E.2.3 Stocks de carbone :
La séquestration de carbone à l'hectare au
niveau des plantations de Sanghako est appréciable malgré leur
dégradation, elle est tributaire des quantités de biomasse
sèche des plantations mais ne traduit pas leur séquestration
exacte car dépendant de la superficie réelle des plantations. En
outre, les quantités de biomasse varient d'une plantation à une
autre et dépendent de plusieurs facteurs entre autre l'âge,
l'écologie des milieux et les conditions climatiques de la zone.
L'analyse comparative des quantités de biomasse (voir tableau N°
16) par hectare des plantations révèle que la plantation de 1999
présente une biomasse sèche d'environ deux fois supérieure
à celle de 2000 qui est de 26.9 t/ha. En raison de l'étroite
relation de proportionnalité entre le carbone atmosphérique
séquestré et la quantité de biomasse sèche, la
plantation de 1999 séquestre environ deux fois la quantité de
carbone séquestré à l'hectare en 2000.
Cependant, la différence de superficies des plantations
a fait que celle de 1999 présente une quantité de biomasse nette
six fois supérieure à celle de 2000 qui est de 0.538 tonnes, ce
qui conduit indubitablement à une séquestration nette de carbone
atmosphérique aussi six fois supérieure à celle de 2000
(0.269 tonnes de carbone). La faible quantité de biomasse nette de la
plantation de 2000 notamment sa faible capacité de séquestration
de carbone par rapport à celle de 1999 pourrait s'expliquer par son
âge mais surtout son état de dégradation.
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Tableau 20 : Tableau 20 : Biomasses et Stock de carbone
(Sanghako).
Années
|
Biomasses fraiches t/ha
|
Biomasses sèches t/ha
|
carbone séquestré t/ha
|
carbone net
séquestré (tonnes)
|
1999
|
91,570
|
51,103
|
25,551
|
3,066
|
2000
|
52,740
|
26,900
|
13,450
|
0,269
|
Total
|
3,335
|
Au plan de séquestration par partie des plantes (voir
le tableau N° 17 ci-dessous), les troncs (fûts et racines
échasses) séquestrent plus de carbone que les feuilles et
branches confondues. Au niveau de la plantation 2000, les troncs
séquestrent trois fois plus de carbone que les feuilles et branches
confondues. Les feuilles séquestrent quant à elles plus de
carbone que les branches malgré leur taux d'humidité
supérieur. Les branches apparaîtraient donc comme la partie des
plantes la moins contribuable en termes de séquestration de carbone
atmosphérique. Cependant, cette tendance pourrait être
inversée avec l'âge vu le mode de développement des
palétuviers notamment des Rhizophora sp, qui
développent beaucoup de branches chargées de racines
échasses à l'âge de maturité.
Tableau 21 : Tableau 20 : R écapitulatif des
stocks de carbone par partie des plantes.
PLANTATIONS
|
FEUILLES t carbone/ha
|
BRANCHES t carbone/ha
|
FUTS t carbone/ha
|
1999
|
5,583
|
4,541
|
15,427
|
2000
|
2,001
|
1,846
|
9,586
|
|