1.1- La croissance et
l'inflation
Globalement, le taux de croissance est resté
négatif de 1990 à 1993 alors qu'il est positif et autour de 4% de
1995 à 2008. Même si la croissance a plongé en 2005 en
raison des effets de la crise financière, elle connaît au cours de
cette période une montée en charge avec un pic en 2007 dû
à l'augmentation simultanée de la production
pétrolière et du cours du baril de pétrole brut. Le
graphique 1 illustre l'évolution du taux de croissance et de
l'inflation.
L'inflation se situe à un niveau
modéré, en dessous de 4% durant toute la période
excepté en 1995 où elle atteint un taux de 9,1% suite à la
dévaluation du FCFA
Graphique 1 : Evolution du taux de
croissance et de l'inflation de 1995 à 2008
(Source : rapport FMI et Banque
Mondiale)
1.2- Balance des
paiements
Les comptes extérieurs reflètent les
effets des évolutions des recettes d'exportation, de l'endettement
extérieur excessif du pays, de la spécialisation du Cameroun dans
l'exportation des matières premières à très faible
valeur ajoutée et l'importation des produits manufacturés. Ainsi,
le solde courant de la balance des paiements ressort structurellement
négatif au cours de toute la période sous-revue. A partir de
2004, il se produit un retournement de tendance lorsque le solde courant
devient positif. Cette tendance a été confirmée en 2005 et
2006, attestant ainsi les effets positifs des efforts consentis par le Cameroun
pour l'assainissement des finances publiques et des allègements de la
dette dont a bénéficié le pays ces dernières
années. Le taux d'endettement qui avait dépassé le pic de
140% est revenu à des niveaux significativement acceptables, autour de
40% du PIB. Cependant, le solde courant est redevenu légèrement
négatif en 2008, retrouvant ainsi sa tendance structurelle en raison du
recul du solde de la balance commerciale, alors que le solde déficitaire
de la balance des services et des revenus s'est encore creusé.
1.3- Finances
publiques
L'évolution des finances publiques camerounaise
montre de 1993 à 1999 un solde global négatif. Il apparaît
positif entre 2000 et 2008, en relation avec l'accroissement significatif des
recettes budgétaires, d'origine pétrolière notamment et
d'une baisse continue des dépenses courantes couronnant ainsi les
efforts d'assainissement consentis par le Cameroun au cours des deux
dernières décennies. Cette embellie dans les finances publiques
s'est traduite par un désengagement du pays vis-à-vis aussi bien
du financement extérieur qu'intérieur, surtout du secteur
bancaire.
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