3) Observation des AVC à la phase hyper aiguë
(dans les 6 premières heures)
L'étude de A-C Januel [4] porte sur 12 patients
atteints d'AVC ayant pu bénéficier d'un IRM et d'une TDM dans les
6 heures après l'apparition des premiers symptômes.
Pour tous les patients ont été
pratiqués :
- à J0, une TDM et une IRM
- à J4 +/- 1jour une TDM et une IRM
- à J120 une IRM seule
Ses résultats sont résumés dans le
tableau ci dessous :
Pourcentage d'AVC détecté (nombre de patients)
|
|
à J0
|
à J4
|
TDM
|
50% (6)
|
91,67% (11)
|
IRM
|
T2
|
FLAIR
|
Diffusion
|
100% (12)
|
Perfusion
|
91,67% (11)
|
Ces résultats confirment en tout point ceux obtenus
dans les études précédentes. L'IRM de diffusion est encore
positive chez tous les patients. En effet tous leurs ADC sont diminués
par rapport au coté opposé pris comme référence.
Cette baisse est de 40% en moyenne. Ici encore, le patient présentant
une IRM de perfusion négative a un infarctus de très petite
taille.
Cette étude montre aussi qu'à J4 chez un patient
( différent du patient ayant une perfusion négative) aucune
anomalie n'est visible quel que soit la technique utilisée. Ce sujet
présentait un accident ischémique rapidement régressif. Ce
type de cas est très rare et a été très peu
observé chez l'homme.
Bien que des cas de réversibilité
complète des lésions ischémiques avec anomalie visible
précocement en imagerie de diffusion, aient été
rapportés, la zone de signal anormal détectée en IRM de
diffusion est considérée comme le territoire minimum de ce que
sera la zone de nécrose de l' infarctus, pour toutes les lésions
de plus de 1 ml.
Conclusion :
Le scanner (largement utilisé) associé à
des signes cliniques évocateur permet en urgence d'établir
l'absence d'un accident hémorragique mais est peu sensible aux accidents
ischémiques (80% des AVC). Dans les premières heures après
la survenue des premiers symptômes, la TDM a une sensibilité
beaucoup trop faible pour pouvoir être fiable. De même à la
phase aigue une simple IRM pondérée en T2 manque de
sensibilité. Au contraire, l'IRM pondéré en diffusion
associé à une IRM de perfusion permet un diagnostic très
précoce des accidents ischémique avec une sensibilité
très bonne. La taille de l'altération initiale en diffusion est
corrélée à l'évolution clinique et au volume final
de nécrose (zone irréversible).
L'observation des images de diffusion et perfusion permet
également de distinguer les zones de nécrose et de
pénombre ischémie. La taille de la zone de pénombre
s'avèrera utile pour le clinicien désirant évaluer le
risque hémorragique.
|