2. Facteurs de perte de biodiversité sur l'archipel
Juan Fernández
Les différentes sources d'altération des
écosystèmes interviennent comme les ramifications
interdépendantes d'un système complexe. Cependant, s'il faut
considérer les variations d'origine naturelle, les impacts anthropiques
sont proportionnellement beaucoup plus importants (l'arrivée de l'homme
ayant provoqué une rupture d'échelle considérable dans la
disparition d'espèces endogènes et surtout dans l'apparition
d'espèces exogènes).
Globalement et à la lumière des fondements qui
précèdent, le problème de perte de biodiversité sur
l'archipel Juan Fernández peut être structuré comme suit
(en vert : les facteurs naturels et en bleu: les facteurs anthropiques):
Figure 15 : Les facteurs de perte de
biodiversité sur l'archipel Juan Fernández
Source : Vanhulst, 2009 d'après Cuevas et Van Leersum,
2001 ; T. Stuessy et al., 1998.
«Menaces et perspectives pour la préservation
de la biodiversité de l'archipel Juan Fernández
(Chili)»
Ces éléments contextuels appuient les
théories globales sur la perte de biodiversité. En effet, les
problèmes majeurs relatifs à la biodiversité de l'archipel
font clairement écho à ceux définis au chapitre 1 de la
1ère partie de ce travail. Ainsi, les principaux facteurs de
dégradation de la biodiversité sur l'archipel Juan
Fernández sont sensiblement similaires à ceux qui opèrent
à l'échelle globale et ils agissent comparativement avec plus de
force que sur le continent.
« Derrière les effets anthropiques directs
(exploitation des forêts, élevage, culture, urbanisation,
tourisme), l'impact des espèces invasives, introduites
délibérément ou involontairement, est
particulièrement important dans les îles océaniques. »
(Dirnböck et al., 2003) Combinés à l'exploitation
et au changement des habitats, ces facteurs sont à l'origine de perte de
biodiversité originelle de ces écosystèmes qui affecte
directement la biodiversité globale (étant donné que
certaines espèces sont endémiques).
Un regard croisé sur les différents
éléments passés en revue et une vision diachronique
révèlent clairement que les îles de l'archipel Juan
Fernández ont non seulement changé au cours des temps mais aussi
que ces processus se sont accélérés de façon
graduelle à partir du XVIe siècle avec
l'arrivée de l'homme et ses conséquences.
Nous en revenons donc notoirement aux 3 facteurs proposés
au niveau global que nous pouvons appliquer au cas de l'archipel Juan
Fernández :
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