La décision d'investissement en avenir incertain( Télécharger le fichier original )par Fadi YAZIGI USJ - DESS Gestion des actifs financiers 2005 |
SECTION IIICAS PRATIQUES 1. Choix entre trois projets d'investissement Une entreprise étudie trois projets d'investissement (durée de vie 8 ans) dont les caractéristiques sont données dans les tableaux suivants. Les flux d'investissement (date 0) et les flux de trésorerie ultérieurs (égaux des années 1 à 8) sont incertains.
A. Première partie: 1. Calcul de l'espérance des flux d'investissement et des flux de trésorerie: L'espérance des flux d'investissement est pour chaque projet de:
L'espérance des flux de trésorerie est pour chaque projet de: o Projet X: E (FX)=0,08×50+0,18×35+0,35×30+0,24×20+0,15×15=27,85 K€ o Projet Y: E(FY)=0,08×60+0,18×45+0,35×40+0,24×15+0,15×3=30,95 K€ o Projet Z: E(FZ)=0,08×100+0,18×70+0,35×50+0,24×10-0,15×25=36,75 K€ 2. Calcul de l'écart type des flux d'investissement et des flux de trésorerie: L'écart type des flux d'investissement est pour chaque projet de: o ó(IX)=[0,05(100-129)2+0,10(120-129)2+0,70(130-129)2+0,15(140-129)2]1/2=8,31; o ó(IY)=[0,15(90-125,25)2+0,25(115-125,25)2+0,40(135-125,25)2+0,20(145-125,25)2]1/2=18,13; o ó(IZ)=[0,20(85-125)2+0,30(120-125)2+0,30(140-125)2+0,20(150-125)2]1/2=22,80. L'écart type des flux de trésorerie est pour chaque projet de: o ó(FX)=[0,08(50-27,85)2+0,18(35-27,85)2+0,35(30-27,85)3+0,24(20-27,85)2+0,15(15-27,85)2]1/2=9,47; o ó(FY)=[0,08(60-30,95)2+0,18(45-30,95)2+0,35(40-30,95)2+0,24(15-30,95)2+0,15(3-30,95)2]1/2=17,61; o ó(FZ)=[0,08(100-36,75)2+0,18(70-36,75)2+0,35(50-36,75)2+0,24(10-36,75)2+0,15(-25-36,75)2]1/2=36,69. 3. Calcul des coefficients de variation des flux d'investissement et des flux de trésorerie: Le coefficient de variation des flux d'investissement est pour chaque projet de: o CV(IX)=ó(IX)/E(IX)=8,31/129=0,064 o CV(IY)=ó(IY)/E(IY)=18,13/125,25=0,1448 o CV(IZ)=ó(IZ)/E(IZ)=22,80/125=0,1824 Le coefficient de variation des flux de trésorerie est pour chaque projet de: o CV(FX)=ó(FX)/E(FX)=9,47/27,85=0,3399 o CV(FY)=ó(FY)/E(FY)=17,61/30,95=0,5688 o CV(FZ)=ó(FZ)/E(FZ)=36,69/36,75=0,9983 Récapitulons tous les résultats ci-dessus dans le tableau suivant et interprétons les:
Les projets présentent des coefficients de variation croissants, à la fois pour les flux d'investissement et les flux de trésorerie de X à Z: Le projet X paraît peu risqué, Y l'est un peu plus et Z est un projet risqué. 4. Calculons à présent l'espérance de la valeur actuelle nette de chacun des projets pour un taux d'actualisation de 13%, ainsi que les taux internes de rentabilité des trois projets: L'espérance de la valeur actuelle nette (VAN) est calculée à partir des espérances des flux déterminés précédemment, pour une durée de n=8 ans et un taux d'actualisation de r=13%. o E(VANX) =E(FX)×((1-(1+r)-n )/r)-E(IX) =27,85×((1-(1+0,13)-8)/0,13)-129=4,64 K€ o E(VANY) =E(FY)×((1-(1+r)-n )/r)-E(IY) =30,95×((1-(1+0,13)-8)/0,13)-125,25=23,27 K€ o E(VANZ) =E(FZ)×((1-(1+r)-n )/r)-E(IZ) =36,75×((1-(1+0,13)-8)/0,13)-125=51,35 K€ Le taux interne de rentabilité (TRI) est égal au taux d'actualisation qui annule la valeur actuelle nette (VAN): o E(VANX)=E(FX)×((1-(1+t)-n )/t)-E(IX)=0 pour le projet X o E(VANY)=E(FY)×((1-(1+t)-n )/t)-E(IY)=0 pour le projet Y o E(VANZ)=E(FZ)×((1-(1+t)-n )/t)-E(IZ)=0 pour le projet Z Il s'agit ici d'une situation dans laquelle nous avons au plus un TIR, dans la mesure où il y a un seul changement de signe dans l'équation. La plupart des calculatrices permettent la résolution de cette équation; les fonctions financières sont incluses dans de nombreux logiciels, dont Excel. Si aucune de ces solutions n'est accessible, il est toujours possible de procéder par interpolation linéaire pour calculer la value du TRI. On choisit un taux d'actualisation conduisant à une VAN positive, et un autre amenant une VAN négative. Le TRI est compris entre ces deux bornes. En procédant à une interpolation linéaire sur l'intervalle, on en déduit le TRI. Projet X: Calculons le taux de rentabilité interne du projet X (TRIX) par interpolation linéaire: Pour t= 14% on aura E(VANX)=27,85×((1-(1+0,14)-8)/0,14)-129=0,192 Pour t=15% on aura E(VANX)=27,85×((1-(1+0,15)-8)/0,15)-129= -4,028 Le TIR du projet X est donc compris entre 14% et 15%. tX=14% E(VANX)=0,192 TRIX-0,14 0-0,192 tX=TRIX E(VANX)=0 = tX=15% E(VANX)=-4,028 0,15-0,14 -4,028-0,192 Donc: (TRIX-0,14) = 0,000455 TRIX = 0,1404 = 14,04% Projet Y: Calculons le taux de rentabilité interne du projet Y (TRIY) par interpolation linéaire: Pour t=18% on aura E(VANY)=30,95×((1-(1+0,18)-8)/0,18)-125,25=0,950 Pour t=19% on aura E(VANY)=30,95×((1-(1+0,19)-8)/0,19)-125,25= -2,862 Le TRI du projet Y est donc compris entre 18% et 19%. Par suite et par interpolation linéaire: tY=18% E(VANY)=0,950 TRIY-0,18 0-0,950 tY=TRIY E(VANY)=0 = tY=19% E(VANY)=-2,862 0,19-0,18 -2,862-0,950 Donc: (TRIY-0,18) = 0,00249 TRIY = 0,1824 = 18,24% Projet Z: Calculons le taux de rentabilité interne du projet Z (TRIZ) par interpolation linéaire: Pour t=24% on aura E(VANZ)=36,75×((1-(1+0,24)-8)/0,24)-125=0,729 Pour t=25% on aura E(VANZ)=36,75×((1-(1+0,25)-8)/0,25)-125= -2,662 Le TRI est donc compris entre 24% et 25%. Par suite et par interpolation linéaire: tZ=24% E(VANZ)=0,729 TRIZ-0,24 0-0,729 tZ=TRIZ E(VANZ)=0 = tZ=25% E(VANZ)=-2,662 0,25-0,24 -2,662-0,729 Donc: (TRIZ-0,24) = 0,00214 TRIZ = 0,2421 = 24,21%
Ainsi, le projet X est le moins risqué, mais également le moins rentable, le projet Y est moyennement risqué et moyennement rentable, tandis que le projet Z est le plus risqué et le plus rentable. 5. Traçons maintenant les courbes des VAN en fonction des taux d'actualisation Courbe des VAN en fonction des taux d'actualisation 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20 0,22 0,24 0,26 0,28 0.30 B. Deuxième partie: Supposons maintenant que la comparaison de trois projets de risques différents à l'aide d'un même taux d'actualisation n'est pas pertinente; le taux sans risque rf étant de 6%, on estime les primes de risque à 5% pour le projet X, à 10% pour le projet Y et à 15% pou le projet Z. La question qui se pose à ce moment est la suivante: Que deviennent les valeurs actuelles nettes (VAN) des trois projets de risque X, Y et Z? Les espérances de VAN sont recalculées avec les nouveaux taux d'actualisation, tenant compte des primes de risque différenciées. Les nouveaux taux d'actualisation pour les projet X, Y et Z deviennent de: o tX=rf+prime de risque=6%+5%=11%, o tY=rf+prime de risque=6%+10%=16%, o tZ=rf+prime de risque=6%+15%=21%. Par suite les VAN des trois projets deviennent de: o E(VANX)=E(FX)×((1-(1+tX)-n)/tX)-E(IX) =27,85×((1-(1+0,11)-8)/0,11)-129=14,31 K€ o E(VANY)=E(FY)×((1-(1+tY)-n)/tY)-E(IY) =30,95×((1-(1+0,16)-8)/0,16)-125,25=9,18 K€ o E(VANZ)=E(FZ)×((1-(1+tZ)-n)/tZ)-E(IZ) =36,75×((1-(1+0,21)-8)/0,21)-125=11,91 K€ La prise en compte des primes de risque conduit à un classement différent que celui de la première partie: La préférence va à X, puis à Z, puis à Y. C. Troisième partie: Le directeur de cette entreprise n'est pas très sûr des primes de risque de la deuxième partie et il cherche à calculer les taux lui permettant d'actualiser les flux des projets Y et Z pour que les espérances de leur valeur actuelle nette [E(VAN)] soient égales à celle du projet X qui est égale à 14,31 K€. Pour le projet Y: E(VANY)=30,95×[(1-(1+tY)-8)/tY]-125,25=14,31 K€, pour résoudre cette équation on doit procéder par interpolation linéaire de la même façon qu'en calculant la valeur du TRI: Pour tY=15% VAN(Y)= 30,95×[(1-(1+0,15)-8)/0,15]-125,25=13,63 K€ Pour tY=? % VAN(Y)= 30,95×[(1-(1+ tY)-8)/tY]-125,25=14,31 K€ Pour tY=13% VAN(Y)= 30,95×[(1-(1+0,13)-8)/0,13]-125,25=23,27 K€ Donc: (0,15-0,13)/(tY-0,13)=(13,63-23,27)/(14,31-23,27) tY-0,13 = 0,0185 t=14,85% Le projet Y n'est préférable à X qu'en retenant une prime de risque inférieure à: 14,85%-6% = 8,85% Pour le projet Z: E(VANZ)=36,75×[(1-(1+tZ)-8)/tZ]-125=14,31 K€, de même, pour résoudre cette équation on doit procéder par interpolation linéaire de la même façon qu'en calculant la valeur du TRI: Pour tZ=20% VAN(Y)=36,75×[(1-(1+0,20)-8)/0,20]-125=16,01K€ Pour tZ=? % VAN(Y)=36,75×[(1-(1+tZ)-8)/tZ]-125=14,31 K€ Pour tZ=21% VAN(Y)=36,75×[(1-(1+0,21)-8)/0,21]-125=11,91 K€ Donc: (0,21-0,20)/(tZ-0,20)=(11,91-16,01)/(14,31-16,01) tZ-0,20=0,00414 t=20,41% Le projet Z est préférable à X si l'on retient une prime de risque inférieure à: 20,41%-6%=14,41%. Il reste ainsi à préciser les niveaux de prime de risque qui doivent être adoptés. C'est l'objet de la prochaine partie. D. Quatrième partie: Pour préciser l'appréciation de la rentabilité et du risque des projets, les dirigeants de la firme vont effectuer une nouvelle étude qui fournit les prévisions de la rentabilité du marché Rm et des rentabilités des trois projets pour les cinq états de la nature précédents.
Il convient dans cette partie de calculer les bêtas â des trois projets et déterminer le taux de rentabilité exigé à partir du modèle d'évaluation des actifs financiers (MEDAF). De même on va répondre aux deux questions suivantes: · Quels sont les projets acceptables si l'on retient ceux dont l'espérance de rentabilité est supérieure au taux exigé par le MEDAF? · Quel classement des trois projets peut-on proposer? À partir des nouvelles estimations de rentabilité proposées, il convient de calculer les bêtas des projets, les taux de rentabilité requis selon le MEDAF, et par suite les comparer aux espérances de rentabilité offertes.
5 L'espérance de rentabilité du portefeuille du marché est calculée en premier lieu: E(Rm)=?pi×Rmi i=1 avec E(Rm) rentabilité espérée du marché, pi Probabilité de réalisation pour l'état de la nature i, Rmi Rentabilité du marché pour l'état de la nature i, i C'est l'état de la nature.
Le taux sans risque rf est de 6%. Le risque systématique d'un projet est mesuré par son coefficient bêta. Le bêta d'un projet est donné par: âs=Cov(Rs,Rm)/var(Rm) avec 5 5 var(Rm)=?pi[Rmi-E(Rm)]2=?piRmi-[E(Rm)]2 i=1 i=1 5 et i=1 cov(Rs,Rm) =?pi[Rmi-E(Rm)][Rsi-E(Rs)] 5 i=1 =?pi(Rmi×Rsi)-[E(Rm)×E(Rs)] avec i représente l'état de la nature, pi la probabilité de l'état de la nature i, s c'est le projet X,Y ou Z, Rs c'est la rentabilité du projet X,Y ou Z, Rm c'est la rentabilité de marché, Var(Rm) c'est la variance de la rentabilité de marché, cov(Rs,Rm) c'est la covarianve entre la rentabilité de marché et la rentabilité du projet X, Y ou Z, âs c'est le risque systématique, non diversifiable, du projet X, Y ou Z. À partir de là, la relation du MEDAF nous indique quelle est la rentabilité minimale à exiger du projet s: E(Rs)=Rf+âs[E(Rm)-Rf] avec E(Rs) Cc'est l'espérance de rentabilité du projet X, Y ou Z Rf C'est le taux sans risque âs C'est le risque systématique, non diversifiable, du projet X,Y ou Z. E(Rm) C'est la rentabilité espérée du marché Procédons maintenant au calcul numérique pour chaque projet: Projet X: E(Rm) =0,08×0,28+0,18×0,22+0,35×0,17+0,24×0,15+0,15×0,12 =0,0224+0,0396+0,0595+0,0360+0,0180 =0,1755. Var(Rm)=0,08×(0,28-0,1755)2+0,18×(0,22-0,1755)2+0,35×(0,17-0,1755)2+ 0,24×(0,15-0,1755)2+0,15×(0,12-0,1755)2 =0,00087362+0,000356445+0,000010587+0,00015606+0,000462037 =0,001859. E(RX) =0,08×0,20+0,18×0,20+0,35×0,15+0,24×0,16+0,15×0,12 =0,016+0,036+0,0525+0,0384+0,018 =0,1609=16,09% Cov(RX,Rm) =0,08[0,28-0,1755][0,20-0,1609]+0,18[0,22-0,1755][0,20-=0,169]+0,35[0,17-0,1755][0,15-0,1609]+0,24[0,15-=0,1755][0,16-0,1609]+0,15[0,12-0,1755][0,12-0,1609] =0,00032688+0,00031319+0,00002099+0,0000055+0,00034049 =0,0010071. âX= Cov(RX,Rm)/Var(Rm)=0,0010071/0,001859=0,5418 E(RX)MEDAF = 0,06+0,5418×(0,1755-0,06) = 0,06+0,0626 = 0,1226 =12,26% Selon le critère du MEDAF le projet X est acceptable car l'espérance de taux offerte est supérieure au taux minimum requis. Ce même calcul numérique doit être fait pour calculer l'espérance de taux minimum requis (MEDAF) et l'espérance de taux offerte pour les deux projets Y et Z et par suite les comparer pour vérifier si le projet est acceptable ou non. Le tableau suivant présente les éléments de calcul des coefficients bêta, ainsi que de la rentabilité exigée des trois projets étant donné leur risque.
Donc, selon le critère du MEDAF, les projet Y et Z ne peuvent être acceptés car l'espérance de taux offert est inférieure au taux requis. Seul le projet X peut être retenu. E. Cinquième partie: Une société d'études financières consultée par les dirigeants de la firme estime que les prévisions précédentes de la rentabilité de marché doivent être révisées comme suit:
Donc, on doit déterminer les nouveaux â des projets, les taux de rentabilité proposés et exigés. Il convient de recalculer les paramètres de la relation du MEDAF avec ces nouvelles estimations. Le tableau suivant récapitule les valeurs des différentes variables.
Les taux de rentabilité requis selon le MEDAF sont à présent ceux de l'avant dernière ligne du tableau précédent. Ces taux sont faibles pour X et négatifs pour Y et Z, en raison des bêtas négatifs que présentent les trois projets. Les rentabilités offertes par les trois projets sont bien supérieures aux taux exigés: Les trois projets sont acceptables. Avec les nouvelles estimations de la rentabilité de marché, les projets sont contre cycliques: Ils viennent diminuer le risque systématique de l'entreprise. C'est la raison pour laquelle Y et Z sont acceptables, même si leur rentabilité est négative. Le projet le moins risqué est à présent le projet Z, suivi du projet Y puis de X. Le projet Z est le plus rentable (17,38%), et le moins risqué. Dans ce contexte, c'est le projet Z qui devrait être adopté. F. Sixième partie: Conclusion Pour conclure ce premier cas pratique, je vais donner mon avis aux dirigeants de cette firme: En adoptant un taux d'actualisation égal au coût du capital de l'entreprise (unique pour les trois projets), le projet le plus rentable est Z, suivi de Y puis de X. Cette approche ne tient pas compte des différences de risque entre les projets (partie A). Toute la difficulté réside dans l'appréciation de la prime de risque à retenir. Si les primes de risque sont de 5%(X), 10%(Y) et 15%(Z), c'est le projet X qui doit être privilégié, suivi de Z et puis de Y (partie B). L'estimation des primes de risque à partir de la relation du MEDAF et d'autres informations sur la rentabilité des projets conduit à préférer X puis Y, tandis que Z dégage une VAN négative et ne peut être adopté (partie D). Au contraire, si l'évolution de la rentabilité du marché est inversée, alors c'est le projet Z qui est préférable, suivi de Y puis de X (partie E) Il est ainsi difficile de trancher. Si l'on retient la rentabilité de marché initiale, c'est probablement le projet X qui doit être adopté, car c'est celui qui crée le plus de valeur pour son niveau de risque. Donc, tout le problème réside dans l'adoption du taux de rentabilité exigé par les investisseurs à partie duquel les projets doivent êtres évalués et classés par ordre de préférence. 2. Options réelles: L'option de retarder un investissement L'entreprise «Mabelle» dispose d'une opportunité d'investissement qui lui semble intéressante. Le directeur du marketing a en effet, à la suite d'une étude approfondie, établi qu'il y avait un marché important pour les produits H, nouveau type de produit de beauté. La production en serait assurée par une nouvelle chaîne de production. Cet investissement serait totalement irréversible: Aucun autre produit ne pourrait être fabriqué, et il n'y a pas de marché d'occasion pour ce type de chaîne de production. Le montant de l'investissement s'élève à 5 millions d'euro (M€). La durée de vie est de 10 ans. Cet investissement peut être entrepris à la date 0 ou à la date 1. Le marché étant encore balbutiant, les dirigeants de la firme se demandent s'ils ont intérêt ou non à attendre un an. En effet, à partir de l'année 1, les flux de trésorerie s'établiront à 1,5 M€ avec une probabilité de 60% et à 0,75 M€ avec une probabilité de 40%. Attendre un an permet d'avoir une meilleure connaissance des flux de trésorerie. Le taux d'actualisation est de 13%. Supposons que l'investissement est réalisé à une date t et que les flux de trésorerie sont encaissés de (t+1) à (t+10) · Calculons en premier lieu la valeur actuelle nette VAN de cet investissement s'il est entrepris à la date 0: L'espérance de flux de trésorerie est: E(F)=0,60×1,5+0,40×0,75=1,2 M€ Sur 10 ans, avec un taux d'actualisation de 13% et un investissement de 5 M€, la VAN est: VAN0=1,2×[(1-(1+0,13)-10)/0,13]-5=1,51 M€. · Si l'on fait l'hypothèse que l'entreprise n'investit à la date 1 qu'à condition que les flux de trésorerie prennent la valeur la plus élevée c'est-à-dire que l'état de la nature satisfaisant se produit et que le flux soit de 1,5 M€. Calculons à la date 0 la valeur actuelle nette VAN de l'investissement entrepris à la date 1: VAN1=[(1,5×(1-(1+0,13)-10)/0,13)×0,6]=1,88 M€ La valeur actuelle nette VAN à la date 0 est de: VAN0=VAN1×(1+r)-1=1,88×(1+0,13)-1=1,67 M€. · Montrons à présent que l'entreprise dispose d'une option et comparons-la à une option financière, en plus on va déterminer la valeur de cette option d'investissement: La VAN en 0 de l'investissement à la date 1 (dans le cas favorable seulement) est supérieure à la VAN en 0 de l'investissement à la date 0. L'entreprise dispose d'une option d'investissement qu'elle peut exercer à la date 0 ou à la date 1. Elle a le droit d'investir ou de ne pas faire. Si sa décision est positive, elle paie le prix d'exercice, qui est égal au montant du capital investi. L'option a une durée de vie d'un an. L'actif sous-jacent correspond à la valeur actuelle des flux de trésorerie du projet. Dans notre exemple, l'option d'investir, si elle est exercée immédiatement, vaut 1,51 M€ (valeur de l'actif sous-jacent - prix d'exercice = VAN); il s'agit de la valeur intrinsèque de l'option. Mais si l'entreprise n'exerce l'option qu'à la date 1, celle-ci vaut 1,67 M€. La valeur temporelle de l'option est de: 1,67-1,51=0,16 M€. Elle n'a donc pas intérêt à l'exercer immédiatement. · Si pour une même espérance de 1,2 M€, les flux s'établissaient à 1,8 M€ avec une probabilité de 60% et à 0,3 M€ avec une probabilité de 40%; que deviendrait la valeur de l'option de flexibilité? Cette évolution des flux de trésorerie ne modifie ni l'espérance de flux, qui reste égale à 1,2 M€, ni la VAN en 0 de l'investissement s'il est entrepris à la date 0, égale à 1,51 M€. Par contre, si l'investissement est retardé à la date 1, le flux de la situation favorable dans laquelle l'entreprise investit passe à 1,8 M€. La VAN de l'investissement à la date 1 est alors: VAN1=[(1,8×(1-(1+0,13)-10)/0,13)-5]×0,6=2,86 M€ La valeur actuelle nette à la date 0 s'en déduit: VAN0=VAN1×(1+r)-1=2,86×(1+0,13)-1=2,53 M€ La valeur intrinsèque de l'option d'investir n'a pas été modifiée, mais sa valeur totale s'est accrue; la valeur temporelle de l'option est passée à: 2,53-1,51=1,02 M€. Ce résultat est lié au caractère asymétrique de toute option: Le détenteur de l'option bénéficie des évolutions favorables de la valeur du sous-jacent et peut abandonner le projet si l'évolution des flux est défavorable. Il a intérêt à ce que la volatilité des flux soit la plus grande possible, ou encore à ce que l'écart type de la VAN soit le plus élevé. En effet, dans ce cas, il gagne plus en présence d'une évolution favorable, et ne perd pas plus si les conditions sont défavorables, puisqu'il n'entreprend pas le projet dans ce cas. · En attendant une année, les dirigeants prennent toutefois le risque de voir arriver un concurrent plus rapide qu'eux sur ce marché. Si le fait d'attendre entraîne une baisse de l'espérance de flux à 1,3 M€ avec une probabilité de 50 % et 0,6 M€ avec une probabilité de 50%; à quelle date l'investissement doit-il être entrepris? La valeur actuelle nette VAN de l'investissement en temps 0 est inchangée. La VAN de l'investissement à la date 1 devient: VAN1=[(1,3×(1-(1+0,13)-10)/0,13)-5]×0,5=1,03 M€ La VAN à la date 0 s'en déduit: VAN0=VAN1×(1+r)-1=1,03×(1+0,13)-1=0,91 M€ Dans ce cas, la valeur intrinsèque de l'option est supérieure à sa valeur totale. L'entreprise a donc intérêt à l'exercer immédiatement, et à investir à la date 0. 3. Coût du capitale, incertitude sur la durée de vie et désinvestissement Première partie La société «Paniton» possède plusieurs boulangeries traditionnelles en région parisienne. Elle recherche des opportunités de développement, mais souhaite proposer des produits de qualité. Tout récemment, elle a appris que la société «Moulin» servait des pains industriels, à la grande satisfaction des clients. Ce pain industriel à la qualité irréprochable est le produit d'une technologie introduite en France au début des années 90, qui s'adjuge en 1998 4% de la production nationale de pain: Le précuit surgelé. Cette technique permet aux restaurants et autres détaillants de proposer, quelle que soit l'affluence, du pain sortant du four. En effet, les pains sont livrés précuits aux détaillants, qui achèvent la cuisson dans des petits fours. La société «Paniton» s'interroge sur l'opportunité d'acquérir une chaîne de fabrication de précuits surgelés. L'investissement est de 20 MF (million de franc). La chaîne est très automatisée; un tapis roulant permet d'amener les pains d'une étape à l'autre: L'intervention humaine est limitée. La fabrication est réalisée en cinq étapes: 1. Le pétrissage (durée 20 minutes), 2. Le façonnage: La pâte est découpée en boules et aplatie, 3. La fermentation, 4. La précuisson, 5. La surgélation à moins 40 degrés celsius. À la sortie de la chaîne, les baguettes sont vendues autour de 1 F par unité. La capacité de production d'une chaîne est de l'ordre de 3000 baguettes par heure. Le marché est actuellement très porteur pour ces pains, dont la qualité est supérieure aux produits surgelés traditionnels (pâte crue surgelée) et devrait pouvoir absorber la production totale d'une telle chaîne. Une étude de marché réalisée estime toutefois qu'avec une probabilité de 20 %, seule 80% de la production potentielle pourrait être vendue. Dans ce cas, la production serait bien entendu réduite à cette proportion. On considère que la chaîne de production peut fonctionner 10 heures par jour, 6 jours par semaine, et 48 semaines par an, soit 10×6×48=2880 heures par an. Quatre employés seraient nécessaires (charges de personnels annuelles de 500 000 F). Les autres charges fixes s'élèveraient à 500 000 F par an. Par ailleurs, les matières premières requises coûteraient 0,34 F par baguette. La durée de vie d'une chaîne de production est au minimum de 8 ans. C'est la durée retenue pour l'amortissement. Le tableau suivant donne des estimations de durée de vie de la chaîne:
Ce projet s'inscrit dans le secteur alimentaire. La société «Paniton» n'est pas cotée, mais on estime que le bêta des projets de ce secteur est de 0,9 (bêta d'exploitation). Cela correspond d'ailleurs au bêta des actifs de l'entreprise. Le taux sans risque est de 6% (Rf=6%), et la rentabilité du portefeuille de marché est de 12% (Rm=12%). La société est financée par 40% de capitaux propres et 60% de dettes. Le coût d'opportunité de la dette pour l'entreprise est de 8%. Le taux d'impôt sur les sociétés est de 38%. Toutes les données du cas sont hors taxes. · Déterminons le coût du capital de la société. Quel est le coût des fonds propres? Quel est le bêta des actions de la firme? Quel taux d'actualisation faut-il retenir pour le projet d'investissement de Paniton? Le bêta des actifs de la firme est de 0,9 (par hypothèse), égal au bêta moyen du secteur alimentaire. La relation du MEDAF permet d'en déduire le coût moyen du capital de la firme: E(K)=Rf+â[E(Rm)-Rf]=0,06+0,9×0,06=11,4% Le coût de la dette (Kd) est égal au taux d'intérêt après impôt: 8%×(1-38%)=4,96%. À partir de la relation du coût moyen pondéré du capital, on peut déduire le coût des fonds propres de la firme: CMPC=K=Ka[C/(C+D)]+Kd[D/(C+D)] avec C montant des capitaux propres, D montant des dettes, Ka coût des capitaux propres, Kd coût de la dette après impôt, CMPC coût moyen pondéré du capital. d'où: Ka=K+(K-Kd)×(D/C) Démonstration: K=Ka[C/(C+D)]+Kd[D/(C+D)] Ka[C/(C+D)]=K-Kd[D/(C+D)] Ka=K[(C+D)/C]-Kd(D/C) Ka=[(KC+KD)/C]-Kd(D/C) Ka=K+K(D/C)-Kd(D/C) Ka=K+(K-Kd)×(D/C). Dans la mesure où la firme est financée pour 40% par des capitaux propres, le ratio D/C est égal à: 0,6/0,4=1,5. D'où: Ka=0,114+(0,114-0,0496)×1,5=21,06%. Le bêta des actions se déduit de la relation du MEDAF: âa=[E(Ka)-Rf]/[E(Rm)-Rf] Démonstration: E(Ka)=Rf+âa(E(Rm)-Rf) âa(E(Rm)-Rf)=E(Ka)-Rf âa=[E(Ka)-Rf]/[E(Rm)-Rf] âa=[21,06%-6%]/[12%-6%]=2,51. Donc: âa=2,51. Les actionnaires supportent un risque plus important que celui des actifs en raison de la présence des prêteurs, qui eux ne portent qu'une petite fraction du risque. Notons que, dans ce cas, les dettes ne sont pas sans risque. En effet, le taux de 8% correspond à une prime de risque de 2% par rapport au taux sans risque de 6%. Le bêta des dettes est de 0,33. En effet: âd=[E(Kd)-Rf]/[E(Rm)-Rf] Démonstration: E(Kd)=Rf+âd(E(Rm)-Rf) âd(E(Rm)-Rf)=E(Kd)-Rf âd=[E(Kd)-Rf]/[E(Rm)-Rf] âd=[8%-6%]/[12%-6%]=0,33. Donc: âd=0,33. Quel taux d'actualisation faut-il retenir pour le projet d'investissement envisagé? C'est bien entendu le taux de 11,4% qui correspond au coût moyen du capital de la firme. En effet, l'investissement présente un bêta de 0,9, identique à celui de la firme. Le mode de financement de la firme a une influence sur la répartition du risque entre les pourvoyeurs de capitaux, mais non sur le taux de rentabilité à exiger des projets entrepris. · Calculons les espérances de flux nets de trésorerie pour le projet d'investissement? Déterminons les flux de trésorerie liés au projet. Deux cas doivent être envisagés selon que la demande permet d'absorber la production totale ou non. Le tableau suivant reprend les éléments de calcul:
Il reste à calculer l'espérance de flux de trésorerie: Pour les 8 premières années, on a: E(F)(1 à 8)=0,8×3 865 488+0,2×3 158 390=3 724 068 Pour les années de 9 à 12, l'espérance de flux est la suivante: E(F)(9 à 12)=0,8×2 915 488+0,2×2 208 390=2 774 068 Mais il convient de surcroît pour ces années de prendre en compte la probabilité que la durée de vie du projet ne soit que de 8 ans. Ainsi, pour les années 9 et 10, la probabilité que la chaîne soit toujours exploitée est de 0,80, tandis qu'elle est de 0,70 pour les deux années suivantes: E(F)(9 et 10)=0,80×2 774 068=2 219 254 E(F)(11 et 12)=0,70×2 774 068=1 941 848 La suite des flux est ainsi la suivante:
· Calculons l'espérance de VAN du projet. Quel en est le TRI? Le calcul de l'espérance de VAN du projet ne présente pas de difficultés. Elle est calculée sur les flux précédents, en reteneant un taux d'actualisation de 11,4%. o E(VAN)=1 611 898 Démonstration: E(VAN)=3 724 068×[(1-(1+11,4%)-8)/11,4%]+[2 219 254/(1+11,4%)9]+[2 219 254/(1+11,4%)10]+[1 941 848/(1+11,4%)11]+[1 941 848/(1+11,4%)12]-20 000 000=18 894 178+839 925+753 972+592 213+531 610-20 000 000=1 611 898. o E(TRI)=13,27% Démonstration: Pour t=13% l'espérance de la VAN du projet est de: 217 700 Pour t=E(TRI) l'espérance de la VAN du projet est de: 0 Pour t=14% l'espérance de la VAN du projet est de: -580 964 Par suite et par interpolation linéaire on calcul l'espérance du TRI: (14-13)/(14-E(TRI))=(-580 964-217 700)/(-580 964 -0) 14-E(TRI)=0,72E(TRI)=13,27%. Le projet présente une E(VAN) positive et une E(TRI) supérieure au taux d'actualisation (11,4%). Ces valeurs moyennes conduisent à l'adoption du projet, mais ne garantissent par la rentabilité de ce dernier dans toutes les situations. · Déterminons les VAN et les TRI minimum et maximum que l'entreprise peut espérer pour ce projet, en précisant leurs probabilités de réalisation. Faut-il adopter le projet? Le projet est rentable en moyenne; il reste toutefois à apprécier les situations extrêmes. Il est proposé de calculer la rentabilité minimale du projet d'une part, et sa rentabilité maximale d'autre part. o La rentabilité minimale intervient si la demande est faible (probabilité de 0,2) et si la durée de vie du projet est de 8 ans (probabilité 1). Ainsi, avec une probabilité de: 0,2×1=0,2=20%, on aura des flux de trésorerie nets de 3 158 390 pendant 8 ans. La suite des flux est ainsi la suivante:
E(VAN)=-3 975 807 E(TRI)=5,51% Le projet devient dans ce cas très destructeur de valeur. o La rentabilité maximale intervient en présence d'une demande forte (probabilité 80%) et d'une durée de vie de 12 ans (probabilité 70%). La probabilité en est: 0,8×0,7=0,56=56%. La suite des flux est ainsi la suivante:
E(VAN)=3 392 923 E(TRI)=15,08% Dans plus de la moitié des cas, le projet dégage une très bonne rentabilité, tandis que le cas extrême minimal n'intervient que dans 20% des cas. Le risque paraît ainsi acceptable. Deuxième partie Au bout de 5 ans, de nombreux concurrents étant entrés sur ce marché, «Paniton» s'interroge sur l'opportunité de désinvestir. Elle a en effet trouvé un acquéreur pour la chaîne au prix de 10 MF. Monsieur «Paniton» estime que cette offre ne se reproduira pas à l'avenir. Le désinvestissement ne peut être réalisé qu'à cette date ou pas du tout. Par ailleurs, la durée de vie résiduelle de la chaîne est de façon certaine de cinq ans. On estime que, dans 70% des cas, la demande s'établirait au niveau défavorable considéré précédemment pour les cinq années à venir et que, dans 30% des cas, la dégradation serait plus nette, avec une demande qui s'établirait à 60% de la capacité de production totale. · Avec le taux d'actualisation précédent: 11,4%, l'entreprise a-t-elle intérêt à désinvestir? L'entreprise a la possibilité de désinvestir à l'année 5, mais ne pourra plus le faire ultérieurement. Cette précision évite d'avoir à envisager un désinvestissement éventuellement plus favorable dans les années ultérieures. On compare dans ce cas les flux d'entrée de fonds (prix net de cession) et les pertes de flux supportés. Le prix de revente serait de 10 MF. La valeur nette comptable de la chaîne de production est à l'année 5 de 3×2,5 MF=7,5 MF (amortie sur 8 ans au total, il reste trois années d'amortissement). o La plus-value dégagée serait de: 10-7,5=2,5 MF. o L'impôt sur les plus-values serait ainsi de: 2,5×0,38=0,95 MF. o Le prix net de cession s'élèverait à: 10-0,95=9,05 MF. En contrepartie, l'entreprise perd les flux de trésorerie lies au projet. Dans le cas, où la demande chute à 60% de la capacité de production, un calcul similaire à celui de la question précédente est mené. Le tableau suivant donne les résultats:
Le calcul de l'espérance de VAN est réalisé sur la suite des flux suivante: o Année 0: +9 050 000 o de 1 à 3: -2 946 261 o de 4 à 5: - 1996 261 D'où: E(VAN)=-559 808 En moyenne, l'entreprise n'a pas intérêt à désinvestir, car la VAN du désinvestissement est négative. · Si une étude supplémentaire venait à montrer que c'est bien la situation la plus défavorable (demande de 60% de la capacité) qui s'établirait, que deviendrait la décision? Si de façon certaine, la demande s'établissait à 60% de la capacité de production, alors les flux à considérer seraient: o Année 0: +9 050 000 o de 1 à 3: - 2 451 293 o de 4 à 5: - 1 501 293 D'où: VAN=9 050 000-7 798 716=1 251 284 La VAN étant positive, l'entreprise a intérêt dans ce cas à désinvestir en cédant la chaîne de production. · Que pensez-vous du prix offert par l'acquéreur de la chaîne dans ces conditions de marché? On peut toutefois dans ce cas s'interroger sur les motivations de l'acheteur de la chaîne. Si la demande diminue dans le secteur, ou si la concurrence est telle que les parts de marché s'écroulent, les prix des biens d'équipement d'occasion du secteur devraient diminuer également. 4. Prise de décision d'investissement au Liban: "Le monde de l'architecture" Vu l'opportunité d'investir dans une entreprise traitant avec les produits d'architecture, vous trouverez ci-joint une étude complète portant sur ce projet ainsi que sur tout le matériel nécessaire. Ledit matériel comprend notamment une machine laser, un plotter, des ordinateurs, etc. qui sont indispensables de nos jours dans le domaine de l'architecture. Le magasin offre également à ses clients une vaste palette d'accessoires nécessaires à l'architecture: crayons, instruments de géométrie, articles pour maquette, magazines, etc. Les clients potentiels de ce projet se divisent en trois catégories principales: o Les étudiants: En architecture ou en génie qui n'ont pas encore obtenus leur diplôme. Leur cursus universitaire est cadencé de projets qui nécessitent un matériel spécifique pour la réalisation de leurs maquettes. o Les ingénieurs et architectes: Ces clients doivent concrétiser leurs projets sous formes physiques pour les présenter à leurs propres clients. o Les fabricants de gadget: Auront recours à la machine laser pour découper et fabriquer des motifs d'une forme donnée. Le tableau 1 présente l'investissement initial (initial investment) requis pour lancer le projet. Il comprend également une liste des matières et instruments nécessaires à ce lancement. Le tableau 2 comprend une estimation des revenues (sur base mensuelle et annuelle) sur une période de 5 ans. Une croissance de 15% est prévue pour la seconde et la troisième année tandis qu'une stagnation est prévue pour les deux dernières. Le tableau montre exactement le revenu par machine. Figure de même dans ce tableau les articles disponibles en stock tel que les crayons, tables de dessins, instruments de géométrie mais également les matières premières comme les cartons et le bois utilisés pour la machine laser. Le tableau 3 montre les coûts liés à ces sources de revenus c'est-à-dire les frais d'entretien et les matières premières (papiers, bois, encre, etc.). Les coûts sont divisés en coûts mensuels et annuels. Les frais généraux, voir tableau 4, sont principalement dus au frais de location d'une boutique de 50 m2 et s'élève à 3000 dollars américains par mois. C'est dans ce local que seront regroupés les machines exploitées. Au loyer, s'ajoute les frais de publicité, initialement nécessaire pour ce faire connaître auprès des clients. Par ailleurs un seul employé suffit à gérer le projet, la totalité du système étant automatisé, par exemple, il suffit de fournir à la machine laser le dessin du motif à réaliser et elle se charge du reste (auto alimentation en bois, découpage, etc.). À tout qui précède vienne également s'ajouter les frais de bureau (électricité, téléphone, Internet, etc.). Le tableau montre que ces coûts passent de 20,20% (du coût total) Durant la première année à 17,53% pour les 3 dernières années, signe d'une gestion efficace. Le tableau 6 réparti ces frais, sur les sources de revenues. Ce tableau montre le profit net par source de revenu (machine laser, plotter, vente d'articles, etc.) durant les 5 années. Le tableau 7 montre le taux de dépréciation annuel ainsi que la somme correspondante pour chaque source de revenue. Nous avons adopté une évaluation linéaire de cette dépréciation vu que c'est la seule méthode qui soit acceptée par le gouvernement libanais. Le cash-flow généré sur la période des 5 ans est présenté dans le tableau 9 Il est clair d'après le tableau 10 que le délai de récupération (Pay Back Period) de l'investissement initial est de 187 jours preuve que les affaires sont prospères par rapport à d'autres secteurs. En effet ce secteur est à l'abri des crises puisque ses clients sont toujours présents et doivent recourir à ses services. Presque 4000 étudiants en génie ou architecture qui doivent périodiquement remettre des projets. Le tableau 11 calcule le taux de rentabilité exigé pour ce projet en tenant compte du taux relatif à des entreprises similaires pour un même niveau de risque. Le taux sans risque utilisé est celui des bons du trésor américain. Le taux de rentabilité du marché est calculé approximativement en se basant sur des mesures subjectives. On calcul également le cash-flow actualisé généré par l'entreprise pour évaluer leur valeur actuelle. Le calcul fait intervenir le modèle d'évaluation des actifs financiers MEDAF. En utilisant le cash-flow actualisé on calcul le délai de récupération espéré qui s'est avéré être de 213 jours, ce qui constitue une bonne perspective. D'après le tableau 13 le taux de rentabilité sur la période d'exercice est très élevé se qui appuie ma conclusion que ce projet est à grand potentiel. L'analyse la plus importante porte sur la valeur actuelle nette VAN qui doit être positive. À noter que la VAN est la différence entre le cash-flow actualisé sur toute la période et l'investissement initial. Le tableau 15 montre que le taux de rentabilité interne TRI, est de 208% ce qui signifie que le projet aura un retour sur investissement de 208%. En conclusion cette étude montre que "le monde de l'architecture" est un projet a potentiel élevé. Une grande partie de ses clients potentiels est insensibles aux fluctuations du marché en particulier les ingénieurs et architectes qui doivent présenter leurs projets quelque soient les coûts en vu d'obtenir leur diplôme. En ce qui concerne la demande générée par les autres clients, elle est susceptible d'être affectée par les fluctuations du marché; les effets de celles-ci demeuraient toutefois mineurs. Tableau 1: coût initial de l'investissement
Tableau 2: Les revenus totaux
Tableau 3: Les coût directs totaux
Tableau 4: Frais généraux totaux
Tableau 5: Frais généraux totaux
Tableau 6: Les profits nets totaux
Tableau 7: Calcul de la dépréciation
Tableau 8: Valeur nette comptable (en USD)
Tableau 9: Calcul du Cash Flow (en USD)
Tableau 10: Délai de récupération
Tableau 11: MEDAF (Taux de rentabilité exigé): Modèle d'évaluation des actifs financiers MEDAF K=KRF+(KM-KRF)×b KRF (Taux de rentabilité sans risque) 9,5% KM (Taux de rentabilité du marché) 13% b (risque systématique du projet, c'est le coefficient bêta) qui est calculé de la façon suivante:
o K=13,78% Le coefficient bêta calcule la corrélation entre la rentabilité du projet et celle du marché qui n'est autre que la tendance du projet vis-à-vis des autres projets du secteur et l'ampleur de ce mouvement. Tableau 12: Cash-flow actualisé et délai de récupération (en USD)
Tableau 13: Taux de rentabilité comptable
Tableau 14: Valeur actuelle nette
Tableau 15: Taux de rentabilité interne
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