2008)décentralisés qui coordonnent également les actions d?intervention d?urgence sur

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l?ensemble du territoire national. La DPC qui est sous son tutelle, se charge de gérer et de protéger les populations, d?assister les personnes en quête de protection.

La réglementation qui est en vigueur ne connait pas de grands changements et elle a été élaborée en 1969. Elle doit en principe être révisée pour qu?elle soit en adéquation car les effets que peuvent entrainer les progrès de la nouvelle technologie risquent d?aller de leurs moyens actuels de lutte

f) Le Minist~re de l'économie et des finances

Il a la prérogative d?encourager ou de décourager les technologies génératrices de risques majeurs. En cela, il contrôle les instruments juridiques et économiques d?incitation à la création d?entreprises et à leurs performances

g) Le Ministère de la santé

Il est une structure gouvernementale chargée de la politique sanitaire de l?Etat. Quelque soit les conséquences des accidents ou catastrophes industrielles, l?intervention du Ministère dans l?identification préalable des types possibles d?atteintes générées par tel ou tel risque est très souhaitée pour la mise en place d?un plan de secours, d?urgence.

h) Le Ministère de la communication

Par le biais des télévisions, des radios et des presses écrites, il a une fonction essentielle dans l?information et la sensibilisation des populations aux risques industriels. Ce Ministère est au centre des solutions des problèmes de gestion des risques.

Tous ces départements ministériels et leurs démembrements sont complétés dans leurs actions par les collectivités locales.

Ici ce sont la commune de Rufisque et la communauté rurale de Sangalkam qui nous intéressent à propos de la gestion des risques industriels. La première vient en troisième position dans la concentration d?industries à risque. Ce qui la classe au sein des communes à problème.

Il ya également au niveau du secteur privé formel, les industries constituant la source
même des risques du fait de la qualité de leurs technologies utilisées ou de la nature de

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leurs activités. En cela s?ajoute le non respect des normes et règles en vigueur en matière de sécurité des installations et de pollutions.

CHAPITRE VI : CADRE DE L'ETUDE 6.1. Présentation de la CR de Sangalkam

6.1.1. Situation de la CR

La communauté rurale de Sangalkam est localisée dans l?arrondissement du même nom situé dans le Département de Rufisque, région de Dakar (cf. carte1). Elle est limitée géographiquement :

v A l'Est par les communes de Sébikhotane et de Pout dans la région de Thiès,

v A l'Ouest par la commune de Keur Massar,

v Au Nord par l?océan atlantique et la communauté rurale de Diander,

v Au Sud par les communes de Bargny, Rufisque et Diamnadio

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Kounoune

Carte 1 : Carte de la communauté rurale de Sangalkam

Source : CSE, 2010

Elle est devenue collectivité locale en 1985, le territoire communautaire de Sangalkam regroupe 33 villages qui s?étendent sur une superficie de 195 km2. Le zonage de la Cr donne trois (3) zones dont Sangalkam, Niague et Bambilor. La première est celle qui regroupe les villages faisant notre objet d?étude.

6.1.2. Evolution de la population de la CR

Elle est marquée au cours de ces vingt (20) dernières années par une croissance moyenne de 9,99%/an. C?est ainsi qu?entre 1976 et 2010, la population de Sangalkam est passée de 16000 à 84768 habitants (graphique1). Cette évolution de la population sur cette période peut s?expliquer par des causes différentes :

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D?abord, il y a une forte tendance d?urbanisation de la localité, ensuite une forte croissance de la population et enfin un flux migratoire trop important.

D?ici 2014, cette tendance risque d?aboutir à un doublement de la population c'est-à-dire les 84768 atteindront le gap des 121000 habitants (PLD Sangalkam). Ceci risque d?avoir comme corollaire l?occupation pressante des espaces existants aux abords de la centrale électrique

Ainsi, les tailles des villages dont kounoune, kounoune Ngalap, Keur Daouda Sarr choisis dans cette présente étude sont respectivement de 3811, 510, 1045 et celle de Darou Rahman, un quartier de la ville de Rufisque est comprise entre 1500 et 2000 habitants.

Cependant, la densité de population dans cette zone est de 434,4 hbts/km2 qui est sept (7) fois plus élevée que la moyenne au Sénégal qui est de 61,1hbts/km2. Cette situation, si elle n?est pas contrôlée entrainera une occupation pressante de l?espace disponible bouleversant ainsi les normes urbanistiques en vigueur. En effet, le PUD prévoit des zones d?habitation, agricoles, des réserves etc.

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GRAPHIQUE 1: Evolution de la population de 1976 à 2010

90000

80000

40000

70000

60000

50000

30000

20000

10000

0

1976 1988 1999 2004 2010

16000

1 2 3 4 5

24000

34183

60768

84768

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

Avec ses 84768 habitants, la communauté rurale de Sangalkam dispose d?une population majoritairement jeune. En effet, 48% de la population ont moins de 15 ans. Cette classe d?age combinée à celle comprise entre 15 et 35 ans dégage une proportion très forte estimée à 73,18%.

Quant à la structure par sexe, la population féminine est dominante avec un rapport de masculinité de 0,89 (soit 100 femmes pour 89 hommes). En d?autres termes la gente féminine représente prés 56,58% des habitants. Toutefois, une disparité sur le ratio homme / femme est notée selon les tranches d?age.

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

La distance entre ces villages les plus proches et la centrale électrique : Tableau 6 : Distance entre les villages cibles et la centrale électrique

Villages

Ecart en Km

Centrale électrique

Kounoune

1.5

Kounoune Ngalap

1.6

Keur Daouda Sarr

1

Darou Rahman

450-500m

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010 6.1.3. Milieu physique

a) Le relief

Le relief de la communauté rurale est relativement homogène. Cependant, on remarque dans la zone maritime des dunes longitudinales pouvant atteindre des hauteurs moyennes de 15 à 25 m

b) Le climat

Située entre les isohyètes 300 et 600 mm, la communauté rurale de Sangalkam a un climat sub canarien doux qui est caractérisé par l?alternance de deux saisons peu contrastées.

c) Les vents

Les vents forts dans cette zone soufflent du Nord vers le Sud. Il joue un rôle majeur dans la formation et le développement des incendies. Il agit en favorisant le renouvellement de l?oxygène. Or, nous savons que les gaz ne s?enflamment qu?en présence d?un comburant comme l?oxygène. Par conséquent, si le vent souffle, le foyer est davantage alimenté, activant ainsi la combustion.

Le vent, en fournissant une réserve d?oxygène et donc en attisant la réaction de combustion, favorise la progression d?un feu.

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Ces caractéristiques ont une influence significative et font parties des éléments qui peuvent aggraver le niveau de propagation du risque quelque soit sa nature.

6.1.4. La communication

a) Le téléphone

Dans la communauté rurale, on note un taux de desserte qui effleure les 50%. Le territoire est bien couvert par le réseau satellitaire soit 1441 lignes téléphoniques sur 33villages.

b) La radio

La communication radio est fortement appréciée dans la localité. Les différents émetteurs radiophoniques ont fini de couvrir toute l?étendue du territoire communautaire. Ainsi, le canal radiophonique est une réponse adéquate à l?éloignement des villages. C?est ainsi que les populations qui disposent au moins d?une radio par ménage, ont affirmé que la radio communautaire facilite l?annonce des avis et informations.

Ce réseau communicationnel joue un rôle très important dans la diffusion des messages et permet aux populations de suivre de prés l?actualité de la zone en générale et de la centrale en particulier.

6.1.5. Le réseau électrique

Bien qu?il y ait la centrale électrique, seuls 17 villages sont électrifiés sur 33 que compte la communauté rurale. L?éclairage public fait défaut.

6.1.6. Les équipements

Dans notre zone étude, on note 07 écoles, 01 case de santé, 81 boutiques, 01 marché et une garderie d?enfants. Ces équipements sont des lieux de fréquentation de beaucoup de

Source : Google Earth

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Kounoune

personnes. Seuls les marchés et la garderie sont dans les périmètres sécuritaires. Tout de même cette zone connait un déficit en équipements.

6.2. Présentation de la centrale électrique

6.2.1. Situation géographique

Photo1 : Carte de localisation de la centrale électrique de Kounoune

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Kounoune

6.2.2. La caractérisation de la centrale électrique et acquisition de terrain

S?étalant sur une superficie de 3ha, la centrale électrique est implantée sur le village de Kounoune dans la communauté rurale de Sangalkam, à 23 km à l?Est de Dakar. Elle est accessible par la voie latéritique qui mène à Keur Massar. SENELEC24 a préféré le site de kounoune à Tobène (renvoyé pour ultérieurement) du fait de la proximité des sources d?approvisionnement en fioul et des lignes de transport d?électricité déjà existantes. La parcelle appartenait au domaine public et faisait partie d?un terrain plus vaste de 14ha, avant qu?elle ne soit immatriculée au nom de la SENELEC. Ainsi, la puissance de sortie de la centrale est de 67,5Mw et fonctionne à partir du fuel lourd pendant les opérations habituelles et au diesel pour des opérations de démarrage et d?arrêt de cycle. Son effectif est composé de 49 employés permanents, 20 et 40 agents temporaires qui sont sélectionnés en fonction des opérations de maintenance qui sont organisées.

GRAPHIQUE 2: Répartition du personnel de la centrale électrique de kounoune

45

40

50

35

30

25

20

15

10

5

0

permanents temporaires

49

30

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

24 Société anonyme créée en 1984 pour la production, du transport, de la distribution et de la vente de l'énergie électrique

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

6.2.3. Description de la centrale électrique

La centrale électrique comporte des équipements répartis en 5 zones (voir plan) :

· Zone des aérorefrigérant

· Zone des échappements

· Bâtiment central, administratif et un poste de garde

· Local de protection incendie

· Zone d?évaporation naturelle

La centrale contribuera au ?renforcement de la capacité de production du système électrique et permettra d?améliorer de façon notable la qualité du service de l?électricité. Elle va également contribuer à combler le déficit en infrastructures modernes et performantes dans le domaine de l?énergie électrique au Sénégal.

Elle fait partie des installations de classe I car pouvant entrainer de graves dangers et inconvénients s?agissant de la santé, de la sécurité, de la salubrité publique, la nature et l?environnement en général. La centrale électrique est alors soumise au régime de l?autorisation.

6.2.4. Fonctionnement de la centrale électrique

Le fuel lourd venant de la SENELEC du Cap des biches via un pipeline est stocké dans les 2 cuves de 3000m3 faisant au total 6000 m3 de capacité de stockage à travers le module de dépotage composé de 2 pompes dont chacune est équipée de filtres. Il ya des cuves qui contiennent du gazole de 100 m3 chacune. Parmi les normes sénégalaises limitatives de la pollution atmosphérique, il y a la teneur en soufre qui ne doit pas dépasser 2% et relevé des analyses des combustibles sur site. C?est donc une mesure préventive importante de préservation de la qualité de l?air.

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Kounoune

Tableau 7 : Base de données spécifiques des produits stockés

Produits

Quantité
stockées

Types de
stockage

Points clairs

Rétention

Nature du conte

nant

R1

R2

3000 m3
3000 m3

Aériens

Enterré

 

Diam ètre

Epais- seur

Haut

Volu me

Acier noir

Oui

 

20m

5mm

10.94

 

2 Cuves de Diésel

100 m3 chacune

 

Oui

L 59m

l 30m

 

Source : Enquête mémoire Alassane Barro, ENEA, 2010

Le fuel lourd puisé dans les réservoirs est d?abord traité à partir des séparateurs ensuite le buffer serait rempli. Il existe une pompe de transfert qui remplit les deux

cuves de service qui à leur tour vont alimenter les neufs (9) groupes électrogènes. Et chaque groupe a un module de combustible (1ére étape)

La 2nde étape fait montrer que c?est de l?air comprimé qui est utilisé au démarrage. Ainsi, quand le diésel tourne, il entraine l?alternateur qui, couplé au réseau donne la production d?électricité.

A la sortie de la turbine, la vapeur est à nouveau transformée en eau grâce à un condensateur

Le circuit combustible se subdivise en 3 grands circuits selon la nature des fluides véhiculés et leur emploi :

-Circuit de carburant diesel appelé « circuit DO » -Circuit de fuel lourd appelé « circuit HFO » -Circuit commun HFO/DO

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Kounoune

TROISIEME PARTIE

ANALYSE ET INTERPRETATION

DES RESULTATS

L'urbanisation non maitrisée et le risque industriel : Cas de la centrale électrique de
Kounoune

TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET

INTERPRETATION DES RESULTATS

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery