La formation qui nous intéresse ici est celle qui
se fait à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) où son
formé les cadres du Ministère de la Santé en gestion des
ressources humaine ou en gestion des formations sanitaires (Gestion des
Hôpitaux). Au jour d'aujourd'hui seulement ont été former
pour le compte du ministère de la santé.
Il faut noter que plusieurs partenaires interviennent dans le
financement de ces formations.
V. FINANCEMENT DU SYSTEME DE SANTE
Depuis l'initiative de Bamako, le financement du
Système de Santé repose sur les ménages compte tenu de la
décroissance du budget alloué à la santé par l'Etat
et de la diminution des aides extérieurs ponctués par la
réticence des bailleurs de fonds à honorer leurs engagements. Le
financement du Système de Santé peut être alors
attribué à l'Etat, à la population et aux partenaires
nationaux et internationaux.
V.1. Financement de l'Etat du secteur de la
santé
Actuellement, la situation est marquée par un
très fort désengagement de l'Etat dans le financement du
Système de Santé en partie du fait de la faiblesse des recettes
fiscales et douanières et à cause de la méforme des
sociétés d'Etat. De manière globale l'Etat finance
beaucoup plus le niveau décentralisé 66,62% que le niveau central
33,38%. Une analyse rétrospective et synoptique de budget
général de l'Etat Togolais depuis l'an 2000, montre que la part
de ce budget injectée dans la santé n'a guère
dépassé les 7,5%.
(Voir Annexe 5)
De façon générale, les ressources
budgétaires de la santé comprennent principalement :
1. budget de fonctionnement,
Il couvre les dépenses de fonctionnement :
mobiliers de bureau, fournitures divers, matériel d'entretien et de
maintenance, les charges de fonctionnement (eau, électricité,
téléphone, carburant) etc....
2. Budget d'Investissement et d'Equipement
(BIE),
C'est la part de l'Etat Togolais qui finance les
investissements.
Cependant il faut faire la différence entre le BIE et
le PIP (Programme d'Investissement Publique) qui renferme les ressources
internes (de l'Etat Togolais) et les ressources externes (celles des
partenaires : prêts et dons).
Donc c'est du PIP qu'on tire le BIE.
Il faut aussi noter que c'est la nature de la dépense
et parfois le montant de la dépense qui détermine si c'est une
dépense de fonctionnement ou une dépense d'investissement.
3. Subventions
Les subventions sont accordées par l'Etat aux
Institutions autonomes, aux Programmes et aux Projets afin de leur permettre
de couvrir principalement les salaires du personnel contractuel et les frais
généraux (factures d'eau, électricité,
téléphone).
Certaines subventions spéciales sont destinées
aux programmes d'appui à la lutte contre certaines maladies.
V.2. Financement des populations
Le Comité de Gestion issu de l'initiative de Bamako est
lié à la volonté de contrôler la contribution des
ménages constituée par le payement de l'acte et l'achat des
médicaments essentiels par les patients. Selon les données
récentes disponibles pour l'année 2006, les ressources
générées par le recouvrement des coûts au niveau des
formations sanitaires du secteur public, s'élevaient à 6,837
milliards FCFA correspondant à 41% du budget inscrit par l'Etat pour la
santé.
V.3. Ressources propres des institutions autonomes
Ce sont des recettes provenant des ventes des produits
pharmaceutiques, des consommables médicaux (pharmacie) et des
prestations des services des hôpitaux autonomes, des Districts Sanitaires
des Régions (les recouvrements des coûts), du
CNTS et de l'INH.
Il faut noter que le taux d'exécution des
dépenses de la plupart des structures de santé autonomes est
inférieur à celui des recettes (Voir Annexe 7).
V.4. Ressources propres des Districts Sanitaires des
Régions
Elles sont générées par le recouvrement
des coûts constitués des ventes des produits pharmaceutiques, des
consommables médicaux et des prestations de services des formations
sanitaires des régions sanitaires.
De manière générale le solde obtenu
après déduction des dépenses des recouvrements de
coût, est déficitaire de 254 612 742 FCFA en 2007. Ce
solde négatif est symptomatique d'une gestion en difficulté. Il
traduit aussi un besoin de financement de ces structures qui peut avoir comme
origine des dépenses excessives par rapport aux prévisions et des
recettes en deçà des prévisions. En moyenne le taux de
réalisation des recettes est de 87,85% contre 91,25% pour les
dépenses : ces structures consomment plus qu'elles ne
produisent.
VI. PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT DU SYSTEME
DE SANTE
Plusieurs partenaires en développement participent aux
interventions et au financement du secteur de la santé. Sans aucun
doute, le secteur de la santé est le secteur le mieux pourvu en
matière d'appui technique, de soutien logistique et de financement de
projets et de programmes. Ces partenaires sont de deux ordres :
1. Financement, soutien technique et logistique des
Partenaires du Système des Nations Unies
Ce type de financement rentre en général dans
les plans de développement définis par l'ONU, en appui aux
systèmes de santé en difficultés dans le cadre de la lutte
contre les maladies, de la Santé de la reproduction, de la promotion de
la Santé, des campagnes de vaccination etc.
Exemple : OMS, UNICEF, ONUSIDA, PNUD, UNFPA
2. Financement, soutien technique et logistique des
autres Partenaires
Plusieurs accords programmes ont été
signés entre le gouvernement Togolais et les partenaires habituels du
domaine de la santé. Outre le financement apporté, ils
interviennent le plus souvent directement sur le terrain en déployant
leur propre personnel ou en appuyant les structures communautaires
organisées dans le cadre des Programmes Elargis de Vaccination, de la
logistique et surtout de la sensibilisation.
Ils interviennent aussi pour la Constructions et la
réhabilitation des infrastructures de santé communautaire sans
oublier l'appui au développement des communautés de base, la
politique pharmaceutique et des médicaments essentiels, l'actualisation
des curricula, la pédagogie sanitaire et la formation.
Exemple : Le Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, la
Tuberculose, le Paludisme, le Projet GAVI, l'Agence Française de
Développement (AFD), UE/ADSS (Union Européenne /appui
décentralisé au secteur de la Santé), la SCAC/
Coopération Française : (Fonds de Solidarité
Prioritaire/ FSP) - Projet d'Appui au Secteur de la Santé
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