Chapitre I : Présentation de la commune
rurale de Faragouaran
A) Milieu physique :
1- Localisation et le relief :
La commune rurale de Faragouaran a été
créée par la loi N° - 96 - 059 - / ANRM du 04 Novembre 1996.
Elle est composée de 11 villages (Bagani, Djonkala, Faragouaran,
Mafèlè, Soron, Kémissala, N'Kèmènè,
Sébétomon, Sibirila, Tièdjiguinéla et Zambougou)
issus de l'ancien arrondissement de Faragouaran. Le village de Faragouaran est
le chef lieu de la commune. Assistée par la sous - préfecture de
Faragouaran, elle relève du Cercle de Bougouni et de la région de
Sikasso.
Elle est située à 35 Kms de Bougouni, la commune
est limitée au Nord et au Nord-est par la commune de Kouroulamini,
à l'Ouest et Nord-Ouest par la commune de Danou, au Sud par les
communes de Wassoulou Balle et de Doussoudiana.
La majorité de la population sont des cultivateurs,
dont la plupart des cultivateurs s'adonnent à la culture du coton bio
comme culture de rente aujourd'hui.
La commune de Faragouaran a un relief un peu accidenté.
Elle est située en zone agro écologique du Baní Niger
occidental.
L'altitude moyenne varie entre 200m et 250m. Elle est
formée d'une succession de surface cuirassée en demi-hauteur.
Carte : la présentation de la
commune rurale de Faragouaran
2- Climat, Sols et
Végétation :
Elle a un climat soudano-sahélien, haut et sec. Le
climat se caractérise par une alternance très prononcée
entre une saison sèche, dominée par des vents secs
(Harmattan) et une saison pluvieuse de trois à six
mois (entre mai et octobre), avec des vents humides venant du Golfe de
Guinée (Mousson). La saison sèche se divise en
une saison chaude (mars à mai) et une saison froide (décembre
à février).
C'est une zone située entre les isohyètes 900mm
- 1000mm. Les fortes pluies ont une action de dégradation sur les sols
sans couvert végétal. La température varie entre 20°C
et 35°C .L'évapotranspiration annuelle atteint 2100mm. (Tableau
n°1)
Tableau n°1 :
Répartition de la pluviométrie du secteur de faragouaran
campagne 2005-2006 ; 2006-2007 et 2007-2008.
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Aout
|
Septembre
|
Octobre
|
Total
|
Année
|
Nbre
De
jour
|
Qtité
D'eau
(mm)
|
Nbre
De
jour
|
Qtité
D'eau
(mm)
|
Nbre
De
jour
|
Qtité
D'eau
(mm)
|
Nbre
De
Jour
|
Qtité
D'eau
(mm)
|
Nbre
De
jour
|
Qtité
D'eau
(mm)
|
Nbre
De
jour
|
Qtité
D'eau
(mm)
|
Nbre
De
jour
|
Qtité
D'eau
(mm)
|
2005-2006
|
6
|
149
|
7
|
111
|
8
|
244
|
13
|
272
|
11
|
209
|
7
|
120
|
52
|
1105
|
2006-2007
|
4
|
52
|
7
|
233
|
10
|
240
|
13
|
305
|
13
|
186
|
2
|
26
|
49
|
1042
|
2007-2008
|
2
|
60
|
11
|
228
|
9
|
229
|
13
|
366
|
11
|
142
|
5
|
106
|
53
|
1149
|
Source : C.M.D.T direction
régionale de Bougouni ; bilan de commercialisation
2008-2009.
Nous constatons qu'il y a une irrégularité entre
les pluviométries des trois dernières campagnes. En campagne
2005-2006 la pluviométrie croit, 2006-2007 elle décroît et
en 2007-2008 la pluviométrie augmente à cause des pluies
provoquées par les avions.
Graphique n°1: la
Pluviométrie du secteur de la commune de Faragouaran :
campagne de 2005-2006,2006-2007 et 2007-2008.
Source : C.M.D.T
direction régionale de Bougouni ; bilan de commercialisation
2008-2009.
La zone est dominée par des sols gravillonnaires et
latéritiques, et limono sableux sur les bas glacis. Le potentiel de
production de ces sols est bon .Les contraintes au niveau des sols sont
nombreuses : risques d'érosion, mauvaises conditions de
drainage.
Cette zone est par excellence celle de l'agriculture et
accessoirement une zone pastorale.
La commune de Faragouaran a une végétation, qui
présente des structures allant des forêts claires aux savanes
arbustives avec un tapis herbacé varié. Le potentiel fourrager
est élevé. Les principales espèces ligneuses
rencontrées dans la commune sont : Khaya senegalensis (le
cailcedrat), Pterocarpus erinaceus, Butyrospermum parkii (le karitier), Parkia
biglobosa (le néré), Andansonia digitata (le baobab). Et
quelques herbacées qui sont : Andropogon gayanus (wagadju),
Andropogon pseudarpricus, Cymbopogon giganteus (tiékala), Imperata
cylindrica (rencontrées dans les bas-fonds), Digitaria
horizontalis et Pennicetum pedicelatum (fréquentes dans les
jachères).
La commune a une faune, jadis riche et variée, se
compose aujourd'hui seulement de quelques phacochères, antilopes,
lapins, oiseaux (pintades, perdrix, canes... nocturnes et diurnes). La faune
aquatique n'est pas riche. La zone est riche en insectes de pollinisation et
mellifères.
2- Hydrographie :
Dans la commune rurale de Faragouaran le
réseau hydrographique est essentiellement constitué de quelques
rivières temporaires. Ces rivières qui drainent les
villages sont soumises au régime pluvial. Elles s'assèchent le
plus souvent deux à trois mois après l'hivernage, mais disposent
de potentiel aménageable (fonds de vallées).Les nappes
phréatiques, semblent avoir une grande fluctuation en fonction de la
pluviométrie.
B) Milieu humain :
1- Historique :
Le village de Faragouaran a été crée
suite à une migration d'un forgeron venu du manding, après
l'installation il pratiquait la forge et de l'agriculture sédentaire.
Le déplacement sans précédent de la
famille fondatrice de faragouaran va avoir des conséquences
socio-économiques et culturelles.
La forte mobilité de la population va empêcher
l'évolution de toutes les activités rémunératrices
du village. A cela s'ajoute le processus de déconcentration
(arrondissement) et la décentralisation (commune) survenu après
l'indépendance du Mali.
3- Evolution de la population :
La commune rurale de Faragouaran compte environ 8030 habitants
dont 4160 femmes et 3870 hommes (RACE 2001) repartis entre les onze (11)
villages. (Tableau n°2)
Tableau n°2 : Répartition de la
population par sexe
Villages
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Faragouaran
|
1112
|
1081
|
2193
|
Zambougou
|
238
|
265
|
503
|
Soron
|
198
|
201
|
399
|
N'kèmènè
|
212
|
229
|
441
|
Mafèlè
|
474
|
501
|
975
|
Kémissala
|
339
|
323
|
662
|
Tièdjiguinéla
|
178
|
212
|
390
|
Sébétomo
|
91
|
120
|
211
|
Bagani
|
317
|
371
|
688
|
Dionkala
|
437
|
511
|
948
|
Sibirila
|
274
|
346
|
620
|
Total
|
3870
|
4160
|
8030
|
Source : Mairie de faragouaran (PDESC).
Cette population est composée de 51.80% de femmes. La
densité varie entre 10 et 15 hts/km2.
La commune connaît le phénomène de l'exode
rural sur Bamako et Bougouni. L'émigration concerne le plus souvent la
Côté d'Ivoire, le Gabon et le Sénégal, l'Espagne et
la Libye. Cette émigration est temporaire et dans certains cas
définitifs.
L'immigration concerne les Ivoiriens, Libériens, les
Rwandais, les Togolais, et les Congolais (RDC).
La population est constituée majoritairement de
Bambara, de Peuhls sédentaires, de Dogons, Sarakolé repartis
entre les onze (11) villages. Ces différentes ethnies coexistent
pacifiquement. Les conflits entre les acteurs sont souvent liés aux
stratégies d'occupation des espaces agricoles (éleveurs surtout
transhumants et agriculteurs).
La religion dominante est l'islam, suivie du christianisme et
de l'animisme. Il n'existe aucun conflit confessionnel entre les croyants. Les
fêtes concernent les fêtes religieuses, les mariages, les
circoncisions, les cérémonies funéraires pour les
patriarches et les grands chasseurs. La commune est structurée en
« Nobles » et hommes de caste. Les activités
socioprofessionnelles et les prises de décisions obéissent
à cette structuration.
4- Activités économiques et
Infrastructures :
a) Activités
économiques :
Sur le plan économique l'agriculture constitue la
première activité économique avec l'élevage et
d'autres activités secondaires comme l'artisanat, le commerce, etc.
- Agriculture :
Comme première activité dans la commune,
l'agriculture occupe environ 75% à 80% des activités
économiques de la commune.
La plupart des villages disposent encore de grandes
superficies en jachère. Le système de culture est une combinaison
de pratiques traditionnelles et de nouvelles techniques assez mal
maîtrisées. On observe un taux très élevé
d'exploitations non équipées. Le système traditionnel de
rotation est quinquennal (céréale - céréale-
arachide, en association avec le niébé). Même si la culture
sur défiche et brûlis est de rigueur, elle évolue vers une
agriculture sédentaire à rotation biennale de type coton -
céréale ou triennale de type coton- céréale -
céréale. La culture des tubercules sur buttes à la main
est repandue. Les différentes spéculations vivrières
sont : le maïs, le sorgho, le petit mil, le riz, le fonio. Les
cultures de rente sont le coton, la patate, l'igname, l'arachide, le
niébé. Cependant, une partie de ces cultures de rente est auto
consommée. D'une manière générale, les cultures se
pratiquent sur des sols gravillonnaires à mi pente et dans les fonds de
vallées, au bord desquels sont installés des
périmètres potagers et d'arbres fruitiers. Le maraîchage
concerne l'oignon, la tomate, la laitue, les courges, l'aubergine, le piment,
le gombo. Les plantations possèdent en général les
manguiers, orangers, anacardiers, goyaviers, citronniers.
Les programmes d'appui agricoles sont fondamentalement ceux de
la CMDT (coton), Mobiom avec Helvetas (coton bio), Helvetas Profil
(filière mangue). Ces programmes ont permis l'amorce d'une agriculture
plus productive. Cependant, l'insuffisance de la main d'oeuvre,
créée par l'exode rural, et l'enclavement des villages, font de
cette zone une région assez marginale. L'utilisation des intrants
(engrais et fumures organiques) est également faible. Le niveau de la
production reste encore faible même si la famine n'est pas aiguë.
- Elevage :
L'élevage occupe la deuxième position dans les
activités économiques de la commune.
A l'instar de l'ensemble du pays, le système pastoral a
connu une crise liée aux facteurs climatiques et aux politiques mal
adaptées du secteur. En effet, depuis fort longtemps, la
stratégie de développement pastoral, a reposé sur la
protection sanitaire aux dépens des productions animales et de la
gestion des ressources naturelles. Aussi la non attribution des espaces et de
leur gestion aux éleveurs a favorisé l'agriculture au
détriment de l'élevage.
L'effectif bovin sédentaire est de 16350 de 3200
Ovins, et celui du cheptel transhumant est composé de zébus
peulhs, et maures non trypanotolerants. A défaut de statistiques, le
constat général prouve un accroissement du cheptel correspondant
à la fois, au développement de l'activité par les
agriculteurs eux mêmes, au relatif afflux d'éleveurs et de
troupeaux venant du nord du pays à cause de la sécheresse. Le
système sédentaire est le plus dominant qui coexiste avec une
transhumance significative.
L'élevage sédentaire se caractérise par
sa pratique dans le cadre strict des terroirs villageois. Il comporte un
parcage de nuit, familial ou collectif pendant la saison des pluies, et une
divagation en saison sèche et après les récoltes. En
fonction de la place occupée par l'activité élevage, dans
le système de production, trois types d'élevage
sédentaire sont distingués :
. Le cheptel de trait, ou l'élevage à
« traction animale »
. L'élevage de thésaurisation
. L'élevage semi intensif qui ne concerne pas un
effectif important, mais constitue une dynamique intéressante pour
l'intensification.
Ces pâturages possèdent de bonnes conditions
d'abreuvement en général.
La situation sanitaire bovine est bonne dans l'ensemble.
L'aviculture connaît des difficultés à cause des maladies
aviaires, surtout au niveau des pintades. La commune ne dispose d'aucune
infrastructure vétérinaire à l'exception du village de
Faragouaran où se trouve la pharmacie. Un mandataire s'occupe des
traitements sanitaires.
- Artisanat :
L'artisanat est peu développé et concerne
surtout la ménuiserie, la poterie et la fabrique d'équipements
agricoles.
- Chasse:
La faune est en régression, du fait des facteurs
détériorant son habitat naturel (pression agricole, feux de
brousse ...), et causes du braconnage. La chasse constitue à la fois,
une activité de subsistance et socio- culturelle.
- Commerce :
Le commerce concerne la production cotonnière qui est
intégralement commercialisée par la CMDT pour le coton
conventionnel, Mobiom Helvetas pour le coton bio et constitue la
première source de revenus monétaires suivi des fruits et
légumes, les arachides (variétés précoces). La
position géographique de la commune lui confère le rôle
d'espace d'échanges avec les communes voisines. Ces échanges
portent sur des céréales, les denrées de première
nécessité ...Ce commerce est réalisé à
travers la seule foire existante.
- Apiculture :
Les arbres mellifères sont abondants dans la zone
cependant la production du miel est très faible. Il n'existe pas de
filière miel en tant que tel.
- Activités socioculturelles :
Dans la commune rurale de Faragouaran il y a des groupements
socioculturels comme chez les forgerons, les jeunes forgerons sont
associés dans toutes les activités de forge.
Les hommes animistes sont associés avec d'autres pour
la manifestation des fêtes périodiques des différents
fétiches tel que (le Komo, le Nama, la fête de nouvel an etc.),
deux fois par an en évoquant les coutumes.
Les vieilles femmes sont souvent groupées à la
recherche des pluies s'il y a des sécheresses en jouant du tam-tam
traditionnel.
Les moeurs sont communautaires à Faragouaran, chacun a
sa manière d'agir et de penser.
Les interdits alimentaires (totem) sont familiaux. Les
populations aspirent à plus de cohésion sociale, au renforcement
de cohésion à la restauration des valeurs culturelles en
multipliant le niveau des concertations entre les couches sociales et la
disparition de l'analphabétisme.
b) Infrastructures :
- Santé :
La commune ne dispose que d'un CSCOM, d'une pharmacie
privée
(Faragouaran Ville) et d'un dispensaire à Djonkala.
L'état des bâtiments est satisfaisant.
Le personnel médical compte : un infirmier, trois
matrones dont une à Djonkala, un aide-soignant. La couverture sanitaire
en infrastructures et personnels sanitaires est insuffisante.
Les maladies fréquentes dans la commune sont : le
paludisme, la diarrhée, pneumopathies, parasitoses, hernie, MST, les
maladies respiratoires.
- Education :
La commune compte quatre premiers cycles avec 17 classes et 14
enseignants pour environ 900 élèves. Le second cycle compte trois
classes pour 4 enseignants ayant en charge 225 élèves. Si le
nombre de classe semble suffisant dans ces établissements, le personnel
reste déficitaire. Aussi ces établissements ont des
équipements vétustes et manquent de matériels didactiques.
Il y a Sept ECOM qui existent dans la commune. Si ces structures ont de bons
bâtiments il y manque les équipements.
Deux centres d'alphabétisation existent dont un non
fonctionnel et quatre medersas.
- Hydraulique villageoise :
Les forages fonctionnels munis de pompes manuelles sont au
nombre de quatorze (14), les forages non fonctionnels sont au nombre de quatre
(4). La demande en eau potable est toujours forte. Cela est dû au nombre
croissant de la population par village.
- Communication :
Il n'existe aucune voie bitumée reliant la Commune
à ses voisines. La principale route RN8 goudronnée (Bougouni-
Yanfolila) est praticable en toute saison. Les pistes rurales sont en mauvais
état, malgré les efforts périodiques de la CMDT. En
matière de télécommunication, la commune est bien
desservie. En plus de l'ORTM, les Radio communautaires et privées de
Bougouni assurent l'information des populations. Le chef lieu de la commune est
branché sur le réseau SOTELMA. Il existe deux Rac à
Faragouaran ville. (Tableau n°3)
Tableau n°3: Répartition des
villages selon leurs distances par rapport au chef lieu de la commune.
N°
|
Villages
|
Distance du lieu en km
|
1
|
Faragouaran
|
0 km
|
2
|
Zambougou
|
5 km
|
3
|
Dionkala
|
10 km
|
4
|
Bagani
|
15 km
|
5
|
Tièdjiguinéla
|
14 km
|
6
|
Sébétomo
|
15 km
|
7
|
Sibirila
|
20 km
|
8
|
Mafèlè
|
22 km
|
9
|
N'kéméné
|
20 km
|
10
|
Kemissala
|
10 km
|
11
|
Soron
|
6 km
|
Source : enquête personnelle 2009.
- Habitat et
électricité :
Aucun village de la commune n'est loti. Les habitats sont en
général des cases rondes couvertes de chaumes, qui côtoient
quelques maisons en tôles. Il n'existe pas d'installations sanitaires
adéquates dans les concessions. La source d'électricité
reste les lampes à pétrole.
La commune ne dispose d'aucune infrastructure
sportive, artistique et culturelle. Les efforts sont
à présent timides pour la promotion de ces activités
Chapitre II : Caractéristique
socio-démographique de la population enquêtée
De sa position géographique et économique la
commune rurale de Faragouaran est l'une des communes la plus accessible dans le
cercle de Bougouni.
Selon le recensement de la population de l'habitat du Mali en
1998 la population de la commune rurale de Faragouaran était
estimée à 7960 hts (DNSI) répartie entre 11 villages.
Cette même population est estimée à 8030
hts en 2001 (RACE). Elle est composée de quatre ethnies (Bambara, peulh,
Dogon, Sarakolé,).
A) Age, Sexe et Situation
matrimoniale :
1- Age et Sexe :
Dans la commune rurale de Faragouaran la plupart de la
population enquêtée est jeune avec une nette domination de la
population féminine. (Tableau n°4)
Tableau n°4 : Répartition de
la population selon les groupes d'âges et le sexe.
Groupe d'âges
|
Effectif/ Sexe
|
Total/G.A
|
H
|
F
|
0-4
|
69
|
82
|
151
|
5-9
|
114
|
106
|
220
|
10-14
|
101
|
86
|
187
|
15-19
|
79
|
82
|
161
|
20-24
|
50
|
59
|
109
|
25-29
|
46
|
47
|
93
|
30-34
|
43
|
38
|
81
|
35-39
|
25
|
32
|
57
|
40-44
|
26
|
28
|
54
|
45-49
|
21
|
19
|
40
|
50-54
|
11
|
21
|
32
|
55-59
|
11
|
7
|
18
|
60 et plus
|
7
|
8
|
15
|
Total
|
603
|
615
|
1218
|
Source : enquête personnelle
2009.
Sur les 1218 de la population enquêtée, il y a
615 femmes et 603 hommes, ce qui montre une large domination du sexe
féminin.
La population enquêtée est majoritairement jeune
(plus de 60% de jeunes), donc cette population est en voie d'être
remplaçable. Le groupe d'âge de 0 à 24 est de 828 sur les
1218 de la population enquêtée. Cela constitue un fléau
contre le développement et l'autosuffisance alimentaire dans la commune
rurale de Faragouaran.
2- Situation matrimoniale :
La population enquêtée de 15 ans et plus dans la
commune, les mariés occupent 84,1 % contre 15% de célibataire
avec peut de divorcé par rapport aux veufs et veuves. (Tableau
n°5).
Tableau n°5 : Répartition de
la population de 15 ans et plus selon leurs situations matrimoniales.
Situation matrimoniale
|
Effectifs
|
Pourcentage%
|
Marié (e)
|
555
|
84.1
|
Célibataire
|
99
|
15
|
Veuf
|
2
|
0.3
|
Veuve
|
3
|
0.5
|
Divorcé (e)
|
1
|
0.2
|
Total
|
660
|
100
|
Source : enquête personnelle
2009..
Parmi les 660 enquêtées, les mariés
occupent 84,1%. Ce qui montre que dans les villages, le mariage est
précoce. Ce mariage précoce est dû au fait que les jeunes
n'aillent pas à l'aventure (exode rural). Les divorces sont
négociables dans les villages, c'est pourquoi les divorcés sont
très rares (0,2%). Nous constatons que dans la commune, il y a plus de
veuves (0,5 %) que de veufs (0,3%). Cela montre que la mort touche plus de
vieux que de vieilles.
B) Profession principale et Lien de
parenté :
1- Profession principale :
Dans les villages enquêtés les professions
principales exercées sont celles: des cultivateurs et des
ménagères (Graphique n°2).
Graphique n°2: répartition de la
population de 15 ans et plus selon leurs professions principales.
Source : enquête personnelle
2009.
Ce graphique nous montre que l'agriculture est la plus
pratiquée dans les villages. Avec un taux de 52,1% de cultivateurs,
l'agriculture est la première activité économique de la
commune. Selon l'adage des cultivateurs: « la terre ne ment
pas ».
Mais les ménagères occupent une place importante
dans la culture du coton biologique et équitable. Cette culture
étant appréciée par elles, parce qu'elle les
éloigne du maniement des engrais et pesticides chimiques de
synthèse, trop dangereux pour elles et leurs enfants.
2- Lien de parenté :
Les liens de parentés sont restés dans les
villages comme une vertu et jouent le rôle de la solidarité dans
la commune rurale de Faragouaran (tableau n°6).
Tableau n°6 : Répartition de
la population selon leurs liens de parentés avec le chef U.P.
Liens de parentés
|
Effectifs
|
Pourcentages %
|
Chefs
|
120
|
9.8
|
Epouses
|
132
|
10.8
|
Fils (fi) et Fille (fe)
|
582
|
47.8
|
Autres parents (A P)
|
378
|
30.9
|
Non parents
|
6
|
0.4
|
Total
|
1218
|
100.0
|
Source :
enquête personnelle 2009.
Ce tableau nous commente que les fils et les filles sont les
plus nombreux avec 47,8%, ce qui confirme la forte croissance des naissances
dans les villages. Pour les autres parents aussi, avec un taux de 30,9%, cela
montre que la famille élargie n'est pas abandonnée dans les
villages.
En ce qui concerne les non parents (0,4%), nous confirme que
les cultivateurs n'ont pas les moyens pour recruter la mains d'oeuvres.
Chapitre III : Facteurs de production, Production,
Commercialisation et Utilisation des revenus
A) Facteurs de production :
L'agriculture biologique et équitable est un mode de
culture qui a ses exigences et ses principes. Dans la production biologique il
ne s'agit pas seulement de remplacer les engrais, pesticides et herbicides
chimiques par des produits biologiques. Mais il s'agit d'adopter un
système de production agricole diversifié et équilibre.
La production biologique est une approche systémique
qui, dans l'idéal, associe toutes les activités liées
à la production d'un paysan ou d'une paysanne. Elles sont basées
essentiellement sur les pratiques du terrain.
1- Accès à la terre et
Statut :
L'accès à la terre cultivable dans la commune
rurale de Faragouaran est facile. Il est basé sur la demande des
parcelles aux premiers occupants et les chefs de villages (graphique
n°3).
Graphique n°3: Répartition
des chefs U.P. selon les critères d'accès à la terre.
Source :
enquête personnelle 2009.
D'après ce graphique, il y a 89.2 % des chefs U.P, qui
nous montre qu'il y a l'entraide entre les paysans dans la commune. Donc, dans
la commune nous pouvons signaler la solidarité, l'entente cordiale et
l'affection des chefs de villages envers ces habitants.
Le statut de la terre exploitée dans la commune des
chefs U.P est majoritairement propriétaire (graphique n° 4).
Graphique n°4: Répartition
des chefs U.P. selon leurs statuts par rapport à la terre
exploitée.
Source : enquête personnelle
2009.
Le graphique nous permet de dire que les 78% des chefs U.P
sont propriétaires de leurs champs dans la commune. Ce faisant les
paysans de la commune dans la majorité ne sont pas confrontés
à des problèmes de terre. En ce qui concerne les 22% des chefs UP
qui font des prêts, démontre la générosité
des donateurs dans la commune.
2- Evolution de superficie et Utilisation du tourteau
et du compost :
Dans la commune, d'après nos recherches, l'etendue des
superficies de coton bio et équitable n'évolue pas de
façon additionnelle par hectare. Cela est dû à
l'application mesquine de système de culture du coton bio et
équitable qui demande beaucoup de courages (tableau n°7).
Tableau n°7: L'évolution des
superficies (ha) allouées à la culture du coton bio de
2006à 2008.
Superficies
Années
|
Moins et 1 ha
|
De 1 à 2 ha
|
Plus de 2 ha
|
effectifs
|
%
|
Effectifs
|
%
|
effectifs
|
%
|
2006
|
94
|
37,5
|
19
|
22,4
|
07
|
29,2
|
2007
|
87
|
34,6
|
27
|
31,8
|
06
|
25,0
|
2008
|
70
|
27,9
|
39
|
45,8
|
11
|
45,8
|
Total
|
251
|
100,0
|
85
|
100,0
|
24
|
100,0
|
Source : enquête personnelle
2009.
Nous constatons que les superficies évoluent de moins
en moins, quand le nombre d'hectares augmente. De moins de 1ha il y a eu au
total 251 contre 85 de 1 à 2 ha avec 24 seulement de 2 ha et plus. Ce
qui montre que les producteurs du coton bio et équitable ne produisent
pas assez d'hectares que ceux des producteurs du coton conventionnel. Cela
confirme les principes de culture qui demandent beaucoup de patience et de
courage.
L'utilisation du tourteau et du compost dans la commune de
faragouaran est essentiellement basée sur deux volets : avant le
labour et après le labour (graphique n°5).
Graphique n°5: Répartition des
chefs U.P selon leurs opinions sur la période propice d'utilisation du
tourteau et du compost.
Source :
enquête personnelle 2009.
Ce mode d'utilisation du tourteau et du compost est soutenu
par les 90.0%, qui les utilisent avant le labour. Ce qui nous permet de dire
qu'il y a une forte rentabilité dans l'utilisation du tourteau et du
compost avant le labour. Pour le mode d'utilisation avant et après le
labour qui occupe les 10.0% est moins profitable et plus fatigant.
Pour la production du compost, il y a deux manières de
faire la qualité du compost dans la commune : la bonne
qualité est de mélanger avec l'eau et la qualité passable
est de mettre l'eau simple (graphique n°6).
Graphique n°6: Répartition des
chefs U.P selon leurs opinions sur la qualité du compost.
Source :
enquête personnelle 2009.
Ici le graphique nous évoque que la majorité
des producteurs (84,2%) produisent le compost en mélangeant l'ensemble
avec de l'eau, qui est la bonne qualité. La qualité passable qui
occupe 15,8%, est moins rentable du fait que les éléments
nutritifs ne se sont pas décomposés comme dans la bonne
qualité.
B) Production :
1- Evolution de la production :
Sur le plan économique, la crise cotonnière a
demeuré avec la chute de prix du coton conventionnel aggravée par
le renchérissement des intrants agricoles. Contrairement au coton
conventionnel, la demande du coton biologique et équitable est
croissante.
L'engouement suscité par le coton biologique et
équitable et la dégradation de l'environnement
socio-économique des cotonculteurs conventionnels (Prix planché
à 165 FCFA/ Kg, flambée du prix des intrants etc.) ont
provoqué une forte adhésion des producteurs. Les rendements et
avantages de la production de coton bio varient considérablement selon
les exploitations et les régions.
Ainsi le nombre de producteurs est passé de 1748
à 3669 soit une augmentation de plus de 100% dont 38% sont des
productrices en 2006 au Mali.
Au Mali, avec les projets de coton bio de Helvetas au Mali,
les femmes productrices de coton bio occupent 40% en 2007 contre 17% en
2002.
Dans la zone de Bougouni, le nombre de producteurs a
augmenté de 755 pour les anciens en 2006 et 903 pour les nouveaux en
2007. Cela a conduit à une division de la coopérative de
Faragouaran, la scindant en deux : la coopérative de Faragouaran et
la coopérative de Sibirila. En plus de cela il y a eu une progression au
niveau de la commune avec le lancement de certaines activités
économiques (intégration à la kafo jiginew, construction
des petits forages dans la coopérative de Sibirila...) tableau
n°8.
Tableau n°8 : l'évolution de
la production par coopérative des trois dernières
années.
|
Coopérative
|
|
Faragouaran
|
Sibirila
|
Année
|
effectifs
|
Pourcentage
|
effectifs
|
pourcentage
|
2006
|
196
|
28,4
|
169
|
32,6
|
2007
|
204
|
29,7
|
152
|
29,4
|
2008
|
289
|
41,9
|
197
|
38,0
|
Total
|
689
|
100,0
|
518
|
100,0
|
Source : direction Mobiom Bougouni 2009.
Nous constatons l'évolution pour la coopérative
de Faragouaran dans ces trois dernières années, de 196
producteurs en 2006 à 289 producteurs soit un taux d'augmentation de
41,9% en 2008.
Pour la coopérative de Sibirila, nous constatons qu'il
y a eu une chute de nombre de producteurs, en 2007 avec 152 producteurs contre
169 en 2006. Après cela, le nombre des producteurs a
évolué de 152 producteurs en 2007 contre 197 avec un taux de 38%
en 2008.
Graphique n°7: L'évolution de la
production de la culture du coton bio et équitable dans la commune de
Faragouaran de 2006 à 2008.
Source : direction Mobiom Bougouni 2009.
Ce graphique confirme l'évolution de la production dans
la commune rurale de Faragouaran. (Voir le tableau n°13)
2- Ancienneté de la culture et son
importance :
- Dans la commune rurale de Faragouaran, l'avènement
de la culture du coton bio et équitable a
été annoncé de 2002 à nos jours sous forme de phase
(tableau n°9).
Tableau n°9 : Répartition
des chefs U.P. selon leurs anciennetés dans la culture du coton bio et
équitable.
Anciennetés
|
Effectifs
|
Pourcentage %
|
2002-2005
|
70
|
58,3
|
2006-2008
|
50
|
41,7
|
Total
|
120
|
100,0
|
Source :
enquête personnelle 2009.
Dans ce tableau, la phase 2002-2005 a été une
phase significative avec un taux de 58,3%. Ce qui montre que l'annonce du coton
bio et équitable dans la commune rurale de Faragouaran a eu une plus
grande ampleur par rapport à la phase 2006-2008.
La phase 2006-2008 avec le taux de 41,7% a été
marquée par un certain nombre de difficultés, comme la mauvaise
répartition de la pluie dans le temps et dans l'espace, déficit
qui a ralenti les efforts et émoussé les énergies,
diminuant l'effectif des producteurs.
- L'importance de la culture du coton bio et équitable
dans la commune a eu un fort succès sur quelques raisons : type
de culture facile à entretenir pour les pays pauvres,
bénéfique, maintenir l'environnement et la santé
(graphique n°8).
Graphique n°8 : Répartition
des chefs U.P selon leurs opinions sur l'importance de la culture du coton bio
et équitable.
Source : enquête personnelle 2009.
Ce graphique nous évoque que l'ensemble des producteurs
pensent que la culture du coton bio et équitable est importante. La
majorité des producteurs (trices) 94% annonce que la culture du coton
bio et équitable est facile et faite pour les paysans du sud surtout
pour les femmes. Cela nous permet de dire que les femmes occupent une place
importante dans la culture du coton bio et équitable. Pour les autres
(6%), la culture du coton bio et équitable préserve
l'environnement et la maintenance de la santé.
En partant de ces raisons évoquées, les
producteurs (trices) nous rassurent qu'ils vont continuer à cultiver le
coton bio et équitable dans la commune autant que cela sera
nécessaire (tableau n°10).
Tableau n°10 : Répartition
des chefs U.P qui veulent continuer la culture du coton bio selon les raisons
invoquées.
Raisons invoquées
|
Effectifs
|
Pourcentage (%)
|
ça nous permets de résoudre nos problèmes
essentiels (dépenses familiale, impôts, achat des
matériels), rentable et bénéfique.
|
58
|
48.3
|
C'est bon pour l'environnement, assure la santé, source
de revenu aussi.
|
62
|
51.7
|
Total
|
120
|
100
|
Source : enquête personnelle 2009.
Dans ce tableau, les 51,7% pensent que la culture du coton bio
et équitable est bonne pour l'environnement et les 48,3%soutiennent
aussi la culture du coton bio et équitable pour sa forte
rentabilité. Donc d'après ce tableau tous les producteurs
(trices) sont attirés par ce système de culture.
3- Stratégie d'amélioration,
Conséquence des pauses pluviométriques et Rotation des
cultures :
Les principes du coton bio et équitable
enseignés par les conseillers du Mobiom sont respectés par la
majorité des producteurs (trices), mais avec les expériences de
certains producteurs (trices) la culture du coton bio équitable est
devenue plus explicite et plus profitable (graphique n°9).
Graphique n°9 : Répartition des
chefs U.P selon qu'ils respectent ou non les principes qui président
à la culture du coton bio et équitable.
Source : enquête personnelle 2009.
D'après ce graphique la majorité des producteurs
(52%) respecte les consignes du Mobiom, alors que les 48% avec les
conséquences des événements (pluviométrie,
ravageurs etc.) augmentent les dosages indiqués par les conseillers du
Mobiom.
En ce qui concerne l'amélioration des stratégies
de la croissance du cotonnier en cas de stagnation, les producteurs (trices)
appliquent certains principes favorables à la croissance du cotonnier
(tableau n°11).
Tableau n°11: Répartition des
chefs U.P selon leurs opinions sur les stratégies d'amélioration
de la croissance du cotonnier en cas de stagnation.
Stratégies d'amélioration
|
Effectifs
|
Pourcentage (%)
|
Aucune (avec le bon choix du terrain)
|
51
|
42.5
|
Sarclage avec la charrue
|
61
|
50.8
|
Sarclage avec la daba
|
8
|
6.7
|
Total
|
120
|
100.0
|
Source :
enquête personnelle 2009.
Dans ce tableau la majorité des producteurs (trices)
50,8% améliorent la croissance par le sarclage à la charrue. Le
bon choix du terrain par les producteurs (trices) qui occupent un taux de
42,5%est une solution pour éviter la stagnation ou la mauvaise
croissance du cotonnier. Pour les autres (6,7%) sarcler à la daba est
une solution pour la croissance du cotonnier. Donc d'après les
producteurs (trices) la meilleure solution est de sarcler avec la charrue pour
améliorer la croissance du cotonnier.
En cas des pauses pluviométriques de longue
durée, les producteurs (trices) sont confrontés à des
conséquences dont parmi lesquelles nous pouvons citer : le retard,
le faible rendement, la perte des semences et semis etc. (tableau
n°12).
Tableau n°12: Répartition
des chefs U.P selon leurs opinions sur les conséquences des pauses
pluviométriques de longue durée sur le cotonnier.
Les conséquences
|
Effectifs
|
Pourcentage (%)
|
Retard et faible rendement.
|
72
|
60,0
|
Pertes des semences et semis, endettement.
|
48
|
40,0
|
Total
|
120
|
100,0
|
Source : enquête personnelle
2009.
Ce tableau nous montre que les producteurs (trices) affirment
que la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l'espace,
est un phénomène défavorable à la culture du coton
bio et équitable. Donc les 60% de producteurs (trices) signalent le
retard et le faible rendement et les 40% affirment la perte des semences, du
semis et l'endettement.
La rotation des cultures est un système cultural
très profitable pour les paysans du sud ou des paysans pauvres (tableau
n°13).
Tableau n°13 : Répartition
des chefs U.P les avantages de la rotation des cultures.
Les avantages de la rotation
|
Effectifs
|
Pourcentage (%)
|
ça rend la terre très fertile.
|
80
|
66,7
|
ça diminue le taux des ravageurs du cotonnier.
|
40
|
33,3
|
Total
|
120
|
100,0
|
Source :
enquête personnelle 2009.
Ce tableau nous confime les avantages de la rotation des
cultures, dont 66,7% pensent que le système rotatif des cultures
maintient la fertilité du sol et les 33,3% des producteurs (trices)
disent que ça diminue le taux des ravageurs du cotonnier.
C) Commercialisation et Utilisation des
revenus :
1- Vente:
Après la récolte du coton bio et
équitable qui demande un certain nombre de principes qui fait sa
qualité.
Le commerce équitable est fondé sur des normes
que ses tenants doivent appliquer quotidiennement dans leur travail.
Leurs activités de commerce équitable ont
commencé dans les années 1940, d'abord aux États-Unis et
en Angleterre (dans les années 1950), puis dans le reste de l'Europe. A
leurs débuts, elles n'étaient réalisées que par les
associations militantes de solidarité avec les pays pauvres du sud. Ce
n'est qu'à partir des années 1990 et surtout depuis ces
dernières années que le commerce équitable suscite
fortement l'intérêt des consommateurs, des entreprises et des
gouvernements. Le public accueille en général avec sympathie ces
initiatives qui contribuent au développement durable.
Le prix du commerce équitable se veut juste, afin de
rétribuer aux producteurs/trices la vraie valeur de leur travail.
Le prix minimum garanti du commerce équitable est
établi en fonction des couts de production et non en fonction de la loi
du marché.
En 2007, le prix du coton bio au producteur (PCB)=PMG+ PB=238
+ 34= 272 FCFA /kg.
La prime équitable est payée à la
coopérative pour la réalisation de projets communautaires et le
prix du coton bio et équitable : PCB + PE =272 + 34 =306
En 2008, le prix minimum garanti coton certifié
bio : 327,9 CFA/kg payé au producteur. Le prix du coton bio et
équitable est : PCB + PE = 327,9 +34= 361,9 FCFA/kg.
Après la vente, le constat fait lors de notre recherche
est que la majorité des producteurs (trices) disent que les revenus
tirés de la culture ne sont pas perçus à temps (graphique
n°10).
Graphique n°10 : Répartition
des chefs U.P selon leurs opinions qu'ils perçoivent ou non à
temps les revenus tirés de la vente du coton bio et équitable.
Source : enquête personnelle 2009.
Ce graphique confirme le retard des revenus tirés de la
culture du coton bio et équitable avec les 90,0% des producteurs.
D'après ces producteurs les revenus viennent tardivement d'année
en année. Alors que les 10,0% des producteurs pensent que pour le
moment les revenus tirés de la vente viennent à temps.
2 - Utilisation des revenus :
Dans la commune rurale de faragouaran, l'utilisation des
revenus après la vente est consacrée à l'entretient de la
famille, à l'achat d'équipement agricole et d'autres
activités d'investissement (tableau n°14).
Tableau n°14: Répartition des
chefs U.P selon l'utilisation des revenus tirés de la vente du coton bio
et équitable.
Utilisation des revenus
|
Effectifs
|
Pourcentage (%)
|
Entretien de la famille
|
81
|
65,5
|
Achat d'équipements agricoles
|
22
|
18,3
|
Investissement dans d'autres activités (commerce,
AGR,...)
|
17
|
14,2
|
Total
|
120
|
100,0
|
Source :
enquête personnelle 2009.
Dans ce tableau la plupart des producteurs (trices) du coton
bio et équitable (65,5%), utilisent leur revenus pour l'entretien de la
famille (comme les impôts, les mariages, la santé...).
Cela confirme que dans les villages la majorité des
paysans se contentent de l'agriculture. Pour les producteurs qui utilisent
aussi leurs revenus en achetant les matériels agricoles, occupent
18,3%.
Ce qui montre que plus de 83,4% des producteurs utilisent
leurs revenus dans l'agriculture alors qu'il y a 14,2% seulement des
producteurs (trices) investissent leurs revenus dans les autres
activités (comme commerce, activités génératrices
de revenus).
|