III.3 Suggestions
L'utilisation des cartes bancaires comme moyens de paiement
n'est pas encore développée au Bénin ; Il y a environ
trois ans que ce système a été introduit sur le
marché local.
La question mérite donc une grande attention à
travers les suggestions suivantes :
- Favoriser l'émission des cartes et le
développement des points de leur acceptation. Pour ce faire toutes les
banques doivent s'investir tant sur le plan humain que financier dans le
processus.
- Favoriser l'émission de cartes privatives et une
amélioration de l'inter opéralité entre les
systèmes avec la possibilité pour un porteur de carte de pouvoir
l'utiliser sur les autres distributeurs sans frais.
- Définir une politique d'implantation des
Distributeurs Automatiques de Billets et des Terminaux de Paiement
Electroniques en tant que facteur d'émulation à la bancarisation
et à l'utilisation des cartes bancaires.
- Harmoniser et revoir à la baisse des coûts des
services liés à l'utilisation des cartes bancaires.
- Informer et former les clients sur l'utilisation des cartes
bancaires et des services associés.
- Les banques de la place et le GIM-UEMOA doivent conjuguer
leurs efforts afin de répondre aux préoccupations des clients.
La maintenance régulière des appareils demeure
impérative.
- Les banques, les services des chèques postaux, le
trésor public ou tout autre établissement habileté, ainsi
que les systèmes financiers décentralisés doivent utiliser
toutes les opportunités offertes par la monnaie électronique pour
promouvoir les moyens de paiement électroniques dans les conditions
optimales de sécurité et favoriser leur accès aux
populations.
- Encourager un partenariat entre les banques, la Poste et le
Trésor pour offrir des services bancaires minimum aux populations en cas
d'impossibilité d'installation d'agence bancaire dans une région
donnée.
- L'amélioration de la performance du
système.
- Les rôles de l'Etat en tant que pouvoir public, de la
BCEAO et de la Commission de l'UEMOA sont beaucoup plus déterminants
malgré la libéralisation du secteur bancaire. A cet effet, nous
pensons qu'il serait intéressant de s'inspirer de l'exemple sud
africain. Sortie en 1994 d'une longue période d'apartheid pendant
laquelle la grande majorité de la population était
marginalisée et quasiment exclue du système économique,
financier et bancaire, l'Afrique du Sud a su renverser la tendance en
réintégrant la population noire dans le circuit économique
à travers le « black emporwerment » mais surtout en
démocratisant l'accès aux services bancaires. Avec le soutien des
pouvoirs publics, les banques ont multiplié les points d'accès
(DAB, e-banque, etc.) sur toute l'étendue du territoire. En 2004 un
compte sans frais dénommé « mzansi » a
été lancé à l'intention des populations les plus
défavorisées.
Ce pays constitue à tous égards un exemple dont
pourrait s'inspirer les pouvoirs publics béninois pour le combat contre
l'exclusion bancaire et financière.
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